Tous ceux qui étaient le week-end dernier à Yamoussoukro s’accordent à dire que depuis le décès du président Félix Houphouët-Boigny dont c’est le village natal, aucune cérémonie n’y a rassemblé autant de monde. Même à pied, il était en effet difficile de circuler le vendredi et le samedi, tant le monde avait inondé la ville. Hommes et femmes sont venus de toute la Côte d’Ivoire, par centaines, voire par milliers pour être témoins de cette cérémonie d’investiture du Dr Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire. Cérémonie qu’ils n’ont d’ailleurs pu voir pour la plupart, que sur des écrans géants installés dans différents coins de la ville et sur les écrans de télévisions. Trois différents concerts géants voulus comme ‘’ des dortoirs à ciel ouvert `` ont simultanément égayer toute la ville, dans la nuit du vendredi à samedi. Ce samedi 21 mai, c’est avec d’extraordinaires ballets d’avions et d’hélicoptères que la ville a été reveillée. A l’aéroport, point de convergence de tous ces appareils volants, d’illustres personnalités, venant du monde entier, défilaient en direction de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, via la résidence des hôtes. L’arrivée à 7h40 du président français Nicolas Sarkozy, avec deux avions de type Falcon et plusieurs hélicoptères de sécurité, semblait être la plus attendue. Le président français a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue ivoirien. Les autres présidents invités ont été accueillis par le Premier ministre Soro Guillaume. Les chefs d`Etat ghanéen et libérien furent les derniers à fouler le sol ivoirien, aux environs de 11 heures. Ils ont été précédés par ceux du Gabon, du Congo, du Bénin, du Sénégal, du Caméroun, du Nigéria, de la Mauritanie, de Sao Tomé, du Niger et de bien d’autres pays. Honneurs militaires et hymnes nationaux ont marqué ces arrivées dans un aéroport bondé d’avions. Si bien que l’embouteillage créé dans cet espace aéroportuaire obligeait les officiels ivoiriens à partir en véhicule, loin sur le tarmac, pour accueillir les illustres invités au pied de leur avion. « Sous le prétexte qu’ils n’avaient pas le OK de leur Président, certains ‘’avions’`, contrairement à ce qui était prévu, ont refusé de partir à l’aéroport d’Abidjan ou de Bouaké afin de permettre une fluidité du trafic à Yamoussoukro », a expliqué un agent de l’aéroport. Dans la ville, les personnes qui n`ont pu avoir accès au périmètre de la Fondation du fait de la sécurité, et n’ayant pu retrouver l’un des sites où était projeté l’évènement sur écran géant, ont choisi de passer le temps dans les bars et maquis où des télévisions installées leur permettaient de suivre la cérémonie
Blaise BONSIE à Yamoussoukro
Blaise BONSIE à Yamoussoukro