Le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé samedi 21 mai 2011 en marge de la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara, que la force militaire Licorne stationnée en Côte d’Ivoire ne partira pas du pays malgré la fin de la crise, lors d’une rencontre avec ses compatriotes au camp français de Port-Bouët à Abidjan. « La France contribuera à la réforme de l’armée ivoirienne. Nous garderons toujours la force militaire ici –en Côte d’Ivoire- pour assurer la sécurité de vous, nos compatriotes. Mais elle ne restera pas là pour maintenir la stabilité d’un quelconque pouvoir fut-il un pays ami. L’armée française maintiendra sur place un détachement », a prévenu M. Sarkozy devant des centaines de Français vivant en Côte d’Ivoire, visiblement heureux de voir leur président sur le sol ivoirien pour la première fois. « Comme cela a été fait avec d’autres pays africains, nous entamerons prochainement la négociation d’un nouvel accord, qui remplacera l’accord de défense existant et définira les modalités renouvelées de notre coopération militaire. Ce nouvel accord de défense sera publié parce que la France n’a rien à cacher », s’est exprimé le président français qui a estimé que l’avènement d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire marque la reprise des relations fraternelles entre les deux pays. Nicolas Sarkozy a justifié l’intervention de la France et de sa force militaire ‘’Licorne’’ dans la crise postélectorale qui s’est soldée par la prise du pouvoir par Alassane Ouattara. « La France n’avait pas de candidat mais elle a soutenu le candidat qui avait été choisi par le peuple ivoirien. La France, avec l’ONU, a pris ses responsabilités. De nombreuses vies –et la démocratie- ont été sauvées », a-t-il soutenu, assurant que l’action de la France en Côte d’Ivoire et en Libye s’inscrit dans le cadre strict de ses engagements vis-à-vis des Nations unies. « La France est intervenue en Côte d’Ivoire au nom de principes universels, forte d’un mandat international », a-t-il souligné. M. Sarkozy s’est dit étonné de voir des Français parler d’arrangement entre la France et l’ancien régime « qui était devenu illégitime ». Le président français, a en outre, salué l’implication de son ambassadeur, Jean-Marc Simon, dans le dénouement de cette crise et félicité tous les militaires de la force Licorne pour le « travail admirable effectué pour le peuple ivoirien. Ils ont fait honneur à notre armée ». A l’en croire, l’action de la France s’est inspirée de principes simples notamment le soutien de la démocratie, l’appui aux efforts de la communauté internationale et le respect des engagements pris par la France.
Les leçons de la crise
Nicolas Sarkozy a tiré trois leçons de la crise ivoirienne. La première, c’est que « la démocratie n’est pas un privilège réservé aux pays occidentaux. C’est une aspiration profonde de chaque peuple. C’est aussi la garantie de la paix et du développement ». La deuxième leçon, selon lui, c’est la mise en application, pour la première fois, d’un principe adopté par les Nations unies en 2005 donnant aux grandes puissances « la responsabilité de protéger ». Ce principe, à l’entendre, aurait donc rendu « juste » l’intervention de la France en Côte d’Ivoire et en Libye. Enfin, la troisième leçon, c’est l’appui des organisations africaines, dans le souci permanent de l’unité de la communauté internationale et du partenariat avec les organisations régionales. Pour Nicolas Sarkozy, « c’est une nouvelle politique africaine et même une nouvelle politique étrangère que notre engagement en Côte d’Ivoire a illustrées ces derniers mois ». La cérémonie d’investiture à laquelle il a assisté samedi dernier ouvre, selon lui, un nouveau chapitre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et des relations franco-ivoiriennes. M. Sarkozy a expliqué que les relations entre les deux pays constituent un signe d’espoir. Il s’est prononcé sur l’enlèvement des Français Stéphane Frantz di Rippel et Yves Lambelin et leurs collaborateurs. « Nous ne ménagerons aucun effort pour les retrouver, je l’espère, sains et saufs. Nous mettrons également tout en œuvre pour que soient identifiés et punis les auteurs de cet enlèvement abject. Le président Ouattara m’a assuré, à cet égard, de son soutien et du plein concours des autorités ivoiriennes. On ne peut pas toucher à un citoyen français impunément », a déclaré M. Sarkozy. Notons que c’est la première fois qu’un président français a foulé le sol ivoirien depuis les obsèques du président Félix Houphouët-Boigny en 1993.
Hervé KPODION
Les leçons de la crise
Nicolas Sarkozy a tiré trois leçons de la crise ivoirienne. La première, c’est que « la démocratie n’est pas un privilège réservé aux pays occidentaux. C’est une aspiration profonde de chaque peuple. C’est aussi la garantie de la paix et du développement ». La deuxième leçon, selon lui, c’est la mise en application, pour la première fois, d’un principe adopté par les Nations unies en 2005 donnant aux grandes puissances « la responsabilité de protéger ». Ce principe, à l’entendre, aurait donc rendu « juste » l’intervention de la France en Côte d’Ivoire et en Libye. Enfin, la troisième leçon, c’est l’appui des organisations africaines, dans le souci permanent de l’unité de la communauté internationale et du partenariat avec les organisations régionales. Pour Nicolas Sarkozy, « c’est une nouvelle politique africaine et même une nouvelle politique étrangère que notre engagement en Côte d’Ivoire a illustrées ces derniers mois ». La cérémonie d’investiture à laquelle il a assisté samedi dernier ouvre, selon lui, un nouveau chapitre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et des relations franco-ivoiriennes. M. Sarkozy a expliqué que les relations entre les deux pays constituent un signe d’espoir. Il s’est prononcé sur l’enlèvement des Français Stéphane Frantz di Rippel et Yves Lambelin et leurs collaborateurs. « Nous ne ménagerons aucun effort pour les retrouver, je l’espère, sains et saufs. Nous mettrons également tout en œuvre pour que soient identifiés et punis les auteurs de cet enlèvement abject. Le président Ouattara m’a assuré, à cet égard, de son soutien et du plein concours des autorités ivoiriennes. On ne peut pas toucher à un citoyen français impunément », a déclaré M. Sarkozy. Notons que c’est la première fois qu’un président français a foulé le sol ivoirien depuis les obsèques du président Félix Houphouët-Boigny en 1993.
Hervé KPODION