Boxe : Hopkins, le plus vieux champion du monde de l’histoire

«Je suis un maître de la guerre psychologique », a lancé Bernard Hopkins à la fin du combat.

Il exultait sachant en avance la décision des juges. Le natif de Philadelphie n’avait pas terrassé son adversaire du jour, Jean Pascal par KO, mais en véritable vétéran, il était sûr de son affaire, même en terre étrangère. Puisque c’est chez Jean Pascal, au Centre Bell de Montréal, au Canada, chez son « ennemi » juré qu’avait lieu « sa revanche ». Et Hopkins n’a pas raté sa chance cette fois-ci. Au terme des 12 rounds spectaculaires, les juges ont remis des cartes de 115-113, 116-112 et 115-114 en sa faveur. Ce qui lui permit d’arracher le titre de champion du monde des mi-lourds (175 livres) du WBC à Pascal. Et surtout de devenir à 46 ans, le plus vieux champion du monde de l’histoire du noble art, faisant tomber la marque du poids lourd George Foreman, qui avait obtenu un titre à l'âge de 45 ans, en 1994. En tout, 17 560 fans ont assisté à ce combat revanche samedi dernier, un record d'assistance pour une carte de boxe au Centre Bell. Hopkins a été tout simplement un phénomène durant la partie. C'est l'Américain qui dictait le tempo, en faisant le pitre, en y allant de coups à la limite de la légalité, bref, en transformant ce combat de boxe en véritable bagarre de rue. Il s'est même permis de faire des pompes sur le tapis du ring avant le début d'un round, afin de « narguer » son jeune adversaire. Le vétéran, après ce succès retentissant, veut se battre jusqu’à…50 ans. Et il souhaite ardemment affronter Jean Pascal, pour la belle avant de prendre sa retraite.

Annoncia S