Considéré comme le lever de rideau du championnat national, la finale de la Coupe Houphouët-Boigny, a été une belle partie de football. Entre deux équipes qui n’ont pas démérité, certes, mais qui traînent encore des lacunes.
Un match à double vitesse que cette finale de la Coupe Houphouët-Boigny conclut par une victoire de la JCAT (la première de son histoire), et qui a permis, dimanche dernier, aux amoureux du ballon rond de renouer avec la chaleur des stades. Pour un lever de rideau de la saison (on peut l’appeler ainsi) Asec-JCAT a tenu toutes ses promesses. Il y a eu de l’engagement, du suspense aussi. Car, les deux équipes n’y ont pas gardé sous les semelles et qu’il a fallu recourir à la séance des tirs au but pour que Dame coupe choisisse son compagnon. Une épreuve qu’on était pourtant loin d’imaginer au préalable. Au vu de la physionomie de la rencontre. L’Asec a été très présente en début de partie. Avec la complicité d’une formation treichvilloise qui a eu du mal à retrouver ses repères. Mais, c’est un constat qui revient très souvent, les Jaune et Noir, ont fait encore preuve d’un manque criard de lucidité aux avant-postes : en trois matches d’affilée (contre Motor Action (0-0 ; 4tab2), Raja (1-1 ; 4tab5) et la JCAT(1-1 ;3tab4) ), les Mimosas n’ont inscrit que deux buts au cours du jeu. Dimanche, Bougouhi Jean-Jacques a été très mobile, sans plus. Bakayoko Adama est apparu emprunté, peu inspiré que d’habitude. L’Asec s’est du coup contentée d’un seul succès offensif (10ème) grâce à un milieu de terrain, N’Doua Patrick, qui peut dire aussi merci au manque de vigilance de la défense treichvilloise, complètement absente sur l’action du but. Au niveau des choix des hommes, Désabre, a certes fait des remplacements qu’il fallait avec notamment l’entrée en jeu de Okou Zahui en lieu et place de Oussou Coigny (latéral gauche). Kayodé le substitut de Bakayoko a aussi apporté du tonus à la ligne offensive avec ses percés. Mais, comme l’a fait remarquer un observateur, ces joueurs, visiblement plus en vue, auraient dû démarrer la partie. En gros, on retiendra que les champions ivoiriens alternent le bon et le moins bon. Pas du tout rassurant dans la perspective de leur prochaine sortie en compétition continentale: l’Asec reçoit le 29 mai prochain, le Primero de Agosto de Luanda en match aller du tour de cadrage de la Coupe de la Confédération.
Kobenan Sylvain, héros malgré lui
Dans le match test de dimanche dernier, la JCAT est montée en puissance au fil du match. Preuve que la machine n’est pas encore bien huilée. La coordination était approximative au départ, avec une propension à l’individualisme qui prend le contre-pied de la culture tactique (circulation de balle) du doyen des clubs ivoiriens. Mais, une fois remis de leur balbutiement, les Treichvillois ont montré qu’ils méritent la place de dauphin dans le dernier champion. La JCAT qui a souvent contré l’Asec ou, à tout le moins, perdu sur le fil, a fait jeu égal au retour de la pause. On aurait cru une autre équipe sur la pelouse synthétique du Champroux. Un groupe déterminé qui a coiffé l’Asec au poteau. Grâce à deux arrêts décisifs de Kobenan Sylvain. C’est ce qui fait souvent le charme du football. Des situations inopinées pour changer complètement le cours d’une rencontre. La JCAT, qui rêvait décrocher, pour la première fois, la Coupe Houphouët-Boigny, était loin d’imaginer que son bonheur passerait par Kobenan Sylvain, le portier titulaire initialement relégué sur le banc pour méforme et entré en jeu à deux minutes du temps réglementaire. « Je n’étais pas en forme pour disputer ce match », reconnaît l’ancien portier de l’Asec Mimosas et du Stade d’Abidjan. Finalement, il fait figure de héros, même si l’enfant d’Oumé se la joue modeste. « Héros ? C’est trop dire. Les penalties, c’est une question de chance. Toutefois, j’étais confiant en montant sur la pelouse », commente ce vieux de la vieille qui, à l’instar de tous les Treichvillois, a savouré ce succès sans modération. Avec lui, la JCAT a donné un signal pour le championnat dont le démarrage est prévu samedi prochain.
MARTIAL GALE
Un match à double vitesse que cette finale de la Coupe Houphouët-Boigny conclut par une victoire de la JCAT (la première de son histoire), et qui a permis, dimanche dernier, aux amoureux du ballon rond de renouer avec la chaleur des stades. Pour un lever de rideau de la saison (on peut l’appeler ainsi) Asec-JCAT a tenu toutes ses promesses. Il y a eu de l’engagement, du suspense aussi. Car, les deux équipes n’y ont pas gardé sous les semelles et qu’il a fallu recourir à la séance des tirs au but pour que Dame coupe choisisse son compagnon. Une épreuve qu’on était pourtant loin d’imaginer au préalable. Au vu de la physionomie de la rencontre. L’Asec a été très présente en début de partie. Avec la complicité d’une formation treichvilloise qui a eu du mal à retrouver ses repères. Mais, c’est un constat qui revient très souvent, les Jaune et Noir, ont fait encore preuve d’un manque criard de lucidité aux avant-postes : en trois matches d’affilée (contre Motor Action (0-0 ; 4tab2), Raja (1-1 ; 4tab5) et la JCAT(1-1 ;3tab4) ), les Mimosas n’ont inscrit que deux buts au cours du jeu. Dimanche, Bougouhi Jean-Jacques a été très mobile, sans plus. Bakayoko Adama est apparu emprunté, peu inspiré que d’habitude. L’Asec s’est du coup contentée d’un seul succès offensif (10ème) grâce à un milieu de terrain, N’Doua Patrick, qui peut dire aussi merci au manque de vigilance de la défense treichvilloise, complètement absente sur l’action du but. Au niveau des choix des hommes, Désabre, a certes fait des remplacements qu’il fallait avec notamment l’entrée en jeu de Okou Zahui en lieu et place de Oussou Coigny (latéral gauche). Kayodé le substitut de Bakayoko a aussi apporté du tonus à la ligne offensive avec ses percés. Mais, comme l’a fait remarquer un observateur, ces joueurs, visiblement plus en vue, auraient dû démarrer la partie. En gros, on retiendra que les champions ivoiriens alternent le bon et le moins bon. Pas du tout rassurant dans la perspective de leur prochaine sortie en compétition continentale: l’Asec reçoit le 29 mai prochain, le Primero de Agosto de Luanda en match aller du tour de cadrage de la Coupe de la Confédération.
Kobenan Sylvain, héros malgré lui
Dans le match test de dimanche dernier, la JCAT est montée en puissance au fil du match. Preuve que la machine n’est pas encore bien huilée. La coordination était approximative au départ, avec une propension à l’individualisme qui prend le contre-pied de la culture tactique (circulation de balle) du doyen des clubs ivoiriens. Mais, une fois remis de leur balbutiement, les Treichvillois ont montré qu’ils méritent la place de dauphin dans le dernier champion. La JCAT qui a souvent contré l’Asec ou, à tout le moins, perdu sur le fil, a fait jeu égal au retour de la pause. On aurait cru une autre équipe sur la pelouse synthétique du Champroux. Un groupe déterminé qui a coiffé l’Asec au poteau. Grâce à deux arrêts décisifs de Kobenan Sylvain. C’est ce qui fait souvent le charme du football. Des situations inopinées pour changer complètement le cours d’une rencontre. La JCAT, qui rêvait décrocher, pour la première fois, la Coupe Houphouët-Boigny, était loin d’imaginer que son bonheur passerait par Kobenan Sylvain, le portier titulaire initialement relégué sur le banc pour méforme et entré en jeu à deux minutes du temps réglementaire. « Je n’étais pas en forme pour disputer ce match », reconnaît l’ancien portier de l’Asec Mimosas et du Stade d’Abidjan. Finalement, il fait figure de héros, même si l’enfant d’Oumé se la joue modeste. « Héros ? C’est trop dire. Les penalties, c’est une question de chance. Toutefois, j’étais confiant en montant sur la pelouse », commente ce vieux de la vieille qui, à l’instar de tous les Treichvillois, a savouré ce succès sans modération. Avec lui, la JCAT a donné un signal pour le championnat dont le démarrage est prévu samedi prochain.
MARTIAL GALE
