Le président Zadi Kessy aux populations de Soubré :“On ne peut donner le pouvoir à un homme qui ne respecte pas la vie humaine”

Nommé président du Conseil économique et social (Ces), le 13 mai dernier par le chef de l`Etat Alassane Ouattara, Marcel Zadi Kessy a reçu, hier dimanche 29 mai, un vibrant hommage des populations du département de Soubré. Revenant sur sa vision de la gestion de l`institution ivoirienne dont il a officiellement la charge depuis le 19 du mois en cours, il a dit sa ferme volonté d`y pratiquer durant son mandat "l`économique et le social". Marcel Zadi Kessy a aussi insisté sur "l`homme qui doit se construire, mais qu`on doit également aider à se construire". C`est pourquoi se referant à son expérience personnelle aux niveaux professionnel, économique et social, il a exhorté les populations dans leur ensemble à rechercher la paix, la cohésion, l`entente. Aussi a-t-il notifié avec précision la nécessité d`une "éducation plurielle" dont tout homme doit être doté. Afin que "la valeur humaine conserve toute son essence". Car, de son avis, "on ne peut donner le pouvoir à un homme qui ne respecte pas la vie humaine". Le président du Ces a donc relevé que les hommes religieux et les femmes ont un rôle capital à jouer dans la construction morale des jeunes, des populations de Soubré. Qui doivent alors "savoir et accepter que la guerre soit finie". Et l`heure étant maintenant à la réconciliation, au pardon. Aux Bété, Bakué, Baoulé, Malinké, Dioula, Burkinabé…il a exprimé la nécessité de "vivre ensemble pour amorcer le développement de la cité de la Nawa (Soubré)". Il n`a pas omis les autorités sécuritaires (Forces républicaines de Côte d`Ivoire, Frci), politiques et préfectorales dont "les actions doivent conduire à ramener le calme et la sérénité au sein de la population en faisant cesser les tueries dans le département". Zadi Kessy a affirmé la force du pardon. Qui, "loin d`être une faiblesse, reste une qualité précieuse. Des gens ont cherché à me tuer, mais l`essentiel n`est pas de chercher à se venger, il faut pardonner et consacrer son énergie au développement. Les populations doivent se parler régulièrement et arriver à se réconcilier, à se pardonner. Il faut revivre l`ère du président Donwahi…A Soubré, soyons l`exemple de développement et de cohésion qu`on recherche". Au nom des populations, le député de Méagui et président du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, Soubré), René Nétro Tagro, a invité les Frci à œuvrer pour la sécurité des populations. Aussi a-t-il expliqué au président Zadi les conditions de sécurité précaire dans lesquelles vivent autochtones et allogènes après la crise post-électorale, après le passage des mercenaires libériens chassés de Yopougon. La bienvenue (ayoka en langue bété) a été souhaitée au président du Ces par le 4e adjoint au maire, Traoré Lacina.

Parfait Tadjau,
Envoyé spécial à Soubré