Samedi dernier, Touré Aya Virginie, présidente du Rassemblement des femmes républicaines (Rfr) et présidente nationale adjointe des Femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) était à Yohouda, son village natal dans le canton Doka, à Oumé. L’objectif de son séjour était de sensibiliser les populations à la réconciliation, au pardon, mais aussi leur demander de se départir des actes de violence et de remettre les armes distribuées par l’ancien pouvoir. Elle avait à ses côtés le capitaine Koffi François, commandant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Sur la place du village noire de monde, les peuples Gagou de Bengro, Doukouya, Kappa, Louha et Goulikao, et les communautés allogènes et allochtones ont accompagné leurs chefs pour écouter le message de Mme Touré Virginie. Qui a tenu un langage de vérité à ses parents. « Il est temps de nous mettre ensemble pour développer la Côte d’Ivoire et notre région », a-t-elle entamé. En demandant aux uns et aux autres de ne plus raisonner en termes de parti politique mais plutôt agir ensemble pour leur propre bien. « Soyons unis, soyons réconciliés car les entêtements inutiles ne nous mèneront nulle part », a conseillé la présidente du Rfr. Qui, rappelant le décès, la semaine dernière, d’un des leurs dans le village de Bengro, soutient que cela est dû « aux armes qui circulent encore ». Aussi invite-t-elle les chefs à demander aux détenteurs illégaux d’armes de guerre de les déposer, la guerre étant définitivement terminée. A présent, conclu-t-elle, « le capitaine Koffi François et son équipe travaillent à la sécurisation des personnes et des biens de notre circonscription. Et donc si certains avaient des armes qu’ils les remettent, qu’ils libèrent ces armes afin que nous partions sur de nouvelles bases... ». C’est que dans cette zone, on déplore encore l’entêtement de certains jeunes qui empêchent la reprise des cours tant que Gbagbo demeure en prison. De même, les FRCI ont découvert des armes cachées dans des champs « des roquettes, des RPG 7, des kalachnikovs et un RH 52 », a précisé le capitaine Koffi François. Ce qui explique qu’il leur demande de cesser de rêver et les exhorte à se départir des rumeurs et du désordre et de remettre les armes en leur possession en cette période de sensibilisation. « Il n’y a pas d’avenir dans le désordre », a-t-il asséné. Il demande donc aux jeunes de revenir sur terre et d’accomplir « leurs devoirs avant de revendiquer des droits.» Détenir illégalement une ou des armes peut exposer tout le monde.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro