Le Premier ministre Charles Konan Banny a reçu, hier vendredi 3 juin 2011, à la salle des fêtes de la mairie de Yamoussoukro, les 165 chefs venus des quinze (15) cantons que le département de Gagnoa compte. Après avoir écouté les hôtes du jour qui ont longuement pleuré sur leur sort, le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, Banny, en guise de réponse, a trouvé les mots justes pour apaiser les cœurs remplis d'angoisses et de peur desdits chefs. Et à travers eux, toute la population de Gagnoa. Au terme du huis clos qui a duré une trentaine de minutes, le natif de Morofé s'est prêté aux questions des hommes de média, à la fin de la rencontre. Il situe ici l'objet de cette rencontre " Les Ivoiriens savent, il y a de cela quelques semaines, que le président de la République m'a confié la lourde responsabilité de conduire le volet de la réconciliation de tous les fils et toutes les filles de Côte d'Ivoire après les épreuves tragiques et dramatiques que nous avons traversées tous ensemble. Et ce volet est d'autant plus important à ses yeux qu'il considère que c'est sur cette base-là qu'il pourra reconstruire la Côte d'Ivoire. Refaire un pays de paix mais aussi une nation forte économiquement et socialement soudée. Où il fera bon vivre ensemble. Sans la paix, il n'y a pas de développement. J'ai voulu commencer ma mission sur les terres du père de la nation pour sceller cette réconciliation avec nos frères de la région de Gagnoa dont l'un des fils a eu l'immense honneur et responsabilité de conduire la destinée des Ivoiriens pendant dix (10) ans. Et ça s'est terminé de la manière que nous n'aimons pas. Et il est bon que sur cette base nous puissions commencer le rassemblement des Ivoiriens et des Ivoiriennes. Nos parents de Gagnoa sont venus nombreux pour plusieurs raisons. A savoir que Gagnoa et Yamoussoukro sont jumelées ; les populations de Gagnoa ont participé à notre histoire, la construction de la Côte d'Ivoire et troisièment ces populations se sentaient un peu responsables puisque c'est un de leurs fils qui était Laurent Gbagbo. Alors ils avaient quelques réticences, quelques appréhensions. En organisant cette réunion, nous faisons en sorte que la confiance fasse place à la peur pour emprunter le chemin de la réconciliation… " À ses frères de Gagnoa, il a eu le message de paix suivant " Je vous appelle frères et je le dis du fond du cœur et je voudrais que vous me croyiez. Je suis sincère. Nous sommes frères. Ça ne veut pas dire que quand nous sommes frères, de temps en temps, on ne se critique pas. On se retrouve tous. Nous avons le sang mêlé. Nous sommes différents mais nous sommes un. Et nous sommes ensemble. Et je vous ai dit tout à l'heure que tout est symbole. Aujourd'hui réunis ici, dans cette maison, c'est un symbole.
Symbole parce que nous sommes de retour dans la maison du père, Félix Houphouët-Boigny. C'est un symbole. Pas très loin de là où il repose éternellement. Paix à son âme. Que son âme repose en paix. Il a été un artisan de la paix ; il faut que son âme repose en paix.
Symbole, c'est la Côte d'Ivoire microcosme. Le microcosme ici représente la Côte d'Ivoire.
Nous sommes en train de poser les jalons de la Côte d'Ivoire de demain. Et demain, quand nous allons réussir, nous serons fiers de dire que nous étions là. Prenons ce pari. Et dans quelque temps, vous verrez que nous serons fiers et heureux d'avoir participé à la naissance de cette nouvelle Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire de paix, de fraternité, terre d'espérance en Côte d'Ivoire. Merci d'avoir participé à cette rencontre. Ce n'est qu'un début mais ce début augure de la suite et je ne doute pas que la suite sera très bonne. La peur qui vous habite va s'estomper progressivement… "
JPL
Symbole parce que nous sommes de retour dans la maison du père, Félix Houphouët-Boigny. C'est un symbole. Pas très loin de là où il repose éternellement. Paix à son âme. Que son âme repose en paix. Il a été un artisan de la paix ; il faut que son âme repose en paix.
Symbole, c'est la Côte d'Ivoire microcosme. Le microcosme ici représente la Côte d'Ivoire.
Nous sommes en train de poser les jalons de la Côte d'Ivoire de demain. Et demain, quand nous allons réussir, nous serons fiers de dire que nous étions là. Prenons ce pari. Et dans quelque temps, vous verrez que nous serons fiers et heureux d'avoir participé à la naissance de cette nouvelle Côte d'Ivoire, Côte d'Ivoire de paix, de fraternité, terre d'espérance en Côte d'Ivoire. Merci d'avoir participé à cette rencontre. Ce n'est qu'un début mais ce début augure de la suite et je ne doute pas que la suite sera très bonne. La peur qui vous habite va s'estomper progressivement… "
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