Avant le lancement des activités de la commission Dialogue-Vérité et Réconciliation, le chef des musulmans de Côte d’Ivoire, Cheick Boikhary Fofana, présente la voie à suivre par le musulman pour se réconcilier avec son voisin…
Pardon - patience – réconciliation sont les maîtres mots du discours prononcé hier par le président du Conseil supérieur islamique (Cosim), Boikhary Fofana. Depuis sa mosquée d’Aghien au II Plateau - Cocody, le numéro 1 des imans a appelé chaque musulman à aller à la rencontre de son voisin pour amorcer la réconciliation nationale. « C’est le musulman qui doit être le premier à aller vers son voisin pour parler de réconciliation. On lui a dit que tu veux lui arracher le pays, que tu lui veux du mal, que tu en veux à ses biens. Notre intérêt est de faire en sorte que demain nous nous découvrions à nouveaux. De démontrer à l’autre que ce qu’il pensait de nous n’est pas la verité », a-t-il exhorté. Boikhary Fofana dit comprendre la douleur des musulmans qui ont payé un lourd tribut lors de la crise post-electorale avec les assassinats d’imans, les destructions de mosquées. Mais, dira-t-il, « les musulmans ne doivent pas pour autant sortir de l’équation de l’Islam ». « Le musulman doit être égal à lui-même quelle que soit la situation. Nous devons suivre la voie de Dieu. C’est lui qui sait où se trouve notre bonheur. Il faut remplacer le mal par ce qui est mieux. Ce n’est pas facile de dire à un chef de famille qui a perdu cinq de ses enfants, qui connaît ses bourreaux, de ne pas les haïr. Mais le coran enseigne aux musulmans de ne pas se chagriner outre mesure parce qu’ils auront perdu un enfant, un poste, des élections. L’islam, c’est l’éducation. Il faut que le musulman prenne de la hauteur. Je ne dis pas qu’on doit exclure la justice. Mais nous devons démontrer chaque jour que ce qui est dit des musulmans et de l’islam n’est pas la verité », a-t-il indiqué. Et de mettre les musulmans en garde contre tout comportement reprochable. « Aujourd’hui, les gens se parlent à nouveaux, chantent, dansent et font des sacrifices pour manifester leur joie. Mais chaque chose a ses limites. Evitons d’aller à des provocations qui vont faire de nous non des victimes mais des bourreaux. A tout moment, nous devons être patients. Ce que nous devons plus rechercher, c’est de faire en sorte que ce qui est arrivé n’arrive plus jamais. Il ne faut pas interdire quelque chose et être l’auteur de cette chose. Si le pays est calme et sécurisé aujourd’hui, cela sera plus profitable aux musulmans. Ceux qui voulaient faire croire qu’il s’agissait d’une guerre entre le Nord et le Sud, chrétiens contre musulmans, ont déchanté. Le sang froid des musulmans, malgré les attaques contre leurs leaders et leurs mosquées, a apporté un démenti à ces théories », a soutenu Boikhary Fofana. En attendant l’ouverture d’une grande réflexion sur la réconciliation nationale, le chef de file des musulman de Côte d’Ivoire demande aux nouvelles autorités de rétablir au plus vite la justice afin d’éviter que chacun se fasse justice.
Fofana Ali (Stagiaire)
Pardon - patience – réconciliation sont les maîtres mots du discours prononcé hier par le président du Conseil supérieur islamique (Cosim), Boikhary Fofana. Depuis sa mosquée d’Aghien au II Plateau - Cocody, le numéro 1 des imans a appelé chaque musulman à aller à la rencontre de son voisin pour amorcer la réconciliation nationale. « C’est le musulman qui doit être le premier à aller vers son voisin pour parler de réconciliation. On lui a dit que tu veux lui arracher le pays, que tu lui veux du mal, que tu en veux à ses biens. Notre intérêt est de faire en sorte que demain nous nous découvrions à nouveaux. De démontrer à l’autre que ce qu’il pensait de nous n’est pas la verité », a-t-il exhorté. Boikhary Fofana dit comprendre la douleur des musulmans qui ont payé un lourd tribut lors de la crise post-electorale avec les assassinats d’imans, les destructions de mosquées. Mais, dira-t-il, « les musulmans ne doivent pas pour autant sortir de l’équation de l’Islam ». « Le musulman doit être égal à lui-même quelle que soit la situation. Nous devons suivre la voie de Dieu. C’est lui qui sait où se trouve notre bonheur. Il faut remplacer le mal par ce qui est mieux. Ce n’est pas facile de dire à un chef de famille qui a perdu cinq de ses enfants, qui connaît ses bourreaux, de ne pas les haïr. Mais le coran enseigne aux musulmans de ne pas se chagriner outre mesure parce qu’ils auront perdu un enfant, un poste, des élections. L’islam, c’est l’éducation. Il faut que le musulman prenne de la hauteur. Je ne dis pas qu’on doit exclure la justice. Mais nous devons démontrer chaque jour que ce qui est dit des musulmans et de l’islam n’est pas la verité », a-t-il indiqué. Et de mettre les musulmans en garde contre tout comportement reprochable. « Aujourd’hui, les gens se parlent à nouveaux, chantent, dansent et font des sacrifices pour manifester leur joie. Mais chaque chose a ses limites. Evitons d’aller à des provocations qui vont faire de nous non des victimes mais des bourreaux. A tout moment, nous devons être patients. Ce que nous devons plus rechercher, c’est de faire en sorte que ce qui est arrivé n’arrive plus jamais. Il ne faut pas interdire quelque chose et être l’auteur de cette chose. Si le pays est calme et sécurisé aujourd’hui, cela sera plus profitable aux musulmans. Ceux qui voulaient faire croire qu’il s’agissait d’une guerre entre le Nord et le Sud, chrétiens contre musulmans, ont déchanté. Le sang froid des musulmans, malgré les attaques contre leurs leaders et leurs mosquées, a apporté un démenti à ces théories », a soutenu Boikhary Fofana. En attendant l’ouverture d’une grande réflexion sur la réconciliation nationale, le chef de file des musulman de Côte d’Ivoire demande aux nouvelles autorités de rétablir au plus vite la justice afin d’éviter que chacun se fasse justice.
Fofana Ali (Stagiaire)