La preuve est faite que Blé Goudé, l`homme qui a reproché pendant 10 ans à Bédié de n`avoir pas offert sa poitrine aux armes des " jeunes gens " de feu Guéi Robert, est bien vivant, a été faite, hier, dans les colonnes du confrère panafricain " Jeune Afrique ". Dans une interview accordée à ce dernier, Blé Goudé a fait le tour de l`actualité politique actuelle de la Côte d`Ivoire. De Gbagbo à Alassane Ouattara en passant par Soro Guillaume, le Fpi et le processus de réconciliation, il a abordé tous les sujets. On retiendra globalement que pour lui, la page Gbagbo est tournée. C`est un réalisme qui force le respect de la part d`un " général " qui, dans les derniers moments du régime qu`il soutenait, avait confié son sort à " l`éternel des armées " dont on avait dit qu`il allait intervenir pour effacer de la terre, tous les ennemis de Gbagbo, et notamment l`armée française. Il entend désormais jouer sa propre partition. Pour réaliser son rêve présidentiel longtemps caressé sur le dos des jeunes patriotes. Du moins si les enquêtes judiciaires en cours ne contrarient pas ses plans, sait-on jamais ! " Je veux mener ma vie d`opposant, mais en dehors du Fpi. Dès que les conditions sécuritaires seront là, je réunirai en congrès extraordinaire les jeunes patriotes et tous les Ivoiriens avec qui l`on peut travailler " annonce-t-il. Blé Goudé a donc en vue la création d`un parti politique différent du Fpi. Pour le reste, Blé Goudé ne se reconnait responsable d`aucun acte personnel ayant contribué à la déflagration. Il réclame une récompense pour avoir été, selon lui, le seul qui a vraiment œuvré pour la paix dans ce pays, le seul qui a permis à la Côte d`Ivoire d`éviter la catastrophe. Plus loin cependant, il affirme que " chacun a sa part de responsabilité dans ce qui s`est passé ", même si pour lui, il n`a jamais appelé les jeunes patriotes à prendre les armes, alors que leurs adversaires, selon lui, " distribuaient des kalachnikov à des jeunes ". On se demande bien qui hurlait à des milliers de jeunes le 22 mars dernier : " Est-ce que vous voulez une kalach ? Est-ce que vous voulez une Kalach ? "
Mais promis juré, selon Blé, les jeunes patriotes menaient leur combat " les mains nues ". Sur ses relations avec Soro Guillaume, il a utilisé un " joker " pour ne pas en dire plus. Très élégant ! Pourquoi a-t-il quitté le pays ? " Pour des raisons de sécurité ". Blé Goudé a-t-il peur ? " Oui. ". Mais pas pour lui, plutôt " pour la Côte d`Ivoire ". Et cela vaut bien un abandon en règle de Laurent Gbagbo dans son bunker. Pour l`extérieur. Blé Goudé nous avait pourtant appris, parlant de Bédié, qu`un " général " n`abandonne jamais ses troupes. Mais cela ne vaut peut-être que pour ceux qui l`écoutent. C`est Damana Pickas qui a raison : " Il y a des moments dans la vie où la mort vaut mieux que la honte. Il y a des moments dans la vie où la mort vaut mieux que la défaite ". Avait-il affirmé, la main sur le cœur et le cœur bien accroché, lors de son historique appel à la constitution de boucliers humains, le 2 avril dernier, sur les antennes de la mourante Rti. La preuve, il a préféré la honte à la mort en s`exilant. Et les jeunes patriotes qui l`ont pris au sérieux sont enterrés, deux pieds sous terre.
Blé Goudé et Damana Pickas nous donnent-là, des enseignements fort instructifs.
ASSALE TIEMOKO
Mais promis juré, selon Blé, les jeunes patriotes menaient leur combat " les mains nues ". Sur ses relations avec Soro Guillaume, il a utilisé un " joker " pour ne pas en dire plus. Très élégant ! Pourquoi a-t-il quitté le pays ? " Pour des raisons de sécurité ". Blé Goudé a-t-il peur ? " Oui. ". Mais pas pour lui, plutôt " pour la Côte d`Ivoire ". Et cela vaut bien un abandon en règle de Laurent Gbagbo dans son bunker. Pour l`extérieur. Blé Goudé nous avait pourtant appris, parlant de Bédié, qu`un " général " n`abandonne jamais ses troupes. Mais cela ne vaut peut-être que pour ceux qui l`écoutent. C`est Damana Pickas qui a raison : " Il y a des moments dans la vie où la mort vaut mieux que la honte. Il y a des moments dans la vie où la mort vaut mieux que la défaite ". Avait-il affirmé, la main sur le cœur et le cœur bien accroché, lors de son historique appel à la constitution de boucliers humains, le 2 avril dernier, sur les antennes de la mourante Rti. La preuve, il a préféré la honte à la mort en s`exilant. Et les jeunes patriotes qui l`ont pris au sérieux sont enterrés, deux pieds sous terre.
Blé Goudé et Damana Pickas nous donnent-là, des enseignements fort instructifs.
ASSALE TIEMOKO