Quelle Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation en Côte d’Ivoire pour une véritable réconciliation entre les Ivoiriens ? C’est à cette interrogation que la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a tenté de répondre, à travers l’organisation d’un atelier, les 7 et 8 juin 2011 à l’Inades de Cocody.
Les membres de la Convention de la société civile de Côte d’Ivoire ont mis leur atelier à profit pour tirer les leçons du Forum de réconciliation nationale organisé en 2001 sous le Président Laurent Gbagbo, afin d’éviter les mêmes erreurs pour la réconciliation prônée par le Président Alassane Ouattara. Sous le thème: « Mandat et fonctionnement d’une indépendante vérité et réconciliation nationale : les propositions de la CSCI », experts et participants ont fait des recommandations. « Quand un président est au pouvoir, lorsqu’il initie une procédure de réconciliation nationale et il le fait d’une manière unilatérale, cela ne rassure pas les autres. Le Président Gbagbo avait initié le forum de 2001 avec toute sa bonne volonté, mais étant donné que la procédure n’a pas été consensuelle et démocratique au niveau du choix du directoire et de la synthèse des travaux, les autres n’ont pas eu confiance et le forum n’a pas pu aboutir. Le même Président Gbagbo a créé un ministère de la réconciliation nationale, mais étant donné que ce ministère était dirigé par un de ses proches, je me demande si les milliards qui ont été engloutis dans ce ministère ont permis de réconcilier les Ivoiriens. Nous ne voulons pas que le Président Ouattara tombe dans les mêmes erreurs. Il faut qu’on tire les leçons du passé et qu’on s’inspire des principes généraux dans le domaine », a indiqué Dr N’gouan Patrick, lors de la conférence de clôture de l’atelier. Sans toutefois récuser le choix du Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), le coordonnateur de la CSCI a suggéré la suspension des autres nominations dans cette commission. « Nous ne voulons pas de politiciens et de militaires dans cette commission. Le président est déjà connu, nous en prenons acte, mais il faut que tous les autres membres soient désignés selon les procédures appropriées et consensuelles pour inspirer confiance, ôter les doutes et les suspicions dans les esprits », a-t-il dit. Concernant la méthodologie de la CDVR, la CSCI a défini trois points comme références, allant de 1960 à 2011 sur lesquels les auteurs doivent être entendus, notamment la question de la gestion du Foncier rural, le flux migratoire et les événements dans le Guébié et le royaume Sanwi. « Certains faits ont leurs origines dans la période du monopartisme. Nous disons que l’Etat de Côte d’Ivoire doit subir un devoir de mémoire pour assumer ce qui s’est passé dans le Sanwi et le Guébié, pour que ces peuples participent à la réconciliation », a expliqué N’gouan Patrick.
O. Dion
Les membres de la Convention de la société civile de Côte d’Ivoire ont mis leur atelier à profit pour tirer les leçons du Forum de réconciliation nationale organisé en 2001 sous le Président Laurent Gbagbo, afin d’éviter les mêmes erreurs pour la réconciliation prônée par le Président Alassane Ouattara. Sous le thème: « Mandat et fonctionnement d’une indépendante vérité et réconciliation nationale : les propositions de la CSCI », experts et participants ont fait des recommandations. « Quand un président est au pouvoir, lorsqu’il initie une procédure de réconciliation nationale et il le fait d’une manière unilatérale, cela ne rassure pas les autres. Le Président Gbagbo avait initié le forum de 2001 avec toute sa bonne volonté, mais étant donné que la procédure n’a pas été consensuelle et démocratique au niveau du choix du directoire et de la synthèse des travaux, les autres n’ont pas eu confiance et le forum n’a pas pu aboutir. Le même Président Gbagbo a créé un ministère de la réconciliation nationale, mais étant donné que ce ministère était dirigé par un de ses proches, je me demande si les milliards qui ont été engloutis dans ce ministère ont permis de réconcilier les Ivoiriens. Nous ne voulons pas que le Président Ouattara tombe dans les mêmes erreurs. Il faut qu’on tire les leçons du passé et qu’on s’inspire des principes généraux dans le domaine », a indiqué Dr N’gouan Patrick, lors de la conférence de clôture de l’atelier. Sans toutefois récuser le choix du Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), le coordonnateur de la CSCI a suggéré la suspension des autres nominations dans cette commission. « Nous ne voulons pas de politiciens et de militaires dans cette commission. Le président est déjà connu, nous en prenons acte, mais il faut que tous les autres membres soient désignés selon les procédures appropriées et consensuelles pour inspirer confiance, ôter les doutes et les suspicions dans les esprits », a-t-il dit. Concernant la méthodologie de la CDVR, la CSCI a défini trois points comme références, allant de 1960 à 2011 sur lesquels les auteurs doivent être entendus, notamment la question de la gestion du Foncier rural, le flux migratoire et les événements dans le Guébié et le royaume Sanwi. « Certains faits ont leurs origines dans la période du monopartisme. Nous disons que l’Etat de Côte d’Ivoire doit subir un devoir de mémoire pour assumer ce qui s’est passé dans le Sanwi et le Guébié, pour que ces peuples participent à la réconciliation », a expliqué N’gouan Patrick.
O. Dion