La crise postélectorale a été marquée par des actes de cruauté jamais atteinte en Côte d’Ivoire : des personnes ont été brûlées, des femmes violées, de nombreux cas de tortures signalés. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture de Côte d’Ivoire (l’Acat-Ci) et la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-Cpi) demandent justice pour toutes ces victimes. Dans une déclaration commune publiée jeudi à Cocody à la faveur de la Journée internationale aux victimes de la torture, ces Ong invitent l’Etat à « sanctionner toutes les personnes qui se sont rendues coupables d’actes de torture et autres traitements cruels inhumains et dégradants ». Dans cette même quête, elles demandent la création d’un centre d’assistance et de rééducation pour les victimes de torture, la signature du protocole facultatif afin de faciliter la visite des prisons par les Ong. Selon la déclaration présentée par le président de l’Acat-Ci, Paul Angaman, l’Etat doit signer le protocole facultatif contre la torture afin de faciliter la visite des prisons par les Ong ; de même qu’il doit produire la déclaration permettant à chaque citoyen de présenter une communication devant le comité contre la torture. Pour ces organisations, le pays doit ratifier le traité instituant la Cpi pour prévenir les cas de crimes graves constatés pendant la crise postélectorale. L’Acat-Ci et la CI-Cpi invitent leurs pairs à soutenir les victimes de torture et à mettre en place un système d’éveil en vue du respect des droits et de la dignité humaine. La journée internationale de soutien aux victimes de la torture est célébrée le 26 juin.
Nomel Essis
Légende : Ali Ouattara (CI-Cpi) et Paul Angaman (Acat-CI) veulent une indemnisation des victimes de torture.
Nomel Essis
Légende : Ali Ouattara (CI-Cpi) et Paul Angaman (Acat-CI) veulent une indemnisation des victimes de torture.
