Faits marquants : L’élément révélateur

Ces jours-ci, il pleut abondamment. On ne sait plus si le ciel bénit notre carré ou s’il déchaîne contre nous, un des quatre éléments de la nature. Ce qui est sûr, par ces torrents qui dévastent tout sur leur passage, Dieu-le-Père, nous rappelle combien de fois, les villes et les villages sont devenus fragiles. En effet, depuis que les pluies ont commencé à tomber, la dure réalité de notre pays s’offre à notre vue. Il n'y a plus d’infrastructures. Pas de routes. Pas de bâtiments qui résistent aux eaux. Pas d’égouts pour évacuer les eaux. Les caniveaux sont bouchés, là où ils en existent. Quand on dit que le pays est en ruines, il y en a qui ne nous croient pas. Au lieu de se rendre à l’évidence, ils en sont encore à défendre des chapelles qui feraient mieux de disparaître par elles-mêmes. Tant ces temples ont fait du tort au bon peuple de Côte d’Ivoire. Pendant toute une décennie, les prêtes et prophètes de ces lieux qui devraient être sacrés, ont passé le clair de leur temps à déverser des tonnes de haine et de rancœurs sur le bon peuple de Côte d’Ivoire. Il fallait les entendre prêcher ! Pour eux, plus fils du Tout-Puissant que le chef de la refondation, il y en n’avait pas. Le Créateur l’aimait tellement qu’il l’a rendu invulnérable et surtout imbattable à toute élection. Comment voulez-vous alors qu’un si haut placé dans l’estime du Père, perde son temps à résoudre les problèmes quotidiens des pauvres citoyens que nous sommes. Donc, pendant dix ans, il n’a absolument rien fait, rien construit, rien bâti. Il a laissé le pays pourrir. Il voulait certainement qu’il soit le dernier des pays sous-développés, ici bas, pour qu’il soit le premier au Paradis. D’ailleurs ceux qui l’aimaient bien l’avait affublé du glorieux titre de Christ de Mama. Sa parole seule devait suffire à nous rendre heureux. Il avait été fait président dans des conditions calamiteuses, non pas pour travailler pour ses compatriotes qu’il côtoie mais pour l’Afrique, une entité insaisissable. La pluie est là pour révéler la vanité destructrice du cerveau historique. Elle met en exergue les plaies de nos villes et de nos villages désormais dépourvus de tout. Pour l’heure, il ne nous reste plus qu’à implorer la clémence du ciel. Il nous faut espérer qu’après la pluie, vienne le beau temps. Et que les prévisions météo qui annoncent des jours encore plus pluvieux, ne se réalisent pas. Parce que, quand la nature est déchaînée, rien ne peut l’arrêter. Le prétendu « choix de Dieu » qui voulait en imposer au bon peuple de Côte d’Ivoire en sait quelque chose