Des travaux étaient en cours en vue de traiter le problème du drainage de l’eau au niveau de la forêt du Banco. Mais avec la pluie qui s’est abattue hier vendredi matin, les travaux qui n’avaient pas encore atteint leur croisière ont vite montré leurs limites. Ni les réseaux d’évacuation creusés, ni le dégagement des détritus encombrant et empêchant le ruissellement des eaux n’ont pu venir à bout des flots qui ont encore inondé les deux chaussées. C’est qu’à ce niveau, mieux que des travaux légers de traitement, c’est une action de grande envergure qu’il faut pour mettre définitivement fin à la souffrance des usagers en cas de pluie. Pour l’ouverture de cette voie, on avait au départ dû procéder à un remblai du bas-fond à ce niveau. Des têtes de buse ont été aménagées pour évacuer l’eau vers la lagune. Mais l’activité des lavandiers appelés « fanicos » et l’ensablement de la lagune au fil des pluies ont fini par mettre la lagune et les chaussées au même niveau. Le lieu étant un point de convergence des eaux de ruissellement en provenance de Yopougon et d’Adjamé, deux quartiers en amont, le versant que constitue ce point critique est très vite débordé en cas de pluie torrentielle. Une occasion de galère pour certains, le temps de petites affaires pour d’autres. Les transports en commun font dans la surenchère en gonflant les tarifs pendant que des badauds offrent leurs services moyennant quelques sous, pour repêcher les véhicules qui se ‘’noient’’. D’autres vont même jusqu’à proposer la traversée à dos pour 100 Fcfa. Que ne ferait-on pas pour glaner quelques piécettes pour la journée ? Depuis le début de la saison de pluies, c’est la troisième fois que cette voie est ainsi coupée. Des travaux herculéens attendent donc les spécialistes en ces lieux si l’on veut contenir la colère des eaux que la météo annonce profuses pour cette année.
S. Débailly
S. Débailly
