De nombreux réfugiés se plaignent de la lenteur du traitement de leur dossier. Pour de nombreux réfugiés ivoiriens, l’aventure n’est pas encore prometteuse. Parce qu’ils sont très nombreux à n’avoir pas encore obtenu le précieux certificat de réfugié ou d’exilé. Il y en a qui ont déjà passé deux mois au camp et qui ignorent, à ce jour, tout de la procédure d’obtention. Il faut se rendre à Accra pour obtenir ce document. Même à titre provisoire. Or, les gens n’ont pas d’argent. Aussi pensent-ils qu’il s’agit là d’une manœuvre visant à les rapatrier en Côte d’Ivoire. «Nous y opposerons un refus catégorique. Nous devons être traités comme on traite les réfugiés dans le monde entier. Pourquoi, ici le Hcr semble faire une discrimination inadmissible?», s’interroge-t-on dans les milieux ivoiriens où l’on n’hésite pas à pointer un doigt accusateur vers cette autre réfugiée ivoirienne devenue employée du Hcr, parce que maîtrisant l’anglais. Elle manœuvrerait dit-on, pour qu’une catégorie de réfugiés n’obtienne pas ses papiers. Vrai ou faux ? Nous avons voulu en discuter avec elle mais en vain. Puisque cette dame, dont nous taisons volontairement le nom, n’était pas prête pour des échanges sur ces accusations.
Y.Gbané
Y.Gbané