Denis Kah Zion, président du bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) a animé une conférence de presse hier jeudi 23 juin 2011 pour se prononcer sur la viabilité du secteur de presse après la crise post-électorale. Cette rencontre a eu pour cadre le siège de la structure à Adjamé.
Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette conférence : le point sur le plaidoyer du Gepci en direction du gouvernement pour soutenir les entreprises de presse ; la situation de Assi Adon Amédée dont les avoirs ont été gelés ; les acquis obtenus par le Gepci ces derniers mois.
Sur le premier point, Kah Zion a fait un état des lieux exhaustifs. «Depuis l’éclatement de la crise socio-politique en septembre 2002, le secteur de la presse vit une situation désastreuse. En effet, les chiffres de vente et les recettes publicitaires connaissent depuis la survenance de cette crise une tendance baissière qui est de l’ordre de 30 à 40 pour cent. La crise post-électorale est venue accentuer le dégradation de la situation des entreprises de presse», a fait savoir le président du Gepci. Pour lui, plusieurs raisons expliqueraient ces difficultés : « la baisse du pouvoir d’achat, la situation du pays qui ne permettait pas la distribution rationnelle et efficiente des journaux sur l’ensemble du territoire, la délocalisation de nombreuses sociétés commerciales et institutions internationales, les phénomènes de titrologie et de location des journaux », a-t-il expliqué.
Face donc aux difficultés, amplifiées par la récente crise post-électorale qui a vu les pillages, saccages et incendies de certaines entreprises de presse, le Gepci a adressé un Mémorandum au gouvernement pour bénéficier d’un appui exceptionnel de 2 milliards francs de Cfa. Et, Kah Zion dit compter sur le ministre de la Communication (qui a reçu le bureau du Gepci mercredi) pour défendre cette doléance du Patronat de la presse. Qui a d’ailleurs entrepris plusieurs démarches pour rendre le secteur viable et permettre à la presse de jouer efficacement son rôle. Au nombre de ces actions, la mise en place d’un Groupement d’intérêts économiques (Gie), mais aussi et surtout, en collaboration avec le Cnp et Edipresse, le Gepci entreprendra bientôt une mission à l’intérieur du pays pour tenter de trouver une solution au problème de la distribution des journaux.
Le patron du Gepci a demandé aux autorités de faire en sorte que les organes dont les sièges sont occupés par les Frci soient libérés. « Nous continuons de faire des démarches pour que le siège de Notre Voie soit libéré…Les autorités doivent permettre aux journalistes de travailler dans la quiétude », a-t-il souhaité.
En ce qui concerne le cas Assi Adon Amédée, directeur général du Groupe Appo (éditeur du quotidien Le Sport), par ailleurs vice-président du Gepci chargé de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie, Kah Zion a indiqué que ses avoirs ont été gelés par le procureur de la République parce qu’il a été nommé par Ouattara Gnonzié, ministre dans le gouvernement Aké N’Gbo. Mais pour le président du Gepci, Assi Amédée, représentant des Editeurs de presse au Cnp depuis 2005, n’est comptable d’aucun acte posé par ledit conseil dans la période du 9 février au 11 avril 2011. Car, selon Kah Zion, la structure qu’il préside a dans un communiqué rendu public le 19 février 2011, suspendu la participation de Assi Amédée aux travaux du Cnp dirigé par Déby Dalli. Avant de mentionner que sa participation à la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Cnp le 9 février était normale d’autant plus qu’il avait reçu un mandat du Gepci. C’est donc pour obtenir la levée de la décision du gel de ses avoirs que le Gepci a saisi le Procureur de la République près le Tribunal de première instance Abidjan-Plateau. «Nous comptons sur la diligente bienveillance et sur la tenue effective de la bonne promesse faite ce jour (mercredi, ndlr) au ministre de la Communication», a plaidé Kah Zion, précisant que cela devrait se faire dans un bref délai.
Le conférencier a aussi fait remarquer que grâce aux négociations entreprises par le Gepci, plusieurs acquis ont été obtenus. Ainsi, 14 entreprises de presse ont pu recouvrer avant la crise post-électorale, 190 millions de Fcfa (somme versée par les annonceurs au titre des espaces publicitaires et autres) que devait l’agence conseil en communication Médiadata. Il a également annoncé que dès la semaine prochaine, les entreprises de presse pourront percevoir une partie des 245 millions que doit leur verser l’agence Bénéfic. Puisque, a-t-il dit, «c’est déjà formalisé».
Kah Zion a terminé cette rencontre avec la presse en rappelant que le congrès du Gepci se tiendra dans le dernier trimestre de l’année.
Anderson Diédri
Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette conférence : le point sur le plaidoyer du Gepci en direction du gouvernement pour soutenir les entreprises de presse ; la situation de Assi Adon Amédée dont les avoirs ont été gelés ; les acquis obtenus par le Gepci ces derniers mois.
Sur le premier point, Kah Zion a fait un état des lieux exhaustifs. «Depuis l’éclatement de la crise socio-politique en septembre 2002, le secteur de la presse vit une situation désastreuse. En effet, les chiffres de vente et les recettes publicitaires connaissent depuis la survenance de cette crise une tendance baissière qui est de l’ordre de 30 à 40 pour cent. La crise post-électorale est venue accentuer le dégradation de la situation des entreprises de presse», a fait savoir le président du Gepci. Pour lui, plusieurs raisons expliqueraient ces difficultés : « la baisse du pouvoir d’achat, la situation du pays qui ne permettait pas la distribution rationnelle et efficiente des journaux sur l’ensemble du territoire, la délocalisation de nombreuses sociétés commerciales et institutions internationales, les phénomènes de titrologie et de location des journaux », a-t-il expliqué.
Face donc aux difficultés, amplifiées par la récente crise post-électorale qui a vu les pillages, saccages et incendies de certaines entreprises de presse, le Gepci a adressé un Mémorandum au gouvernement pour bénéficier d’un appui exceptionnel de 2 milliards francs de Cfa. Et, Kah Zion dit compter sur le ministre de la Communication (qui a reçu le bureau du Gepci mercredi) pour défendre cette doléance du Patronat de la presse. Qui a d’ailleurs entrepris plusieurs démarches pour rendre le secteur viable et permettre à la presse de jouer efficacement son rôle. Au nombre de ces actions, la mise en place d’un Groupement d’intérêts économiques (Gie), mais aussi et surtout, en collaboration avec le Cnp et Edipresse, le Gepci entreprendra bientôt une mission à l’intérieur du pays pour tenter de trouver une solution au problème de la distribution des journaux.
Le patron du Gepci a demandé aux autorités de faire en sorte que les organes dont les sièges sont occupés par les Frci soient libérés. « Nous continuons de faire des démarches pour que le siège de Notre Voie soit libéré…Les autorités doivent permettre aux journalistes de travailler dans la quiétude », a-t-il souhaité.
En ce qui concerne le cas Assi Adon Amédée, directeur général du Groupe Appo (éditeur du quotidien Le Sport), par ailleurs vice-président du Gepci chargé de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie, Kah Zion a indiqué que ses avoirs ont été gelés par le procureur de la République parce qu’il a été nommé par Ouattara Gnonzié, ministre dans le gouvernement Aké N’Gbo. Mais pour le président du Gepci, Assi Amédée, représentant des Editeurs de presse au Cnp depuis 2005, n’est comptable d’aucun acte posé par ledit conseil dans la période du 9 février au 11 avril 2011. Car, selon Kah Zion, la structure qu’il préside a dans un communiqué rendu public le 19 février 2011, suspendu la participation de Assi Amédée aux travaux du Cnp dirigé par Déby Dalli. Avant de mentionner que sa participation à la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Cnp le 9 février était normale d’autant plus qu’il avait reçu un mandat du Gepci. C’est donc pour obtenir la levée de la décision du gel de ses avoirs que le Gepci a saisi le Procureur de la République près le Tribunal de première instance Abidjan-Plateau. «Nous comptons sur la diligente bienveillance et sur la tenue effective de la bonne promesse faite ce jour (mercredi, ndlr) au ministre de la Communication», a plaidé Kah Zion, précisant que cela devrait se faire dans un bref délai.
Le conférencier a aussi fait remarquer que grâce aux négociations entreprises par le Gepci, plusieurs acquis ont été obtenus. Ainsi, 14 entreprises de presse ont pu recouvrer avant la crise post-électorale, 190 millions de Fcfa (somme versée par les annonceurs au titre des espaces publicitaires et autres) que devait l’agence conseil en communication Médiadata. Il a également annoncé que dès la semaine prochaine, les entreprises de presse pourront percevoir une partie des 245 millions que doit leur verser l’agence Bénéfic. Puisque, a-t-il dit, «c’est déjà formalisé».
Kah Zion a terminé cette rencontre avec la presse en rappelant que le congrès du Gepci se tiendra dans le dernier trimestre de l’année.
Anderson Diédri