Excellence Monsieur le Président de la République,
Le caractère publique de cette lettre paraît peu orthodoxe –je m’ en excuse d’ avance
–mais j’ ai dû le faire ainsi pour attirer l’ attention de nombre de vos collaborateurs
qui, si l’ on n’ y prend garde, pourraient de par leur comportement, casser l’ élan
démocratique que vous voulez instaurer en Côte d’ Ivoire et par conséquence mettre à
mal la crédibilité de votre pouvoir.
L’ exercice de cette démocratie très cher à votre Excellence à votre programme de
gouvernement et dont la liberté d’ expression et d’ association en constituent l’ essence
même n’ est pas du tout pratiqué dans les différentes villes du pays depuis mars 2011
où les jeunes de La majorité présidentielle sont pourchassés, tabassés et souvent tués
sur dénonciation calomnieuse des responsables Rhdp locaux qui ont décidé d’ anéantir
toute contradiction à leur pouvoir actuel et à venir. Mon expérience personnelle et
celle vécue par nos camarades d’ autres horizons de la commune d’ Adjamé méritent
bien de vous êtes contées afin que vous fassiez mettre un terme à ces actes qui
pourraient faire beaucoup de victimes innocentes, beaucoup de frustrations, voire assez
de futurs monstres dans notre société.
En effet Monsieur le Président, je me nomme Traoré Idrissa, leader de la jeunesse Lmp
à Adjamé. Je suis contraint de vivre caché aujourd’ hui, loin de mon épouse et de mes
enfants tout comme la plupart de mes camarades de la même commune. Mon domicile
au 136 Logements a été pillé de fond en comble. Le bâtiment où se trouvaient les
bureaux de mon entreprise en création, est entièrement calciné. Le fils du propriétaire
qui y logeait a été tué. Mon jeune frère est marqué à jamais à la machette parce que
torturé. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à des habitants de St Michel (quartier
familial) moins passionnés à qui j’ exprime au passage ma reconnaissance. De
nombreux militants terrorisés sont actuellement en fuite.
Il est important de préciser que les Frci, juste après la conquête du périmètre d’
Adjamé le mercredi 6 avril 2011, n’ ont pas commis d’ exactions sur les populations
proches de militants Lmp. A part les fouilles de domiciles et les arrestations de
personnes détenant des armes aucun forfait n’ a été commis. Mais il a fallu 24 heures
après, soit le jeudi 7 avril 2011 pour que la calomnie et la haine semées par des
personnes véreuses depuis décembre 2010 fassent sortir des centaines de jeunes se
réclamant du Rhdp contre tout ce qui est Lmp, Fpi et autres Gbagboïstes . Ce qui a
créé les désolations citées plus haut. Ces désolations gagnent de l’ ampleur aujourd’ hui
avec la fuite de plusieurs de mes collaborateurs qui sont souvent accompagnés de leur
père et de leur mère par peur de représailles. Pour ceux qui ont cru bon de rester sur
place, s’ ils ne sont pas pour la plupart victimes de brimades, ils sont tout simplement
enlevés avec à la clé des demandes de rançons. Certains parmi nous, rassurés par
l’ investiture de votre Excellence et par les discours de réconciliation et qui prennent
le chemin du retour subissent les mêmes désagréments. Et pourtant, nous constatons
chaque semaine des manifestations de réconciliation dans les différents quartiers et
nous nous posons vraiment la question de savoir : réconciliation entre qui ? Il ne s’ agit
pas il me semble de rassembler des groupes ethniques pour dire que la paix est revenue
même si tous les partis politiques ont une forte dose régionaliste et tribale, la réalité
est que plusieurs de leurs militants se comptent dans les régions et ethnies autres que
celles de leur leader ! La vraie réconciliation il me semble ce sont les retrouvailles
entre les militants Lmp en exil et les militants Rhdp qui les pourchassent ; et non entre
bété-baoulé ; sénoufo-guéré ; ivoiriens et étrangers même si la vie communautaire a
été fortement ébranlée durant cette décennie. Nous demandons à nos adversaires d’ être
sociables en nous acceptant à leur côté pour que nous menions le débat politique de
manière responsable, civilisée et constructive car de mémoire d’ acteur politique, dans
la commune d’ Adjamé, nous jeunes du Fpi n’ avons jamais commandité l’ agression où
l’ assassinat de quelques personnes qu’ elles soient du Rdr où du Pdci
Malheureusement, Monsieur le Président de la République, pendant que vous étiez
occupé au Golf à trouver une solution à la crise post-électorale, certains de vos
militants inspirés par je ne sais quoi, fabriquaient des délits contre tous ceux qu’ ils
considéraient comme des obstacles dans leur circonscription. C’ est ainsi qu’ on indexa
le leader de la jeunesse Lmp d’ Adjamé que je suis, comme celui-là même qui aurait
établi une liste de militants Rhdp à abattre. Mais diantre ! Pourquoi aurais-je pensé
cela, jusqu’ à entreprendre une telle action ? Moi qui partage le quotidien et même
l’ intimité avec des amis du Rhdp? Moi dont la famille est composée de militants de
tous bords politiques ? Bref ! Même mes géniteurs ne sont pas de mon bord politique ;
mais j’ ai toujours eu leur bénédiction pour mon choix. Hélas ! Certains, moins
diplomates commencèrent à égorger tous «ces fils indignes» qui ont osé milité en
faveur d’ un bété pour que, plus jamais il n’ existe de «bâtard au Nord».
Des amis attiraient mon attention là-dessus et me priaient même de déménager car je
risquerais la mort si le Rhdp prenait le pouvoir. Evidemment, avec des camardes, au
fait de ces rumeurs, nous prenions cela au départ pour de simples intimidations. Mais
au fil des semaines, les rumeurs s’ amplifiaient jusqu’ à ameuter la population qui fut
vraiment sujette à manipulation. Des parents commencèrent à craindre pour ma vie
m’ interpellaient à longueur de journée sur la nécessité de quitter la commune. Des
appels de menaces commencèrent à me parvenir et c’ est là que j’ ai compris qu’ il se
tramait un coup contre ma modeste personne.
Ainsi comme en l’ an 2000 où le maire Djédji Amondji Pierre a été dépeint comme un
shérif, l’ arme à la main, à la tête d’ un détachement de la Bae en train d’ indiquer les
domiciles de nordistes à abattre j’ ai moi aussi été victime de rumeurs me faisant passer
pour le financier du Gpp à Adjamé. C’ est ce même procédé qui est utilisé aujourd’ hui
et sûrement les mêmes idéologues sont à l’ oeuvre. Seulement là, mes camarades
(secrétaires généraux de section, secrétaires généraux de base et leaders d’ opinion Fpi)
et moi sommes menacés de mort. Environ sept cents jeunes (700) de la commune d’
Adjamé enregistrés à ce jour, sont déplacés où vivent en exil. Or la seule chose dont
nous sommes sûrs c’ est que nous sommes militants du Fpi. Si c’ est pour ce choix
qu’ on peut nous faire périr, qu’ on nous le dise clairement pour que nous prenions la
fuite. Mais nous accuser à tort d’ être des miliciens nous le saurions l’ accepter car nous
avons été de ceux qui ont découragé l’ installation des comités d’ autodéfense dans
notre commune. Adjamé compte 4 commissariats, 1 District de Police, 1 escadron de
Gendarmerie, le Camp d’ Agban juste dans la périphérie, la Crs 1, le camp du Génie
militaire et les Sapeurs pompiers de l’ Indénié. Pourquoi des civils se battraient-ils à
la place des gens de métier ? Avais-je fait remarqué à l’ époque. Hélas ! Je n’ ai pas été
suivi.
En ce qui concerne la centaine d’ éléments du Gpp basés aux 220 Logements, ils y
logeaient avec leur 3e Président national après Charles Groghuet (décédé) et Touré
Moussa Zéguen (dégommé). Ils ne sont pas militants Lmp encore moins résidents de
la commune. Ils ont trouvé gîte et couvert chez Monsieur Bouazo dans les périodes
du Ddr après qu’ ils furent déguerpis de plusieurs sites dont Vridi, Yopougon et
l’ ex-centre Marie-Thérèse Houphouët-Boigny d’ Adjamé devenu par la suite un
camp militaire. Ces miliciens nous créaient tous des désagréments. Nous étions tous
contrôlés et fouillés aux entrées et sorties de nos quartiers. J’ ai toujours élevé de vives
protestations contre de telles pratiques qui contraignent la liberté de mouvement.
Comprenez donc que je ne saurais cautionner de telles pratiques qui sont en porte-
à-faux avec mes convictions politiques. Il fallait tout simplement trouver un bouc
émissaire. Et c’ est votre serviteur qui a été choisi comme le mouton du sacrifice.
Certains vont jusqu’ à m’ appeler dans ma cachette pour me faire du chantage : «Si
tu verses la somme de…, on va enlever ton nom de la liste. Dans le cas contraire, tu
dois mourir car c’ est notre mission». Mais pourquoi vouloir mettre un terme de façon
lâche à ma vie ? Ces questions pourraient trouver leurs réponses dans certaines réalités
du terrain que je sais : ce que je sais, c’ est qu’ à travers l’ association apolitique et à
but non lucratif «Agir pour demain» que je préside, des amis et moi avions mené des
actions à Adjamé en faveur de femmes, des jeunes, des confessions religieuses et
autres. Je suis fier de lire dans les journaux les Ong «Agir pour…» qui fleurissent dans
la commune.
Ce que je sais c’ est qu’ au cours du pillage de mon domicile, on a emporté tous les
Cd de parrainage et activités filmées (plus de 60), des centaines de photos ainsi que
le courrier qui constituent la mémoire de tout ce que mes amis et moi faisions sur le
terrain (parrainage de promotions, de tournois, de fête des mères, d’ arbres de Noël,
de mariages, activités socioculturelles…». Ce que je sais… ; c’ est qu’ on m’ en veut
inutilement à Adjamé. Cependant, au nom du pardon et de la réconciliation je n’
en veux à personne car mes camarades et moi sommes dans le moule de la Paix et
voulons tous retourner dans notre chère commune afin de participer au développement
de la Côte d’ Ivoire où chacun aura son opinion et pour cela nous voulons compter sur
les nouvelles autorités car dans Jeune Afrique N°2629 du 29 mai au 04 juin 2011, à la
question de savoir ce que vous diriez à un militant pro-Gbagbo pour le convaincre à
vous faire confiance, vous répondiez : «Que je suis un homme de paix et le Président
de tous les Ivoiriens. Je ne ferai aucune distinction entre les citoyens quelle que soit
leur obédience politique.
Excellence Monsieur le Président de la République, nous vous avons compris et
sommes prêts à revenir «Vivre ensemble» avec nos frères et sœ du Rhdp car c’ est
urs
dans la différence que se construit une nation démocratique. Et un discours au peuple
ivoirien à cet effet serait le bienvenu afin que la Côte d’ Ivoire retrouve sa paix d’
antan.
Sans douter de la suite que vous accorderiez à cette lettre qui est en réalité un cri de
cœ je vous remercie Monsieur le Président de l’ attention que vous accorderiez à ma
ur,
requête.
Traoré Idrissa
Juriste
Sg section Jfpi
section St Michel /Marie-Thérèse.
Membre fédération
Jfpi Abidjan Lagune
Dlc / Lmp Bromakoté-Adjamé Nord
Ddca / Jlmp Adjamé.
Le caractère publique de cette lettre paraît peu orthodoxe –je m’ en excuse d’ avance
–mais j’ ai dû le faire ainsi pour attirer l’ attention de nombre de vos collaborateurs
qui, si l’ on n’ y prend garde, pourraient de par leur comportement, casser l’ élan
démocratique que vous voulez instaurer en Côte d’ Ivoire et par conséquence mettre à
mal la crédibilité de votre pouvoir.
L’ exercice de cette démocratie très cher à votre Excellence à votre programme de
gouvernement et dont la liberté d’ expression et d’ association en constituent l’ essence
même n’ est pas du tout pratiqué dans les différentes villes du pays depuis mars 2011
où les jeunes de La majorité présidentielle sont pourchassés, tabassés et souvent tués
sur dénonciation calomnieuse des responsables Rhdp locaux qui ont décidé d’ anéantir
toute contradiction à leur pouvoir actuel et à venir. Mon expérience personnelle et
celle vécue par nos camarades d’ autres horizons de la commune d’ Adjamé méritent
bien de vous êtes contées afin que vous fassiez mettre un terme à ces actes qui
pourraient faire beaucoup de victimes innocentes, beaucoup de frustrations, voire assez
de futurs monstres dans notre société.
En effet Monsieur le Président, je me nomme Traoré Idrissa, leader de la jeunesse Lmp
à Adjamé. Je suis contraint de vivre caché aujourd’ hui, loin de mon épouse et de mes
enfants tout comme la plupart de mes camarades de la même commune. Mon domicile
au 136 Logements a été pillé de fond en comble. Le bâtiment où se trouvaient les
bureaux de mon entreprise en création, est entièrement calciné. Le fils du propriétaire
qui y logeait a été tué. Mon jeune frère est marqué à jamais à la machette parce que
torturé. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à des habitants de St Michel (quartier
familial) moins passionnés à qui j’ exprime au passage ma reconnaissance. De
nombreux militants terrorisés sont actuellement en fuite.
Il est important de préciser que les Frci, juste après la conquête du périmètre d’
Adjamé le mercredi 6 avril 2011, n’ ont pas commis d’ exactions sur les populations
proches de militants Lmp. A part les fouilles de domiciles et les arrestations de
personnes détenant des armes aucun forfait n’ a été commis. Mais il a fallu 24 heures
après, soit le jeudi 7 avril 2011 pour que la calomnie et la haine semées par des
personnes véreuses depuis décembre 2010 fassent sortir des centaines de jeunes se
réclamant du Rhdp contre tout ce qui est Lmp, Fpi et autres Gbagboïstes . Ce qui a
créé les désolations citées plus haut. Ces désolations gagnent de l’ ampleur aujourd’ hui
avec la fuite de plusieurs de mes collaborateurs qui sont souvent accompagnés de leur
père et de leur mère par peur de représailles. Pour ceux qui ont cru bon de rester sur
place, s’ ils ne sont pas pour la plupart victimes de brimades, ils sont tout simplement
enlevés avec à la clé des demandes de rançons. Certains parmi nous, rassurés par
l’ investiture de votre Excellence et par les discours de réconciliation et qui prennent
le chemin du retour subissent les mêmes désagréments. Et pourtant, nous constatons
chaque semaine des manifestations de réconciliation dans les différents quartiers et
nous nous posons vraiment la question de savoir : réconciliation entre qui ? Il ne s’ agit
pas il me semble de rassembler des groupes ethniques pour dire que la paix est revenue
même si tous les partis politiques ont une forte dose régionaliste et tribale, la réalité
est que plusieurs de leurs militants se comptent dans les régions et ethnies autres que
celles de leur leader ! La vraie réconciliation il me semble ce sont les retrouvailles
entre les militants Lmp en exil et les militants Rhdp qui les pourchassent ; et non entre
bété-baoulé ; sénoufo-guéré ; ivoiriens et étrangers même si la vie communautaire a
été fortement ébranlée durant cette décennie. Nous demandons à nos adversaires d’ être
sociables en nous acceptant à leur côté pour que nous menions le débat politique de
manière responsable, civilisée et constructive car de mémoire d’ acteur politique, dans
la commune d’ Adjamé, nous jeunes du Fpi n’ avons jamais commandité l’ agression où
l’ assassinat de quelques personnes qu’ elles soient du Rdr où du Pdci
Malheureusement, Monsieur le Président de la République, pendant que vous étiez
occupé au Golf à trouver une solution à la crise post-électorale, certains de vos
militants inspirés par je ne sais quoi, fabriquaient des délits contre tous ceux qu’ ils
considéraient comme des obstacles dans leur circonscription. C’ est ainsi qu’ on indexa
le leader de la jeunesse Lmp d’ Adjamé que je suis, comme celui-là même qui aurait
établi une liste de militants Rhdp à abattre. Mais diantre ! Pourquoi aurais-je pensé
cela, jusqu’ à entreprendre une telle action ? Moi qui partage le quotidien et même
l’ intimité avec des amis du Rhdp? Moi dont la famille est composée de militants de
tous bords politiques ? Bref ! Même mes géniteurs ne sont pas de mon bord politique ;
mais j’ ai toujours eu leur bénédiction pour mon choix. Hélas ! Certains, moins
diplomates commencèrent à égorger tous «ces fils indignes» qui ont osé milité en
faveur d’ un bété pour que, plus jamais il n’ existe de «bâtard au Nord».
Des amis attiraient mon attention là-dessus et me priaient même de déménager car je
risquerais la mort si le Rhdp prenait le pouvoir. Evidemment, avec des camardes, au
fait de ces rumeurs, nous prenions cela au départ pour de simples intimidations. Mais
au fil des semaines, les rumeurs s’ amplifiaient jusqu’ à ameuter la population qui fut
vraiment sujette à manipulation. Des parents commencèrent à craindre pour ma vie
m’ interpellaient à longueur de journée sur la nécessité de quitter la commune. Des
appels de menaces commencèrent à me parvenir et c’ est là que j’ ai compris qu’ il se
tramait un coup contre ma modeste personne.
Ainsi comme en l’ an 2000 où le maire Djédji Amondji Pierre a été dépeint comme un
shérif, l’ arme à la main, à la tête d’ un détachement de la Bae en train d’ indiquer les
domiciles de nordistes à abattre j’ ai moi aussi été victime de rumeurs me faisant passer
pour le financier du Gpp à Adjamé. C’ est ce même procédé qui est utilisé aujourd’ hui
et sûrement les mêmes idéologues sont à l’ oeuvre. Seulement là, mes camarades
(secrétaires généraux de section, secrétaires généraux de base et leaders d’ opinion Fpi)
et moi sommes menacés de mort. Environ sept cents jeunes (700) de la commune d’
Adjamé enregistrés à ce jour, sont déplacés où vivent en exil. Or la seule chose dont
nous sommes sûrs c’ est que nous sommes militants du Fpi. Si c’ est pour ce choix
qu’ on peut nous faire périr, qu’ on nous le dise clairement pour que nous prenions la
fuite. Mais nous accuser à tort d’ être des miliciens nous le saurions l’ accepter car nous
avons été de ceux qui ont découragé l’ installation des comités d’ autodéfense dans
notre commune. Adjamé compte 4 commissariats, 1 District de Police, 1 escadron de
Gendarmerie, le Camp d’ Agban juste dans la périphérie, la Crs 1, le camp du Génie
militaire et les Sapeurs pompiers de l’ Indénié. Pourquoi des civils se battraient-ils à
la place des gens de métier ? Avais-je fait remarqué à l’ époque. Hélas ! Je n’ ai pas été
suivi.
En ce qui concerne la centaine d’ éléments du Gpp basés aux 220 Logements, ils y
logeaient avec leur 3e Président national après Charles Groghuet (décédé) et Touré
Moussa Zéguen (dégommé). Ils ne sont pas militants Lmp encore moins résidents de
la commune. Ils ont trouvé gîte et couvert chez Monsieur Bouazo dans les périodes
du Ddr après qu’ ils furent déguerpis de plusieurs sites dont Vridi, Yopougon et
l’ ex-centre Marie-Thérèse Houphouët-Boigny d’ Adjamé devenu par la suite un
camp militaire. Ces miliciens nous créaient tous des désagréments. Nous étions tous
contrôlés et fouillés aux entrées et sorties de nos quartiers. J’ ai toujours élevé de vives
protestations contre de telles pratiques qui contraignent la liberté de mouvement.
Comprenez donc que je ne saurais cautionner de telles pratiques qui sont en porte-
à-faux avec mes convictions politiques. Il fallait tout simplement trouver un bouc
émissaire. Et c’ est votre serviteur qui a été choisi comme le mouton du sacrifice.
Certains vont jusqu’ à m’ appeler dans ma cachette pour me faire du chantage : «Si
tu verses la somme de…, on va enlever ton nom de la liste. Dans le cas contraire, tu
dois mourir car c’ est notre mission». Mais pourquoi vouloir mettre un terme de façon
lâche à ma vie ? Ces questions pourraient trouver leurs réponses dans certaines réalités
du terrain que je sais : ce que je sais, c’ est qu’ à travers l’ association apolitique et à
but non lucratif «Agir pour demain» que je préside, des amis et moi avions mené des
actions à Adjamé en faveur de femmes, des jeunes, des confessions religieuses et
autres. Je suis fier de lire dans les journaux les Ong «Agir pour…» qui fleurissent dans
la commune.
Ce que je sais c’ est qu’ au cours du pillage de mon domicile, on a emporté tous les
Cd de parrainage et activités filmées (plus de 60), des centaines de photos ainsi que
le courrier qui constituent la mémoire de tout ce que mes amis et moi faisions sur le
terrain (parrainage de promotions, de tournois, de fête des mères, d’ arbres de Noël,
de mariages, activités socioculturelles…». Ce que je sais… ; c’ est qu’ on m’ en veut
inutilement à Adjamé. Cependant, au nom du pardon et de la réconciliation je n’
en veux à personne car mes camarades et moi sommes dans le moule de la Paix et
voulons tous retourner dans notre chère commune afin de participer au développement
de la Côte d’ Ivoire où chacun aura son opinion et pour cela nous voulons compter sur
les nouvelles autorités car dans Jeune Afrique N°2629 du 29 mai au 04 juin 2011, à la
question de savoir ce que vous diriez à un militant pro-Gbagbo pour le convaincre à
vous faire confiance, vous répondiez : «Que je suis un homme de paix et le Président
de tous les Ivoiriens. Je ne ferai aucune distinction entre les citoyens quelle que soit
leur obédience politique.
Excellence Monsieur le Président de la République, nous vous avons compris et
sommes prêts à revenir «Vivre ensemble» avec nos frères et sœ du Rhdp car c’ est
urs
dans la différence que se construit une nation démocratique. Et un discours au peuple
ivoirien à cet effet serait le bienvenu afin que la Côte d’ Ivoire retrouve sa paix d’
antan.
Sans douter de la suite que vous accorderiez à cette lettre qui est en réalité un cri de
cœ je vous remercie Monsieur le Président de l’ attention que vous accorderiez à ma
ur,
requête.
Traoré Idrissa
Juriste
Sg section Jfpi
section St Michel /Marie-Thérèse.
Membre fédération
Jfpi Abidjan Lagune
Dlc / Lmp Bromakoté-Adjamé Nord
Ddca / Jlmp Adjamé.