Dieng Ousseynou veut revenir aux affaires à la tête de la Fédération ivoirienne de football. C’est son droit. Il s’affiche avec le président Henri Konan Bédié, le président du Pdci Rda. C’est aussi son droit. La précampagne pour l’élection à la présidence de la Fif vire-t-elle sur le plan politique ? Ce n’est pas nouveau. En 2002, il a fallu à Jacques Anouma, lui-même, des soutiens politiques pour prendre les rênes de la maison de verre de Treichville. Lui et ses partisans doivent donc arrêter de vouloir falsifier l’histoire récente de sa prise de pouvoir en février 2002. Il faut aussi rappeler que ce ne sont pas les soutiens politiques qui font gagner des trophées ou des titres ou qui établissement un programme solide de développement du football. Demain vers 11h, l’ex-président de la Fif sera face à la presse pour sans doute dévoiler ses intentions. Mais nous sommes en droit de nous poser un certain nombre de questions. Ce Dieng-là, est-il l’homme de la situation ? Non. Incarne-t-il le changement à la tête de cette structure ? Encore non. Franchement, avouons-le, l’ex-patron de la Fif a traîné trop de grosses lacunes dans sa gestion, dans son management, etc. Et puis c’était Dieng, le mentor, Anouma, le dauphin et Anzouan, le fils spirituel. C’est ce trident qui règne sur le football ivoirien depuis des décennies. Qui pouvait donc vendre le rêve du changement ? Eugène Diomandé ou un autre candidat ? Oui. Mais le président du Séwé Sport de San-Pedro ne sera sans doute pas candidat. Il avance avec un masque. Il n’y a donc rien en face pour ce renouveau. On pourrait donc avoir sur le pont, Anouma, Dieng et Anzouan. Et selon des sources, le président sortant, s’il ne se représente pas, serait prêt à casser sa tirelire pour barrer le chemin à un retour vers le futur de Dieng Ouesseynou. On pourrait donc assister à un « Tout sauf Dieng ». Dans ce cas de figure, Anzouan pourrait être le moindre mal pour Jacques Anouma.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé