Les épreuves physiques du Bac ont été interrompues, le lundi 4 juillet 2011, à Issia. Les cours l’ont également été, dans les deux établissements secondaires publics de la ville. La raison. Le jeudi 30 juin, aux environs de 10 H, deux éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), armés d’une kalachnikov, chacun, font irruption dans l’enceinte du lycée municipal situé non loin d’un corridor qu’ils contrôlent. Leur intention, mettre la main sur un élève en classe de 3ème 1 . Cela, pour lui administrer une correction parce que ce dernier aurait proféré des menaces à l’encontre de sa petite amie qui serait devenue une copine de l’un des hommes en armes. Des enseignants et l’administration s’interposent. Le lendemain vendredi, aux environs de 19 H, un autre élément des Frci, armé, donne de violents coups (à la nuque et au visage) à un enseignant qui a eu l’audace de lui demander pourquoi il a percuté sa moto. Ces faits rapportés, lundi dernier matin, lors d’une assemblée générale convoquée par le collectif des syndicats d’enseignants du secteur Education /Formation, au lycée moderne, vont révolter les enseignants. Ces derniers vont libérer les élèves et suspendre le déroulement des épreuves physiques du Bac. Informé, le lieutenant Doumbia, commandant de la zone opérationnelle Frci d’Issia, rencontre les enseignants, ce même lundi. Après avoir exprimé son désarroi, il rembourse les frais médicaux engagés par l’enseignant bastonné. En outre, il prend l’engagement de radier ses éléments indélicats. Les enseignants de leur côté exigent, en plus, des garanties pouvant mettre fin aux agissements des éléments des Frci incontrôlés dans la ville, avant toute reprise des cours.
Kévin BAKOU
Correspondant régional
Kévin BAKOU
Correspondant régional