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Coulisses Publié le mercredi 6 juillet 2011 | Le Patriote

Motus : Motus

51 ans après les Indépendances, les jeunes ne sont pas encore sortis de l’auberge. Pendant plus de cinq décennies, ça toujours été pour eux, l’interminable supplice de la croix et de la bannière. Pourtant, ce ne sont pas les promesses et engagements qui ont manqué. Sous les partis uniques, foncièrement iniques du reste, les jeunes ont été présentés comme « la priorité des priorités » et « les piliers du développement ». Ceux qui, naïvement, ont cru à ces cantiques et berceuses se sont réveillé un matin, avec en mains, des chaises et des bâches à placer pour des meetings et évènements politiques. Quand ils réclament des postes de responsabilités, on leur demande d’attendre tout bonnement leur heure et qu’il leur faut un peu plus de maturité pour avoir des nominations. Les pauvres, même quand ils sollicitent un premier emploi, on leur servait le sempiternel et lancinant refrain : « cinq ans d’expérience » ! Quand est arrivé le Multipartisme, nombreux sont les jeunes qui se sont jeté, corps et âme en harmonie, dans les bras de l’ancien opposant historique et camarade nullement socialiste. Là bas aussi, on les a instrumentalisés, manipulés et nourris de promesses de tous genres. « Le roi des promesses » qui n’a jamais traduit le verbe en actions ne pouvait pas espérer meilleure fortune. Avec lui, nous sommes passés du mal au pire. Tant le remède- miracle a été plus nocif et destructeur que le mal à guérir. Les étudiants sont devenus des machines à tuer et à casser, des activistes, des miliciens et des mercenaires. Plus grave, ils ont emprunté les chemins de la facilité, de la tricherie et de la médiocrité brandie comme une valeur ajoutée. 51 ans après les indépendances et 21 ans après le multipartisme, le bout du tunnel est loin d’être atteint. En lieu et place des héros attendus, on a eu droit à des zéro. Cependant, il faut continuer d’espérer. Toujours, parce l’espoir fait vivre. La même rengaine et les habituelles professions de foi. Avec la gouvernance Ouattara, on se met à rêver, tant l’homme fait ce qu’il dit et dit ce qu’il va faire. Il faut croire que cette fois sera la bonne et que les « solutions ADO » arrivent vivement, pour mettre un terme au calvaire, désormais vécu comme une fatalité. Prestement, les jeunes ont besoin d’être inscrits dans les chantiers du travail, du développement et du progrès. La jeunesse est lasse d’être confinée dans le rôle peu reluisant de « la cinquième roue de la charrette »
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