Les propriétaires des maisons occupées par les policiers sont fatigués d’attendre. Leur patience ayant atteint ses limites, ils ont décidé de mettre à exécution leur menace d’expulsion des hommes en kaki qui occupent leurs maisons. 20 mois d’arriérés de loyers, c’en était trop ! Le problème qui s’est posé avec acuité sous le régime Gbagbo n’a pu être résolu par les refondateurs. Grand était donc l’espoir des propriétaires à l’annonce par le nouveau pouvoir, de l’apurement de la dette intérieure dans les délais raisonnables. Mais depuis, rien à l’horizon. Ce qui est écœurant dans cette situation, c’est que ‘’la hiérarchie policière, notamment la Direction générale, ne semble pas émue par la psychose d’humiliation que subissent ses hommes face aux propriétaires’’, à en croire des sources bien introduites. Finalement, ce qui ne devrait pas arriver commence à arriver. Des policiers et leurs familles vidés. Au rang des premières victimes, l’adjudant Gah Lieu, en service à la Préfecture de police d’Abidjan et résident à la Riviera. Hier, selon des témoins, la désolation était à son comble au domicile de l’agent de sécurité. Face à ce drame, une question vient à l’esprit : la police est-elle encore utile ? Si oui, quel moral et quel résultat peut-on attendre d’elle si ses éléments font l’objet d’humiliation pour baux impayés ? Des interrogations brûlantes, toujours posées mais qui n’ont pas eu d’effet jusque-là. Cela amène certains policiers à souhaiter que désormais, l’Etat leur octroie une indemnité de logement greffés à leurs salaires, comme c’est le cas chez les enseignants. Quitte à eux d’en faire bon ou mauvais usage. Une piste qui pourrait être exploitée par les nouvelles autorités qui font de la sécurisation du pays la priorité des priorités.
MASS DOMI
MASS DOMI
