« Trop, c’est trop ! ». C’est en ces termes que la Coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs du département de Soubré ont dénoncé le racket des Forces républicaines de Côte d’Ivoire en complicité avec les agents des Eaux et Forêt à Soubré. Réunis hier jeudi 7 juillet pour plancher sur le problème du racket, ces opérateurs économiques ont accusé les hommes du commandant Wattao et les agents des Eaux et forêts d’être des fossoyeurs de l’économie ivoirienne. Ils ont même produit une motion de protestation dont copie nous est parvenue pour interpeller le gouvernement ivoirien sur l’urgence de mettre fin à cette situation qu’ils qualifient d’intolérable. Le porte-parole de la coordination, Koné Karamoko, a d’abord dénoncé la multiplication des barrages sauvages sur les axes du département de Soubré. « A chacun de ces barrages, il faut obligatoirement débourser la somme de 25 000 à 50 000f CFA et ce malgré le paiement des laissez-passer d’un montant également de 25 000 à 50 000 f CFA selon le type de véhicule », a-t-il déclaré, avant de révéler que pour « les véhicules remorques de transport de cacao, il est exigé la somme de 170 000f CFA pour le voyage Soubré-San-Pedro ». Aux opérateurs économiques de Grand-Zattry et de Yabayo, M Koné indique qu’on exige la somme de 270 000 f cfa par véhicule de cacao, de leur zone au port de San-Pedro. Une situation qu’il a déplorée au regard du manque à gagner que cela cause à l’économie ivoirienne. Outre le café et le cacao, a-t-il soutenu, les FRCI prélèvent même des taxes insupportables sur le ciment ; ce qui a bloqué la commercialisation du produit dans le département. « Les FRCI exigent 500 à 2000 f par passager et par barrage, freinant du coup la fluidité routière. En plus, des chargements complets de cacao sont détournés par des hommes en armes. Tout cela, sous le regard complice des agents des Eaux et forêts qui prennent une part active à ce racket », a dénoncé la coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs du département de Soubré, qui n’a pas manqué de « rappeler la montée en puissance du banditisme malgré la présence des FRCI ». Pour ces opérateurs économiques, il faut parer au plus pressé, c’est-à-dire, « démanteler les barrages fictifs sur les pistes, supprimer les laissez-passer, rétirer des troupes des FRCI les volontaires locaux qui constituent leur cauchemar, interpeller le ministre des Eaux et forêts sur le comportement délictueux de ses agents ». Et cela, dans les 10 jours à venir, faute de quoi, ont soutenu ces acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs, ils paralyseront toutes les activités économiques dans la région .
Y.DOUMBIA
Y.DOUMBIA