Après l`arrestation de Monsieur Laurent GBAGBO, ex Chef de l`Etat ivoirien, et la prise en main effective des rênes du pouvoir d`Etat par Monsieur Alassane OUATTARA, véritable vainqueur du scrutin historique du 28 novembre 2010, le mot réconciliation est devenu un mot populaire dominant, dans notre pays, l`actualité politique et sociale.
Il ne se passe de jour qu`on entende ou qu`on voit ça et là des discours ou des actions de sensibilisation sur la réconciliation. Chacun y mettant du sien croit certainement aboutir à un résultat tangible susceptible de ramener la concorde et la paix durable indispensable au développement. Tout se passe donc comme si la pédagogie de la réconciliation était, en Côte d`Ivoire, la chose du monde la mieux partagée, et qu`en conséquence, l`activité réconciliatrice était l`apanage de toute personne qui en éprouve le simple désir. En clair, dans notre pays où le désordre qui rime avec indiscipline, zèle sans intelligence et incivisme est devenu une religion, l`idée semble être bien installée que tout le monde peut conduire une activité, mieux un processus de réconciliation.
Et pourtant, fort heureusement d`ailleurs, que notre nouveau Chef de l`Etat n`est certainement pas, et ne peut en aucun cas être sur cette longueur d`onde. La réconciliation est un processus essentiel à réaliser pour la naissance et la croissance de la Côte d`Ivoire nouvelle que le Président OUATTARA veut bâtir. Elle constitue, pour lui, l`un des principaux chantiers de son ambitieux programme de gouvernance. Ce n`est donc pas une affaire de profane, encore moins, une affaire du premier venu. C`est pourquoi, le 13 mai dernier, par décret présidentiel, le Chef de l`Etat, SEM Alassane OUATTARA, a institué une commission, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation en lui confiant la lourde charge et la délicate mission de conduire la mise en œuvre de ce principal chantier que celui de la réconciliation.
Dans l`ordre républicain du fonctionnement des institutions, c`est donc à la CDVR que revient le droit d`indiquer aux Ivoiriens, ce qu`elle a à faire, et ce qu`il faut faire, où, quand, comment et par qui ? Alors que l`institution en charge de la question de la réconciliation n`a pas encore présenté sa feuille de route et donné des directives, nous sommes, au quotidien, bombardés par ce qui ressemble bien à un folklore autour de la réconciliation.
Le chef d`orchestre de la Côte d`Ivoire nouvelle a-t-il besoin de ce folklore ? Si oui, pourquoi instituer alors, par décret présidentiel, une commission en charge de la question ? Rappelons-nous que le Président Alassane OUATTARA veut des institutions fortes et non des hommes forts. La discipline fait encore partie de la devise de notre pays (Union Discipline Travail). Il faut donc que les Ivoiriens réapprennent à être disciplinés. Car, l`indiscipline, source de désordre et d`instabilité ne garantit aucun résultat positif.
Le respect des institutions de la République, le choix pour l`ordre et la culture de la discipline doivent désormais habiter les citoyens de la Côte d`Ivoire du Président OUATTATRA.
Nous voulons tous, certes, la réconciliation. Cela est normal et c`est une disposition positive. Mais il est bon d`adjoindre à cette bonne disposition celle de la patience. Soyons donc un peu patients et attendons que le responsable de la CDVR nous donne des orientations. Dans un Etat moderne, c`est de cette façon que les citoyens se comportent. C`est bien le responsable de la CDVR qui aura des comptes à rendre au Chef de l`Etat et non tous ceux et toutes celles qui disent vouloir la réconciliation et font chacun à sa manière.
Le Chef de l`Etat ne s`est nullement trompé ; il sait mieux que nous pourquoi il a institué la CDVR. De plus, Il est un homme de parole, de confiance et de résultat. Il est donc bon de laisser travailler la CDVR et nous aurons la latitude de juger lorsqu`elle aura présenté ses résultats. Mais, la devancer et la juger alors qu`elle n`a pas encore fonctionné, nous paraissent ne pas être des comportements responsables et citoyens à encourager dans la Côte d`Ivoire nouvelle qui se veut être un Etat moderne, un Etat où l`on respecte les instituions.
Dr KOKOFOJE,
Membre d`IPRP (Initiatives Pédagogiques pour la Recherche de la Paix)
Il ne se passe de jour qu`on entende ou qu`on voit ça et là des discours ou des actions de sensibilisation sur la réconciliation. Chacun y mettant du sien croit certainement aboutir à un résultat tangible susceptible de ramener la concorde et la paix durable indispensable au développement. Tout se passe donc comme si la pédagogie de la réconciliation était, en Côte d`Ivoire, la chose du monde la mieux partagée, et qu`en conséquence, l`activité réconciliatrice était l`apanage de toute personne qui en éprouve le simple désir. En clair, dans notre pays où le désordre qui rime avec indiscipline, zèle sans intelligence et incivisme est devenu une religion, l`idée semble être bien installée que tout le monde peut conduire une activité, mieux un processus de réconciliation.
Et pourtant, fort heureusement d`ailleurs, que notre nouveau Chef de l`Etat n`est certainement pas, et ne peut en aucun cas être sur cette longueur d`onde. La réconciliation est un processus essentiel à réaliser pour la naissance et la croissance de la Côte d`Ivoire nouvelle que le Président OUATTARA veut bâtir. Elle constitue, pour lui, l`un des principaux chantiers de son ambitieux programme de gouvernance. Ce n`est donc pas une affaire de profane, encore moins, une affaire du premier venu. C`est pourquoi, le 13 mai dernier, par décret présidentiel, le Chef de l`Etat, SEM Alassane OUATTARA, a institué une commission, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation en lui confiant la lourde charge et la délicate mission de conduire la mise en œuvre de ce principal chantier que celui de la réconciliation.
Dans l`ordre républicain du fonctionnement des institutions, c`est donc à la CDVR que revient le droit d`indiquer aux Ivoiriens, ce qu`elle a à faire, et ce qu`il faut faire, où, quand, comment et par qui ? Alors que l`institution en charge de la question de la réconciliation n`a pas encore présenté sa feuille de route et donné des directives, nous sommes, au quotidien, bombardés par ce qui ressemble bien à un folklore autour de la réconciliation.
Le chef d`orchestre de la Côte d`Ivoire nouvelle a-t-il besoin de ce folklore ? Si oui, pourquoi instituer alors, par décret présidentiel, une commission en charge de la question ? Rappelons-nous que le Président Alassane OUATTARA veut des institutions fortes et non des hommes forts. La discipline fait encore partie de la devise de notre pays (Union Discipline Travail). Il faut donc que les Ivoiriens réapprennent à être disciplinés. Car, l`indiscipline, source de désordre et d`instabilité ne garantit aucun résultat positif.
Le respect des institutions de la République, le choix pour l`ordre et la culture de la discipline doivent désormais habiter les citoyens de la Côte d`Ivoire du Président OUATTATRA.
Nous voulons tous, certes, la réconciliation. Cela est normal et c`est une disposition positive. Mais il est bon d`adjoindre à cette bonne disposition celle de la patience. Soyons donc un peu patients et attendons que le responsable de la CDVR nous donne des orientations. Dans un Etat moderne, c`est de cette façon que les citoyens se comportent. C`est bien le responsable de la CDVR qui aura des comptes à rendre au Chef de l`Etat et non tous ceux et toutes celles qui disent vouloir la réconciliation et font chacun à sa manière.
Le Chef de l`Etat ne s`est nullement trompé ; il sait mieux que nous pourquoi il a institué la CDVR. De plus, Il est un homme de parole, de confiance et de résultat. Il est donc bon de laisser travailler la CDVR et nous aurons la latitude de juger lorsqu`elle aura présenté ses résultats. Mais, la devancer et la juger alors qu`elle n`a pas encore fonctionné, nous paraissent ne pas être des comportements responsables et citoyens à encourager dans la Côte d`Ivoire nouvelle qui se veut être un Etat moderne, un Etat où l`on respecte les instituions.
Dr KOKOFOJE,
Membre d`IPRP (Initiatives Pédagogiques pour la Recherche de la Paix)