Il n’y a plus de circonstances atténuantes pour Charles Konan Banny. Depuis mercredi dernier, le gouvernement a, en Conseil des ministres, pris l’ordonnance tant attendue par le président de la Commission ‘’dialogue, vérité et réconciliation’’. « Le Conseil a adopté les termes d’une ordonnance définissant les attributions de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, et précisé son organisation et son fonctionnement », peut-on lire dans le communiqué du dernier Conseil des ministres. A l’occasion de la prise de l’ordonnance précisant les attributions de la Commission ‘’dialogue, vérité et réconciliation’’, Alassane Ouattara n’a pas manqué de réaffirmer le prix qu’il attache à ce dossier lié à la réconciliation nationale et confié à l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny. « Le président de la République a rappelé l’importance qu’il attache à la mise en place effective de cette Commission et demandé la désignation rapide de ses membres, pour lui permettre de réaliser ses missions au service des Ivoiriens », relate le communiqué du Conseil des ministres. Une insistance qui vaut son pesant d’or dans le travail confié à M. Banny dont les débuts, à la tête de la Commission, n’avaient laissé personne indifférent. Acteurs politiques et société civile ont notamment critiqué Charles Konan Banny, pour le manque de méthodologie dans la démarche réconciliatrice de l’ancien chef de gouvernement. « La méthode Banny souffre de la tare indélébile du manque de visibilité et de cohérence», « nous voulons une réconciliation non pas un cosmétique, mais solide et durable », ont notamment critiqué tour à tour Alphonse Soro, président de l’Alliance pour le changement (Apc) et Patrick N’Gouan, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci). Des critiques qui n’ont comme seule réponse, de soulever le courroux des partisans de M. Banny. « Les Ivoiriens sont pressés d’aller à la réconciliation. Ce que je note, c’est que c’est une excellente chose. En attendant, ça ne nous coûte rien d’avoir un esprit positif. Ce n’est pas juste de décrier ce qui n’existe pas », avait dû rectifier celui-ci, le 14 juin dernier, au terme d’une audience qu’il a eue avec le Premier ministre, Guillaume Soro.
Maintenant que le président Banny a les pleins pouvoirs, à travers l’ordonnance prise en Conseil des ministres, les Ivoiriens devraient davantage l’attendre au tournant. Et, c’est le premier des Ivoiriens, à savoir Alassane Ouattara, qui donne le ton des attentes. « La prise d’une ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de cette Commission lui donne désormais l’entièreté des pouvoirs et l’indépendance nécessaire pour lui permettre de mener à bon port sa mission », a confié le président de la République, après avoir paraphé l’ordonnance.
Marc Dossa
Maintenant que le président Banny a les pleins pouvoirs, à travers l’ordonnance prise en Conseil des ministres, les Ivoiriens devraient davantage l’attendre au tournant. Et, c’est le premier des Ivoiriens, à savoir Alassane Ouattara, qui donne le ton des attentes. « La prise d’une ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de cette Commission lui donne désormais l’entièreté des pouvoirs et l’indépendance nécessaire pour lui permettre de mener à bon port sa mission », a confié le président de la République, après avoir paraphé l’ordonnance.
Marc Dossa