La modernisation du secteur des chauffeurs n’est pas un vain mot pour Sidiki Konaté. En effet, le ministre de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, lors d’une rencontre hier, à Yopougon au siège du Beat-ci (Bien-être des employés et auxiliaires de transport de Côte d’Ivoire), a déroulé les grands chantiers du secteur des chauffeurs. D’entrée, il a insisté sur l’organisation de cette corporation qui fait partie des prestataires de service dans le domaine de l’Artisanat. Selon lui, le chauffeur fait partie des 250 corps de métier de l’Artisanat. « Nous devons faire en sorte que ce secteur soit profitable à tous ceux qui le pratiquent. Les chauffeurs qui sont au moins 100 000 font partie de la Chambre des métiers et gagnent bien leur vie », a indiqué le ministre Konaté. Qui souhaite que ce corps de métier soit bien traité et respecté car il tient en mains la vie de beaucoup de personnes. Cependant, pour jouir pleinement de sa fonction, le chauffeur doit bénéficier d’une formation, d’un encadrement. « Ma mission est de faire de ce secteur une Pmi. On doit vous organiser. En me basant sur l’expérience de Beat-ci l’on vous organisera en fédération, ainsi vous serez un interlocuteur fiable pour l’Etat », a souligné Sidiki Konaté. Il entend par ailleurs créer une école de formation et d’apprentissage avec un module réservé aux chauffeurs, faire signer une convention entre l’Etat et les chauffeurs avec à la clé un guide manuel. Pour lui, il faut amener l’opinion à changer de regard sur cette corporation. Et cela passe par l’organisation d’un séminaire en août pour l’adoption d’un code de bonne conduite et des résolutions applicables en septembre, la signature d’une convention entre le patronat et les chauffeurs. Il s’agit surtout de faire sortir cette corporation de l’informel. Le ministre a salué le Beat-ci pour l’instauration d’une tenue pour les chauffeurs (gbaka, taxis, etc.), ce qui permet de les identifier. Avant lui, Moussa Coulibaly, secrétaire général adjoint, avait révélé que 5000 chauffeurs ont été identifiés et 3385 ont adhéré au Beat-ci qui possède un local. Ceux-ci bénéficient de la salle d’alphabétisation, de la protection juridique d’un cabinet, de l’épargne collectée dans deux banques, d’une assurance maladie, d’une flotte pour les appels téléphoniques, d’un dispensaire, etc. Cette structure, qui sollicite l’expertise de son ministère de tutelle, veut par la voix de son président, Lanciné Konaté, aider les jeunes à se prendre en charge en bannissant les problèmes de personnes. Cela, à travers sa structure apolitique.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
