La santé n’a pas de prix. Comme le commun des mortels se plaît à le dire. Mais nombre d’Ivoiriens n’arrivent pas à accéder à des soins de santé. Selon le Rapport des comptes nationaux de santé, le financement de la santé est supporté est à 70% par les ménages. Tandis que l’Etat et les partenaires extérieurs assurent respectivement 17% et 13% de ces financements. Ces statistiques ont été rendues publiques par le ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, le Pr. Thérèse N’Dri Yoman hier. Ce, lors de l’ouverture de l’atelier sur le financement de la santé en Côte d’Ivoire tenue au siège de l’OMS à Angré. Le ministre a regretté que la grande part des sources de financements revienne à la population. Qui, a-t-elle relevé, est de plus en plus démunie. C’est pourquoi, a poursuivi le Pr N’Dri Yoman, le gouvernement a enclenché des reformes, à travers l’instauration de la gratuité des soins à court terme, et à long terme, la couverture universelle par l’assurance maladie. En tout cas, l’objectif de cette vision est d’accroître l’accessibilité des soins aux populations. Pendant deux jours, les techniciens en santé vont réfléchir sur les mécanismes adéquats pouvant conduire à une meilleure maîtrise du financement du secteur de la santé. Ce, à l’effet d’assurer une couverture universelle pour les populations. Le représentant résidant de l’OMS, Dr. Ball Mamadou a pour sa part souligné que le financement de la santé est un domaine essentiel de la réforme du système de santé dans son ensemble. « La lutte pour une meilleure santé tout comme celle contre la pauvreté sera longue et difficile » a-t-il indiqué. Cet atelier prend fin aujourd’hui.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé