La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest veut avoir une idée nette et précise des préjudices subis par ses agences basées en Côte d’Ivoire durant la crise postélectorale. Elle a donc décidé, de lancer un appel d’offres en vue de la sélection d’un Cabinet de renommée internationale, qui sera chargé de réaliser un audit des dégâts causés après la réquisition et la nationalisation des agences ivoiriennes de la Banque Centrale par l’ancien régime de Laurent Gbagbo. L’ancien chef d’Etat, dans sa bataille contre Alassane Ouattara pour le contrôle de l’économie du pays, avait ordonné le 26 janvier 2011, la réquisition de toutes les agences-BCEAO de Côte d’Ivoire, alors qu’il avait perdu le pouvoir d’Etat, à l’issue des élections présidentielles crédibles, transparentes, et certifiées par l’Organisation des Nations Unies ( ONU ). Son adversaire, le candidat du RHDP, vainqueur des ces élections et la Banque Centrale dont le siège est à Dakar, avaient vigoureusement protesté contre cette réquisition, qu’ils ont qualifié de braquage. Ainsi donc, le Cabinet d’audit qui sera choisi par l’établissement financier sous-régional, constitué des huit (8) Etats membres de l`Union Economique Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-d`Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, aura la charge de déterminer avec exactitude les sommes d’argents pillées des caisses de l’agence nationale à Abidjan-Plateau par Laurent Gbagbo et son clan. Ce, à compter de la période de décembre 2010 jusqu’au 11 avril 2011, date de l’arrestation de l’ex-Président par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire.
J.T
J.T