En l`espace de 48h, deux accidents de la circulation se sont produits dans la ville de Gagnoa. Si au cours de celui qui s`est passé au petit matin du samedi 16 juillet 2011, non loin de l`immeuble « Ezzedine », ne fait cas d`aucune perte en vie humaine, c`est loin d`être pareil p our l`accident de la veille. Celui-ci, qui a eu pour théâtre le quartier « Barouhio », a fait sept (7) morts. Retour sur le film de ce drame qui laisse encore en émoi, l`ex-cité présidentielle. A en croire des témoins oculaires, un réel mépris du code de la route de la part d`éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivire (Frci), basés dans la ville de Gagnoa, est à la base de cette tragédie. Dans les faits, toujours selon des témoins, une benne chargée de briques, un minicar communément appelé « Massa » immatriculé 3098 EX 01 et une voiture personnelle, qui se suivent, amorcent la montée de la grande côte de Barouhio, un quartier-village situé à la sortie de la ville (route d`Abidjan). C`est à cet instant précis qu`un véhicule de type 4X4 , de couleur rouge-bordeau et appartenant aux Frci, arrive en trombe par derrière. Le conducteur des soldats, au nom on ne sait de quel « dieu la chance » engage le dépassement des trois véhicules qui le précèdent. S`il parvient à passer la benne, il voit subitement déboucher devant lui dans le sens inverse, un camion-remorque immatriculé 3080 EV 01, chargé de sacs de cacao. Alors, pour éviter l`accrochage frontal, le véhicule des soldats tente de se rabattre sur le côté droit, tout en espérant se glisser aussitôt entre la benne et le minicar. Le camion-remorque, surpris par une telle manœuvre, réussit tant bien que mal à éviter le véhicule des militaires. Mais il ne le réussira pas avec la benne de briques qui suit. Les deux mastodontes se rentrent, dedans, de plein fouet. Le choc est si violent que la cabine de la benne s`arrache carrément. Dans sa course folle, le camion-remorque, dont le contrôle est totalement perdu, déracine un poteau électrique , avant d`écraser un pauvre piéton. Quatre personnes, toutes occupantes des deux camions sont également tuées sur le coup. Deux blessés, graves immédiatement évacués au Chr de la ville, périront eux aussi plus tard. Ce qui en rajoute un peu plus au tableau macabre qui affiche ainsi donc, sept morts au total. Sept morts dont nous n`avons pu avoir l`identité. Un véritable gâchis humain, par la faute du conducteur du véhicule des éléments des Frci, dont certains continuent ainsi, de faire de graves misères, d`une façon ou d`une autre, aux populations.
Guy NEZO,
( A Gagnoa)
Guy NEZO,
( A Gagnoa)