La société pétrolière Sonangol sort du capital de la Société ivoirienne de raffinage (SIR). Il reste désormais à lui trouver un remplaçant. Mécontent du manque de réactivité de la Sonangol au sein de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) depuis son entrée au capital en mars 2008, le ministre des mines, du pétrole et de l’Energie, Adama Toungara et le patron de la SIR Joël Dervain, ont été chargés par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de trouver des repreneurs pour ses parts. Selon des informations en notre possession, plusieurs entreprises seraient actuellement en train de se bousculer pour récupérer ces actions. Notamment des groupes Américains, Français et Nigérians. Il est reproché à la Sonangol, qui possède 22% de la SIR, de n'avoir jamais raffiné une partie des besoins de l'Angola en Côte d'Ivoire comme il était prévu lors de la signature du contrat avec Manuel Vicente en mars 2008. Luanda devait en théorie amener du brut angolais pour le raffiner à Abidjan, puis le ramener sur place. L'Angola consomme près de 75 000 b/j, mais seulement la moitié de cette quantité, soit un peu plus de 30 000 b/j est raffinée sur place. Le lobbying de Total, également actionnaire de la SIR, a lui aussi joué. A cause de ses nombreux conflits avec la Sonangol, suite au scandale de l'Angolagate, le pétrolier français a toujours été contre la présence de la société nationale angolaise au capital de la SIR.
BENJAMIN SORO
BENJAMIN SORO