La surprenante décision de Jacques Anouma de s’en aller des affaires du football local, après les élections du 10 septembre, continue de faire jaser. Hier, c’est RFI qui a tenté de lui sortir quelques vers du nez. Malgré la perspicacité de Christophe Boisbouvier, Anouma a rétabli certaines vérités.
Christophe Boisbouvier a posé quatre questions qui fâchent au président sortant de la Fédération ivoirienne de football, hier, sur les antennes de Radio France internationale. Perspicace et rusé comme un renard, le célèbre journaliste français entraînera très vite Jacques Anouma sur le terrain politique avec cette interrogation : « Vous n’étiez pas neutre car sous le régime Gbagbo, vous étiez directeur financier de la présidence de la République. Est-ce pour cela que vous quittez la tête de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ? ». Silence. Et JA de tenter de convaincre : « Non. Pas du tout ! Je ne suis pas d’accord quand vous dites que je n’étais pas neutre. Savez-vous ce que j’ai fait avec cette équipe nationale ? Pour cette sélection nationale en tout cas, j’étais neutre. Mais dans le domaine politique, je vous concède le fait que je n’étais pas neutre sur le plan professionnel. Ça, c’est clair ! J’étais le directeur financier de Laurent Gbagbo, c’est vrai. Mais en ce qui concerne les Eléphants, j’ai toujours travaillé pour mon pays ». Vrai ou faux ? Toujours est-il que le boss du football ivoirien a jeté l’éponge après avoir rencontré le nouveau président de la République, Alassane Ouattara. Que se sont-ils dit exactement ? Ne lui a-t-il pas été demandé de prendre du champ ? « Non. Nous n’avons parlé que de football. Nous avons parlé aussi de ce qui se faisait sur le plan professionnel…», a confié Anouma. Sans plus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jacques Anouma ne s’est pas dérobé durant cette interview brève mais rythmée. Mieux, il a éclairé certaines lanternes et profité pour arrondir certains angles. Toujours avec élégance. Morceaux choisis : Vous répétiez, durant la crise, que le football reste un socle en Côte d’Ivoire. Est-ce que cela est encore vrai ? N’y a-t-il pas eu des tensions chez les Eléphants entre un Didier Drogba pro-Gbagbo et un Yaya Touré pro- Ouattara par exemple ? « Je n’ai jamais vu ces tensions. En toute honnêteté. Je me suis toujours battu pour qu’au sein de cette sélection nationale, il n’y ait pas de clivage religieux ou politique. C’est de l’extérieur que les gens voient cela. Ça n’a jamais été une raison pour laquelle nous n’avons pas encore gagné de 2è CAN ». De son avenir immédiat, Jacques Anouma demeure énigmatique et s’est encore montré clair-obscur. Question : « Serez-vous candidat à la succession d’Issa Hayatou à la tête de la Confédération africaine de football (CAF) en 2013 ? ». Réponse : « C’est dans 18 mois et c’est encore tôt d’y penser. Pour le moment, ce n’est pas ma tasse de thé. Je n’y pense même pas… », jure Jacques Anouma.
Guy-Florentin Yaméogo
Christophe Boisbouvier a posé quatre questions qui fâchent au président sortant de la Fédération ivoirienne de football, hier, sur les antennes de Radio France internationale. Perspicace et rusé comme un renard, le célèbre journaliste français entraînera très vite Jacques Anouma sur le terrain politique avec cette interrogation : « Vous n’étiez pas neutre car sous le régime Gbagbo, vous étiez directeur financier de la présidence de la République. Est-ce pour cela que vous quittez la tête de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ? ». Silence. Et JA de tenter de convaincre : « Non. Pas du tout ! Je ne suis pas d’accord quand vous dites que je n’étais pas neutre. Savez-vous ce que j’ai fait avec cette équipe nationale ? Pour cette sélection nationale en tout cas, j’étais neutre. Mais dans le domaine politique, je vous concède le fait que je n’étais pas neutre sur le plan professionnel. Ça, c’est clair ! J’étais le directeur financier de Laurent Gbagbo, c’est vrai. Mais en ce qui concerne les Eléphants, j’ai toujours travaillé pour mon pays ». Vrai ou faux ? Toujours est-il que le boss du football ivoirien a jeté l’éponge après avoir rencontré le nouveau président de la République, Alassane Ouattara. Que se sont-ils dit exactement ? Ne lui a-t-il pas été demandé de prendre du champ ? « Non. Nous n’avons parlé que de football. Nous avons parlé aussi de ce qui se faisait sur le plan professionnel…», a confié Anouma. Sans plus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jacques Anouma ne s’est pas dérobé durant cette interview brève mais rythmée. Mieux, il a éclairé certaines lanternes et profité pour arrondir certains angles. Toujours avec élégance. Morceaux choisis : Vous répétiez, durant la crise, que le football reste un socle en Côte d’Ivoire. Est-ce que cela est encore vrai ? N’y a-t-il pas eu des tensions chez les Eléphants entre un Didier Drogba pro-Gbagbo et un Yaya Touré pro- Ouattara par exemple ? « Je n’ai jamais vu ces tensions. En toute honnêteté. Je me suis toujours battu pour qu’au sein de cette sélection nationale, il n’y ait pas de clivage religieux ou politique. C’est de l’extérieur que les gens voient cela. Ça n’a jamais été une raison pour laquelle nous n’avons pas encore gagné de 2è CAN ». De son avenir immédiat, Jacques Anouma demeure énigmatique et s’est encore montré clair-obscur. Question : « Serez-vous candidat à la succession d’Issa Hayatou à la tête de la Confédération africaine de football (CAF) en 2013 ? ». Réponse : « C’est dans 18 mois et c’est encore tôt d’y penser. Pour le moment, ce n’est pas ma tasse de thé. Je n’y pense même pas… », jure Jacques Anouma.
Guy-Florentin Yaméogo
