Abidjan- Il n`y a pas que des politiques et des militaires qui ont fui la Côte d`Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo en avril. Le groupe Magic System a pris la tête d`une campagne pour le retour d`artistes proches du régime du président déchu, au nom de la "réconciliation".
Le groupe phare de la musique ivoirienne, qui enchaîne les tubes depuis "Premier Gaou" (1999), a été parmi les rares artistes à ne pas s`enrôler durant la période électorale et la crise qui l`a suivie (novembre 2010-avril 2011).
Mais, réputé proche d`Alassane Ouattara, son leader Salif Traoré, dit A`Salfo, joue résolument la musique de la réconciliation avec le "soutien", dit-il, du nouveau chef de l`Etat.
Après une crise qui a fait au moins 3.000 morts, "les artistes réconciliés peuvent donner un signal fort au peuple", explique-t-il à l`AFP. "L`imam ne prêche que devant les musulmans, le prêtre devant les chrétiens. L`artiste, lui, chante face à tout ce monde réuni".
"Les politiciens ont réussi à nous détourner de la déontologie artistique. Un artiste appartient au peuple, et non à un parti politique ou à une religion", plaide le chanteur.
De la parole à l`acte, A`Salfo a contribué au retour cette semaine d`Angelo Kabila, figure incontournable du "show-biz" ivoirien, qui compte parmi la cinquantaine de personnalités culturelles pro-Gbagbo actuellement à l`extérieur, au Ghana et au Bénin surtout.
Kabila fut le manager de Magic System pendant dix ans avant qu`une brouille ne les sépare il y a quelques années, et était "directeur de campagne" de l`ex-président auprès des artistes.
Il est aussi connu comme responsable de "Leaders Team Associated", société de promotion d`événements culturels montée par un certain Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, actuellement dans la clandestinité et qui fait l`objet d`un mandat d`arrêt international.
Vendredi, le nouveau ministre de la Culture, l`écrivain Maurice Bandaman, a accueilli dans ses bureaux "Angelo", rentré la veille du Bénin, devant un A`Salfo tout sourire.
"Angelo! Tu es revenu, personne ne t`a menacé et personne ne te menacera", a lancé le ministre, souhaitant "bon retour" à l`"un des acteurs majeurs de notre vie musicale".
Sur instruction du président Ouattara, Maurice Bandaman a promis de faire revenir les autres "avant la fin de l`année".
"Je suis heureux d`être au pays", a répondu Angelo Kabila, T-shirt blanc et large chaîne au cou.
Il a aussitôt sollicité un titre d`"ambassadeur" pour aider au retour de ses ex-compagnons, tout en admettant que son geste pouvait être mal
"interprété" dans son camp, où vrais ralliements et fausses allégeances sont scrutés à la loupe.
A`Salfo, lui, pense déjà à la suite. Il jure de faire rentrer au bercail Aïcha Koné, "diva" de la chanson aimée dans toute l`Afrique de l`Ouest, et le "footballeur-chanteur" Gadji Céli, président en titre de l`Union des artistes de Côte d`Ivoire.
Le chef des "gaous" dit avoir reçu des "assurances" pour leur sécurité.
Certains artistes n`ont en tout cas pas attendu que chacun entonne le refrain de la réconciliation pour se rapprocher.
Au lendemain de la crise, les frères ennemis du reggae ivoirien, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, dont les éternelles bisbilles font les délices de la presse locale, ont célébré leurs retrouvailles.
Le groupe phare de la musique ivoirienne, qui enchaîne les tubes depuis "Premier Gaou" (1999), a été parmi les rares artistes à ne pas s`enrôler durant la période électorale et la crise qui l`a suivie (novembre 2010-avril 2011).
Mais, réputé proche d`Alassane Ouattara, son leader Salif Traoré, dit A`Salfo, joue résolument la musique de la réconciliation avec le "soutien", dit-il, du nouveau chef de l`Etat.
Après une crise qui a fait au moins 3.000 morts, "les artistes réconciliés peuvent donner un signal fort au peuple", explique-t-il à l`AFP. "L`imam ne prêche que devant les musulmans, le prêtre devant les chrétiens. L`artiste, lui, chante face à tout ce monde réuni".
"Les politiciens ont réussi à nous détourner de la déontologie artistique. Un artiste appartient au peuple, et non à un parti politique ou à une religion", plaide le chanteur.
De la parole à l`acte, A`Salfo a contribué au retour cette semaine d`Angelo Kabila, figure incontournable du "show-biz" ivoirien, qui compte parmi la cinquantaine de personnalités culturelles pro-Gbagbo actuellement à l`extérieur, au Ghana et au Bénin surtout.
Kabila fut le manager de Magic System pendant dix ans avant qu`une brouille ne les sépare il y a quelques années, et était "directeur de campagne" de l`ex-président auprès des artistes.
Il est aussi connu comme responsable de "Leaders Team Associated", société de promotion d`événements culturels montée par un certain Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, actuellement dans la clandestinité et qui fait l`objet d`un mandat d`arrêt international.
Vendredi, le nouveau ministre de la Culture, l`écrivain Maurice Bandaman, a accueilli dans ses bureaux "Angelo", rentré la veille du Bénin, devant un A`Salfo tout sourire.
"Angelo! Tu es revenu, personne ne t`a menacé et personne ne te menacera", a lancé le ministre, souhaitant "bon retour" à l`"un des acteurs majeurs de notre vie musicale".
Sur instruction du président Ouattara, Maurice Bandaman a promis de faire revenir les autres "avant la fin de l`année".
"Je suis heureux d`être au pays", a répondu Angelo Kabila, T-shirt blanc et large chaîne au cou.
Il a aussitôt sollicité un titre d`"ambassadeur" pour aider au retour de ses ex-compagnons, tout en admettant que son geste pouvait être mal
"interprété" dans son camp, où vrais ralliements et fausses allégeances sont scrutés à la loupe.
A`Salfo, lui, pense déjà à la suite. Il jure de faire rentrer au bercail Aïcha Koné, "diva" de la chanson aimée dans toute l`Afrique de l`Ouest, et le "footballeur-chanteur" Gadji Céli, président en titre de l`Union des artistes de Côte d`Ivoire.
Le chef des "gaous" dit avoir reçu des "assurances" pour leur sécurité.
Certains artistes n`ont en tout cas pas attendu que chacun entonne le refrain de la réconciliation pour se rapprocher.
Au lendemain de la crise, les frères ennemis du reggae ivoirien, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, dont les éternelles bisbilles font les délices de la presse locale, ont célébré leurs retrouvailles.
