Le gouvernement Ouattara a tenu son premier conseil des ministres dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, le jeudi 21 juillet dernier. L’une des importantes décisions prises à cette réunion est la création d’une commission d’enquête sur les atteintes aux droits de l’Homme et au droit humanitaire à la suite des présidentielles de novembre 2010. Le ministre Koné Bruno, porte-parole du gouvernement, a justifié la mise en place de cette commission par la volonté du régime Ouattara de rétablir « la vérité » sur les évènements postélectoraux. Certainement pour ne pas arrêter des gens sur la seule base des déclarations des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme. Le gouvernement se montre ainsi guidé par le souci d’équité et de justice. Du moins, c’est ce que l’on pourrait croire.
Si tel est le cas, pourquoi alors n’a-t-on pas adopté la même démarche dans le cas du président Gbagbo et de tous ses codétenus déportés dans le nord du pays, fief de l’ex-rébellion, et incarcérés dans des conditions inhumaines ? Tous ont été arrêtés et jetés en prison sans enquête. Et c’est seulement après que le procureur de la République cherche des chefs d’inculpation. Même jusqu’à ce jour, le président du FPI, l’ex-Premier ministre Pascal Affi NGuessan, et ses codétenus dont ses deux vice-présidents Simone Ehivet Gbagbo et Sangaré Abou Drahamane n’ont pas été inculpés. Il y a là deux poids, deux mesures.
D’un côté, on arrête des personnes et on les incarcère avant de rechercher les chefs d’accusation contre eux. De l’autre côté, là où des organisations de défense des droits de l’Homme ont produit des rapports détaillés et identifié des coupables, on décide de mettre d’abord une commission d’enquête en place avant de sévir. C’est certes un élan normal mais qui n’exclut l’attitude contradictoire du gouvernement. En réalité, Alassane Dramane Ouattara a peur des chefs de guerre mis en cause dans les graves violations des droits de l’homme. Notamment à Duékoué et à Yopougon. Ces chefs de guerre et leurs éléments du Frci ont été clairement identifiés comme les auteurs de ces exactions sur les populations civiles.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Si tel est le cas, pourquoi alors n’a-t-on pas adopté la même démarche dans le cas du président Gbagbo et de tous ses codétenus déportés dans le nord du pays, fief de l’ex-rébellion, et incarcérés dans des conditions inhumaines ? Tous ont été arrêtés et jetés en prison sans enquête. Et c’est seulement après que le procureur de la République cherche des chefs d’inculpation. Même jusqu’à ce jour, le président du FPI, l’ex-Premier ministre Pascal Affi NGuessan, et ses codétenus dont ses deux vice-présidents Simone Ehivet Gbagbo et Sangaré Abou Drahamane n’ont pas été inculpés. Il y a là deux poids, deux mesures.
D’un côté, on arrête des personnes et on les incarcère avant de rechercher les chefs d’accusation contre eux. De l’autre côté, là où des organisations de défense des droits de l’Homme ont produit des rapports détaillés et identifié des coupables, on décide de mettre d’abord une commission d’enquête en place avant de sévir. C’est certes un élan normal mais qui n’exclut l’attitude contradictoire du gouvernement. En réalité, Alassane Dramane Ouattara a peur des chefs de guerre mis en cause dans les graves violations des droits de l’homme. Notamment à Duékoué et à Yopougon. Ces chefs de guerre et leurs éléments du Frci ont été clairement identifiés comme les auteurs de ces exactions sur les populations civiles.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr