x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 26 juillet 2011 | Nord-Sud

Reconstruction nationale : L’heure du vrai changement a sonné

« Les Ivoiriens (...) sont exigeants ; et ils ont raison de l’être. Face à leurs nombreuses attentes, nous avons à relever des défis, dont certains, dans l’urgence », déclarait le chef de l’Etat le 5 juillet à l’ouverture du séminaire sur l’action gouvernementale. Ces propos démontrent éloquemment qu’Alassane Dramane Ouattara, et par- delà, tout son gouvernement, ont pris la pleine mesure des efforts que le peuple attend d’eux après plus de 10 ans de peines. Oui, les Ivoiriens sont vraiment exigeants et c’est pour cette raison qu’ils doivent éviter toute entrave aux actes du changement. Que ce soit dans les rues d’Adjamé ou d’Abobo qu’au campus de Cocody ces efforts ont le même but : assainir et développer. Durant de longues années, la population a réclamé la fin de l’anarchie sur certaines rues de la capitale économique ; alors, que personne ne se sente frustrée parce que les anarchistes ont été dégagés de ces voies urbaines. Il a été toujours reproché aux autorités de laisser des citoyens mourir dans la boue et sous les eaux en saison de pluie; que personne ne s’alarme donc quand l’on décide de déguerpir les habitants de ces zones à risques. Il y va de leur propre survie. Le commun des Ivoiriens a toujours justifié l’existence des quartiers précaires par la pauvreté de leurs habitants, ou par le besoin de se loger non loin de leur lieu de travail, notamment dans la commune de Cocody. Ce sont généralement des employés de maisons qui n’ont pas droit à la moindre pièce dans les ‘’châteaux’’ de leurs patrons. Mais ils doivent cesser de se mettre en danger sur des flancs de colline ou dans des ravins. L’heure du changement, le vrai, a sonné. Il semble qu’ils n’ont pas d’autre choix à cause de la faiblesse de leur revenu. Ils toucheraient entre 10.000 et 20.000 F par mois. Ce n’est pas normal. Ces travailleurs doivent désormais exiger de leurs patrons au moins le Smig qui est passé de 36.000 Fcfa à 72.000F. A défaut, le ministère à charge du travail doit contraindre ces employeurs esclavagistes à respecter la loi pour permettre aux bénéficiaires de louer des maisons descentes où ils le peuvent et payer leur transport pour se rendre au travail. Par ailleurs, les autorités gouvernementales ou locales doivent maintenant ouvrir les yeux sur la naissance de quartiers précaires, pour ne pas avoir à déguerpir demain. Gérer, c’est prévoir, dit-on. Aucun élu ne doit encore fermer les yeux devant l’occupation anarchique de sites interdits pour, comme on a l’habitude de l’entendre, préserver un potentiel électorat. La nouvelle Côte d’Ivoire doit être l’œuvre de tous, aussi bien de ceux qui la dirigent, que de ceux qui sont dirigés. A bon entendeur…

C.S.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ