Bley Anondo et Ezzedine Ibrahim se disputent le lot n° 30 VB du domaine portuaire d'Abidjan. Une situation qui met en mal les activités économiques de ces deux hommes d'Affaires. Et l'image du port d'Abidjan. Ezzedine Ibrahim a soutenu dans les colonnes d'un confrère, être " arrivé dans les locaux de l'ex- Sisa depuis 2003 par lettre d'attribution du port autonome d'Abidjan avec un bail de 30 ans. A mon arrivée, j'ai fait le constat des lieux et la rénovation de ce bâtiment a coûté 3 milliards FCFA. J'ai renforcé la fondation et tout ce travail a été fait avec constat d'huissier. Dans ce bâtiment, il y a quatre entreprises qui emploient 300 personnes. A ma grande surprise, depuis deux ans, j'ai reçu de la part d'un huissier, un jugement de la Cour Suprême. Alors que je n'y suis pour rien dans cette affaire qui oppose M. Bley Anondo Michel au port autonome d'Abidjan. Tout est parti du fait que la société Sisa étant en faillite, elle n'arrivait plus à faire face à son cahier de charges. Des gens sont venus constituer une nouvelle société dénommée La Nouvelle Sisa. Voilà toute l'histoire et on veut faire croire que c'est à moi d'intégrer La Nouvelle Sisa dans les locaux de ce bâtiment… ", révèle-t- il. Mais ce que la Cour Suprême reproche au port d'Abidjan est clair et sans équivoque, " Attendu que la demande introduite par la société Nouvelle Sisa tend à sa réintégration dans sa propriété composée du lot n° 30 VB du port autonome d'Abidjan sur lequel se trouve bâti son ensemble immobilier et d'où elle a été expulsée par les responsables du port en dehors de toute décision de justice. Attendu que la direction du port autonome d'Abidjan en procédant de cette manière commet une voie de fait qu'il convient qu'il revient de réparer par la réintégration de la société Nouvelle Sisa dans ces locaux ", soutient la décision de la Cour Suprême du 20 juillet 2004. Ce que le commun des mortels se demande, c'est de savoir pourquoi les responsables d'alors du port autonome d'Abidjan n'ont pas respecté la décision de la Cour Suprême ? Dans le fond, le port autonome d'Abidjan reproche à la société Nouvelle Sisa de n'avoir pas payé la dette de 477 770 820 millions Fcfa (redevance portuaire que devait payer la Sisa avant d'être rachetée par la société Nouvelle Sisa / Ndlr). S'en est suivie la décision administrative du port d'Abidjan du 31 mars 2003 qui retire à la société la Nouvelle Sisa, l'autorisation d'occupation du lot n° 30 VB et a procédé à son expulsion. Toute chose qui fait dire à Ezzedine Ibrahim que Bley Anondo et lui sont " des victimes ". Non sans formellement soutenir que " je ne peux pas céder le bâtiment maintenant parce que j'ai un contrat de bail de 30 ans avec le port autonome d'Abidjan. Mon départ des lieux n'est pas à l'ordre du jour et si je devais partir, je dois être dédommagé… " Nos démarches pour rencontrer Bley Anondo sont restées sans succès. Toutefois, nous continuons nos investigations et demandons à cette ''victime'' de prendre attache avec les services de notre rédaction pour donner sa part de vérité sur cette affaire qui met à nu la gestion approximative du port d'Abidjan par ses dirigeants d'alors. Affaire à suivre donc !
YENON R. ASSI
YENON R. ASSI