Il faut dire que le processus économique national se remet progressivement en marche, le retour des investisseurs devant se faire parallèlement avec le processus démocratique normalisé.
Ce n’est pas encore le grand boom, mais les choses se remettent progressivement en place. Après les périodes difficiles de la longue crise politique et les déperditions liées aux dix années de gestion de Laurent Gbagbo qui ont constitué un moment d’assèchement quasi-drastique des investissements extérieurs et des interventions des partenaires financiers, les clignotants se remettent au vert. Les communautés d’affaires travaillent à redéfinir les modalités d’un partenariat renouvelé entre les entreprises ivoiriennes et les entreprises françaises, tout en privilégiant l’écoute des besoins des entreprises locales qui gravitent essentiellement autour de trois axes principaux, selon la note de synthèse des travaux du Forum économique : un partenariat commercial renouvelé qui doit se traduire par la mise à niveau des entreprises ivoiriennes, la multiplication de leurs partenariats avec les grandes entreprises ainsi que leur intégration dans les réseaux de production locaux et internationaux.
Des clignotants au vert
De l’avis du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Jean-Louis Billon, ce partenariat technologique renforcé consiste à créer, à innover et à développer la recherche, la coopération scientifique et technologique dans les entreprises. Toutefois, ajoute-t-il, il va falloir mettre en route un partenariat financier qui devrait répondre de manière efficace aux besoins d’intermédiation. Mais pour les Français, cette nouvelle dynamique ne connaîtra son essor que par l’implication de l’Etat ivoirien qui, de toute évidence, en a pris toute la mesure. «Nous sommes disposés à consolider l’ancrage de ceux qui veulent nous aider», affirme le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Pour de nombreux observateurs, les principes même d’un renouvellement du partenariat entre les parties ivoirienne et française nécessitent au moins deux signaux forts. D’abord, explique M. Billon, le renforcement de l’Etat de droit en mettant l’accent sur la mise en place d’un cadre institutionnel favorable à l’entreprise privée de nature à rassurer les investisseurs. Ensuite, les mesures courageuses d’accompagnement de la reprise économique mises en œuvre par le gouvernement ivoirien. Dans cette forte ambiance de retour de la confiance des investisseurs, les perspectives pour le secteur privé sont plutôt bonnes, eu égard aux dispositions envisagées dans le cadre de la stratégie de développement accéléré et de réduction de la pauvreté qui prévoit des actions conjuguées autour d’axes divers : renforcement du dispositif de soutien au secteur privé ; amélioration de l’environnement macroéconomique des affaires ; amélioration du financement de l’économie ; meilleure intégration dans le commerce régionale et mondiale. Sur toutes ces questions, les investisseurs français ne manquent pas de reconnaître des avancées. Cependant, pour l’accélération de leurs investissements, ils exigent quelques diligences supplémentaires, une sorte de préalables. Il s’agit notamment de la formation managériale et le renforcement des capacités des cadres de l’administration, le financement de l’économie dans les secteurs structurants, l’approche par filière intégrée créatrice de valeur ajoutée dans l’agro-industrie et la mise en place d’un cadre législatif favorable au partenariat public-privé pour le développement des infrastructures. «Le chemin du développement passe par la démocratie et la bonne gouvernance», objecte le président Afrique du Mouvement des entreprises françaises (Medef), Patrick Lucas. Pour lui, la conjoncture économi- que s’annonce en tout cas très favorable pour le gouvernement qui reprend tous ses programmes de développement.
Lanciné Bakayoko
Ce n’est pas encore le grand boom, mais les choses se remettent progressivement en place. Après les périodes difficiles de la longue crise politique et les déperditions liées aux dix années de gestion de Laurent Gbagbo qui ont constitué un moment d’assèchement quasi-drastique des investissements extérieurs et des interventions des partenaires financiers, les clignotants se remettent au vert. Les communautés d’affaires travaillent à redéfinir les modalités d’un partenariat renouvelé entre les entreprises ivoiriennes et les entreprises françaises, tout en privilégiant l’écoute des besoins des entreprises locales qui gravitent essentiellement autour de trois axes principaux, selon la note de synthèse des travaux du Forum économique : un partenariat commercial renouvelé qui doit se traduire par la mise à niveau des entreprises ivoiriennes, la multiplication de leurs partenariats avec les grandes entreprises ainsi que leur intégration dans les réseaux de production locaux et internationaux.
Des clignotants au vert
De l’avis du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Jean-Louis Billon, ce partenariat technologique renforcé consiste à créer, à innover et à développer la recherche, la coopération scientifique et technologique dans les entreprises. Toutefois, ajoute-t-il, il va falloir mettre en route un partenariat financier qui devrait répondre de manière efficace aux besoins d’intermédiation. Mais pour les Français, cette nouvelle dynamique ne connaîtra son essor que par l’implication de l’Etat ivoirien qui, de toute évidence, en a pris toute la mesure. «Nous sommes disposés à consolider l’ancrage de ceux qui veulent nous aider», affirme le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Pour de nombreux observateurs, les principes même d’un renouvellement du partenariat entre les parties ivoirienne et française nécessitent au moins deux signaux forts. D’abord, explique M. Billon, le renforcement de l’Etat de droit en mettant l’accent sur la mise en place d’un cadre institutionnel favorable à l’entreprise privée de nature à rassurer les investisseurs. Ensuite, les mesures courageuses d’accompagnement de la reprise économique mises en œuvre par le gouvernement ivoirien. Dans cette forte ambiance de retour de la confiance des investisseurs, les perspectives pour le secteur privé sont plutôt bonnes, eu égard aux dispositions envisagées dans le cadre de la stratégie de développement accéléré et de réduction de la pauvreté qui prévoit des actions conjuguées autour d’axes divers : renforcement du dispositif de soutien au secteur privé ; amélioration de l’environnement macroéconomique des affaires ; amélioration du financement de l’économie ; meilleure intégration dans le commerce régionale et mondiale. Sur toutes ces questions, les investisseurs français ne manquent pas de reconnaître des avancées. Cependant, pour l’accélération de leurs investissements, ils exigent quelques diligences supplémentaires, une sorte de préalables. Il s’agit notamment de la formation managériale et le renforcement des capacités des cadres de l’administration, le financement de l’économie dans les secteurs structurants, l’approche par filière intégrée créatrice de valeur ajoutée dans l’agro-industrie et la mise en place d’un cadre législatif favorable au partenariat public-privé pour le développement des infrastructures. «Le chemin du développement passe par la démocratie et la bonne gouvernance», objecte le président Afrique du Mouvement des entreprises françaises (Medef), Patrick Lucas. Pour lui, la conjoncture économi- que s’annonce en tout cas très favorable pour le gouvernement qui reprend tous ses programmes de développement.
Lanciné Bakayoko