Au-delà de la fragilisation de l’activité économique que cette ‘’justice à double vitesse’’ engendrerait, c’est toute la crédibilité de la justice ivoirienne, dans son entièreté qui se joue. Quelle image les opérateurs économiques, et de façon plus générale, les justiciables, auront- ils de cette institution, s’ils arrivent à penser que la justice qui devrait protéger leurs intérêts n’arrive pas à le faire ou à en imposer leur respect ? Ne va-t-on pas va vers le triomphe de cette fameuse acception que les juristes connaissent bien : ‘’Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès’’, parce que les décisions qui sortiront de ce procès n’échapperaient pas aux pesanteurs de la corruption, des pressions politiques, et donc auraient du mal à s’exécuter ?
La bonne gouvernance inscrite en lettres d’or dans le programme de gouvernement du nouveau régime passe par un nécessaire coup de balais dans le temple de Thémis.
Le programme d’appui à la réforme et à la modernisation du secteur de la justice, qui a fait l’objet de la signature d’un partenariat, sous les auspices de l’Union Européenne, entre l’Ecole nationale de la Magistrature ivoirienne et l’Ecole nationale de la Magistrature française le 27 juillet dernier, est fort à propos. Cet accord devrait aboutir au renforcement de la formation initiale et continue des magistrats en Côte d’Ivoire. Il a été justement doté d’un budget de 400 millions de francs CFA et contribuera à l’élaboration de programmes et de supports de formation adaptés aux besoins de la Côte d’Ivoire, y compris la formation des magistrats en matière de lutte contre la corruption et de droits de l’homme dans un contexte de sortie de crise.
Par Jean-Louis GBANGBO
La bonne gouvernance inscrite en lettres d’or dans le programme de gouvernement du nouveau régime passe par un nécessaire coup de balais dans le temple de Thémis.
Le programme d’appui à la réforme et à la modernisation du secteur de la justice, qui a fait l’objet de la signature d’un partenariat, sous les auspices de l’Union Européenne, entre l’Ecole nationale de la Magistrature ivoirienne et l’Ecole nationale de la Magistrature française le 27 juillet dernier, est fort à propos. Cet accord devrait aboutir au renforcement de la formation initiale et continue des magistrats en Côte d’Ivoire. Il a été justement doté d’un budget de 400 millions de francs CFA et contribuera à l’élaboration de programmes et de supports de formation adaptés aux besoins de la Côte d’Ivoire, y compris la formation des magistrats en matière de lutte contre la corruption et de droits de l’homme dans un contexte de sortie de crise.
Par Jean-Louis GBANGBO