Ça y est. La Section Sécurité de la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) s’est courageusement décidée à produire ou à reprendre une note circulaire adressée à « tout le personnel des Nations Unies » sur l’état de la psychose socio-sécuritaire qui plombe notre pays. Dans cette note, le responsable de la Sécurité de l’ONUCI écrit, s’adressant à ses collaborateurs : « Collègues, ceci est un rappel de l`avis sécuritaire lancé le 30 juin dernier. Nous y revenons à la lumière des incidents, encore nombreux, survenus ces derniers temps ». Et au responsable de la sécurité des agents onusiens de Côte d’Ivoire de poursuivre : « En effet, si la situation sécuritaire globale est relativement calme dans l`ensemble du pays, elle demeure aujourd`hui hautement imprévisible ».
Selon la note circulaire, la Côte d’Ivoire est devenue une poudrière de criminalité. Certes, le responsable onusien n’a pas le courage d’indexer clairement la branche pro-Ouattara des Frci impliquées dans ces crimes, mais il ne peut s’empêcher d’indiquer : « Le taux de criminalité demeure une source d`inquiétude pour tous. Les activités criminelles, entraînant dans la plupart des cas mort d`homme ou blessures graves, sont récurrentes et rapportées d`un peu partout à travers le pays, commises par des individus non identifiés, ou, à tout le moins, que leurs victimes déclarent être habillés en uniforme ». Sur les méthodes des criminels qui effraient tant les responsables onusiens, le constat du chef de la Sécurité des agents ONUCI est le même que celui fait par la population sur les exactions des forces pro-Ouattara : « A Abidjan comme dans certaines villes de l`intérieur du pays, écrit la Section Sécurité, le phénomène semble prégnant, avec des vols à main armée, des vols de voitures, des enlèvements de personnes, des intrusions et pillages de domicile ainsi que des actes de brigandage sur certains axes routiers ». Enfin, face à une situation sécuritaire rendue invivable par les hommes armés partisans du nouveau chef de l’Etat, le responsable de la Section Sécurité de l’ONUCI interpelle ses collègues : « Nous vous recommandons, instamment, vigilance et prudence à domicile comme dans vos déplacements, avec, pour ce dernier point, une observance particulière des heures de couvre-feu, même en ville, et des horaires de voyages interurbains. Signé, la Section Sécurité ». Fin de cour-rier.
Evidemment, comme en pareille situation, la note de l’ONUCI a fait le tour des fonctionnaires internationaux en Côte d’Ivoire. Chaque copain en a parlé ou fait copie à la copine, fonctionnaire de l’autre organisme international et vice-versa. Et dans le milieu, la peur s’est installée.
De toute évidence, au plan sécuritaire, rien ne va plus en Côte d’Ivoire. Malgré les discours des partisans politiques d’Alassane Ouattara, nouveau chef de l’Etat, qui tentent de faire croire qu’ils ont la situation en main, dans l’air, sur terre et sur mer, la brutalité des partisans armés du nouveau président met à mal la réconciliation. Chaque jour, la paix s’éloigne. L’atmosphère sociale se dégrade dangereusement et inquiète autant les Ivoiriens que les agents de la communauté internationale vivant chez nous. Et l’ONUCI a décidé de s’en faire l’écho.
César Etou
Selon la note circulaire, la Côte d’Ivoire est devenue une poudrière de criminalité. Certes, le responsable onusien n’a pas le courage d’indexer clairement la branche pro-Ouattara des Frci impliquées dans ces crimes, mais il ne peut s’empêcher d’indiquer : « Le taux de criminalité demeure une source d`inquiétude pour tous. Les activités criminelles, entraînant dans la plupart des cas mort d`homme ou blessures graves, sont récurrentes et rapportées d`un peu partout à travers le pays, commises par des individus non identifiés, ou, à tout le moins, que leurs victimes déclarent être habillés en uniforme ». Sur les méthodes des criminels qui effraient tant les responsables onusiens, le constat du chef de la Sécurité des agents ONUCI est le même que celui fait par la population sur les exactions des forces pro-Ouattara : « A Abidjan comme dans certaines villes de l`intérieur du pays, écrit la Section Sécurité, le phénomène semble prégnant, avec des vols à main armée, des vols de voitures, des enlèvements de personnes, des intrusions et pillages de domicile ainsi que des actes de brigandage sur certains axes routiers ». Enfin, face à une situation sécuritaire rendue invivable par les hommes armés partisans du nouveau chef de l’Etat, le responsable de la Section Sécurité de l’ONUCI interpelle ses collègues : « Nous vous recommandons, instamment, vigilance et prudence à domicile comme dans vos déplacements, avec, pour ce dernier point, une observance particulière des heures de couvre-feu, même en ville, et des horaires de voyages interurbains. Signé, la Section Sécurité ». Fin de cour-rier.
Evidemment, comme en pareille situation, la note de l’ONUCI a fait le tour des fonctionnaires internationaux en Côte d’Ivoire. Chaque copain en a parlé ou fait copie à la copine, fonctionnaire de l’autre organisme international et vice-versa. Et dans le milieu, la peur s’est installée.
De toute évidence, au plan sécuritaire, rien ne va plus en Côte d’Ivoire. Malgré les discours des partisans politiques d’Alassane Ouattara, nouveau chef de l’Etat, qui tentent de faire croire qu’ils ont la situation en main, dans l’air, sur terre et sur mer, la brutalité des partisans armés du nouveau président met à mal la réconciliation. Chaque jour, la paix s’éloigne. L’atmosphère sociale se dégrade dangereusement et inquiète autant les Ivoiriens que les agents de la communauté internationale vivant chez nous. Et l’ONUCI a décidé de s’en faire l’écho.
César Etou