Le jeu de chaises musicales intervenu, lundi au Conseil constitutionnel, livre ses premiers secrets.
Contrairement au vœu de ses ‘’disciples’’, les choses pourraient bientôt se corser pour Laurent Gbagbo. Et, surprise des surprises, c’est le débarquement de Paul Yao-N’Dré de la présidence du Conseil constitutionnel qui pourrait ouvrir la voie à l’aggravation des ennuis de l’ancien chef de l’Etat. De source proche des autorités judiciaires ivoiriennes, l’inculpation de Laurent Gbagbo est plus qu’imminente. Car, le verrou juridique qui ‘’sauvait’’ jusque-là le chef de file de la “Refondation’’ pourrait bientôt sauter avec la levée de son immunité. C’est que, avec son statut d’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo est membre statutaire du Conseil constitutionnel. Une posture qui rendait difficile la procédure judiciaire ouverte contre lui depuis sa capture le 11 avril dernier. « Le Conseil constitutionnel se compose d'un président, des anciens présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part, de six conseillers dont trois désignés par le président de la République et trois par le président de l'Assemblée nationale (…) », pose la constitution ivoirienne, en son article 89. La seule possibilité qui s’offre dès lors aux autorités ivoiriennes, pour conduire à terme les poursuites judiciaires contre M. Gbagbo, était la levée de son immunité. Mais, avec Paul Yao-N’Dré, baron du Front populaire ivoirien (Fpi), à la tête du Conseil constitutionnel, organe habilité à prononcer la levée de ladite immunité, la mission aurait été quelque peu difficile. Mais, avec le remplacement de Paul Yao-N’Dré, c’est un boulevard qui s’ouvre donc pour percer le parapluie atomique de Gbagbo qui pourrait être plus facilement inculpé par le Parquet qui aurait toute la latitude pour gérer le dossier. Très rapidement, les membres du Conseil constitutionnel nouveau seront donc appelés à se réunir pour décider, à travers un vote, de la levée de l’immunité de l’ancien dirigeant ivoirien. Selon toute vraisemblance, cet exercice devrait coïncider avec l’achèvement des travaux de réhabilitation de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). De Korhogo où il est, en ce moment, placé en résidence surveillée, M. Gbagbo pourrait alors être transféré à la Maca. Il devrait immédiatement être rejoint par d’autres membres de son clan, encore en liberté ou gardés en résidence surveillée dans la capitale économique ivoirienne. Car, s’agissant de ceux qui sont à Boundiali ou à Bouna, ils pourraient continuer à y demeurer, même après leur inculpation par le Parquet.
Marc Dossa
Contrairement au vœu de ses ‘’disciples’’, les choses pourraient bientôt se corser pour Laurent Gbagbo. Et, surprise des surprises, c’est le débarquement de Paul Yao-N’Dré de la présidence du Conseil constitutionnel qui pourrait ouvrir la voie à l’aggravation des ennuis de l’ancien chef de l’Etat. De source proche des autorités judiciaires ivoiriennes, l’inculpation de Laurent Gbagbo est plus qu’imminente. Car, le verrou juridique qui ‘’sauvait’’ jusque-là le chef de file de la “Refondation’’ pourrait bientôt sauter avec la levée de son immunité. C’est que, avec son statut d’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo est membre statutaire du Conseil constitutionnel. Une posture qui rendait difficile la procédure judiciaire ouverte contre lui depuis sa capture le 11 avril dernier. « Le Conseil constitutionnel se compose d'un président, des anciens présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part, de six conseillers dont trois désignés par le président de la République et trois par le président de l'Assemblée nationale (…) », pose la constitution ivoirienne, en son article 89. La seule possibilité qui s’offre dès lors aux autorités ivoiriennes, pour conduire à terme les poursuites judiciaires contre M. Gbagbo, était la levée de son immunité. Mais, avec Paul Yao-N’Dré, baron du Front populaire ivoirien (Fpi), à la tête du Conseil constitutionnel, organe habilité à prononcer la levée de ladite immunité, la mission aurait été quelque peu difficile. Mais, avec le remplacement de Paul Yao-N’Dré, c’est un boulevard qui s’ouvre donc pour percer le parapluie atomique de Gbagbo qui pourrait être plus facilement inculpé par le Parquet qui aurait toute la latitude pour gérer le dossier. Très rapidement, les membres du Conseil constitutionnel nouveau seront donc appelés à se réunir pour décider, à travers un vote, de la levée de l’immunité de l’ancien dirigeant ivoirien. Selon toute vraisemblance, cet exercice devrait coïncider avec l’achèvement des travaux de réhabilitation de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). De Korhogo où il est, en ce moment, placé en résidence surveillée, M. Gbagbo pourrait alors être transféré à la Maca. Il devrait immédiatement être rejoint par d’autres membres de son clan, encore en liberté ou gardés en résidence surveillée dans la capitale économique ivoirienne. Car, s’agissant de ceux qui sont à Boundiali ou à Bouna, ils pourraient continuer à y demeurer, même après leur inculpation par le Parquet.
Marc Dossa