A l’initiative de Bia Be Robert Vincent, natif de Bloléquin, le canton Neo a exprimé, samedi dernier, sa compassion à l’un de ses dignes fils, Jean Blé Guirao, Secrétaire général adjoint3, chargé de la mobilisation et de l’organisation à l’UDPCI, durement frappé par la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. L’occasion était belle pour BDB de cracher quelques vérités crues à ses frères, au sujet de la dramatique situation de leur région, le Moyen-Cavally.
Lors de la crise postélectorale provoquée par le dictateur Laurent Gbagbo et ses hors-la-loi, le combattant de la démocratie, Jean Blé Guirao a perdu quatre proches : son oncle, son frère cadet et son épouse ainsi que son employé, lâchement assassinés à Blolequin. Sans oublier que sa résidence et tous ses biens sont partis en fumée, à Abidjan. C’est donc pour atténuer sa douleur, comme cela se fait dans la coutume wê, que les filles et fils du canton Neo l’ont reçu, samedi, pour lui exprimer leur compassion mais aussi traduire leur reconnaissance au Président Alassane Ouattara et au Premier ministre, Guillamume Soro, pour la confiance qu’ils ont placée en Mabri Toikeusse, Banzio Dagobert, Anne Ouloto, Flindé Albert et bien d’autres fils du Grand-ouest. S’adressant à Blé, le doyen Djiké Basile a salué son courage, sa conviction, sa solidarité et lui a manifesté le soutien ferme de sa région : ‘’Hier, tu as pleuré. Aujourd’hui, tu ris et tu riras encore. Félicitations et merci pour ton combat. Le Moyen-Cavally te soutient et compte sur toi. Que ce qui est arrivé n’arrive plus jamais !’’. Réagissant à cette marque de compassion et de soutien, Blé Guirao a remercié ses parents puis s’est élevé vivement contre les agissements égoïstes de certains cadres du Moyen-Cavally qui ont mis le feu à la région : ‘’Je suis réconforté et soulagé par l’acte que vous venez de poser à mon endroit. Je voudrais vous en remercier sincèrement. Voyez, si au moment où les autres régions s’organisent pour leur développement, nous, Wê, sommes encore en train de pleurer, c’est parce que nous l’aurons voulu. Regardez un peu dans quel état se trouve aujourd’hui notre région. Tout est détruit, tout est à refaire alors que dans les régions des caciques du FPI, rien n’a été touché. Gagnoa et Guibéroua, villes natales de Gbagbo et Blé Goudé, ont accueilli les FRCI sans résistance. A Alépé, chez Laurent Akoun, il n’y a pas eu d’affrontement FRCI-miliciens ou mercenaires. Idem à Bongouanou, chez Affi N’Guessan. Mais, c’est dans le Moyen-Cavally que nos frères, devenus miliciens par la volonté des cadres FPI de la région, ont mis le feu à leur propre demeure, avec l’appui des mercenaires. Diantre, la politique, ce n’est pas la bêtise ! je suis heureux que Oualï Delafosse soit rentré. Il faut que tous nos frères rentrent et répondent de leurs actes devant la justice. Marcel Gossio, Hubert Oulaï et bien d’autres savent ce qu’ils ont causé comme désolation à notre région. Pendant que les autres pontes du FPI envoyaient l’argent dans leurs régions, les Guérés envoyaient des armes chez eux. Aujourd’hui, nous avons tout perdu, nos masques ont disparu, nous n’avons plus de culture. On est méchant avec nous-mêmes ! Même à Abidjan-Yopougon, c’est le nom des Guéré qui est sur toutes les lèvres parce que nos jeunes frères se sont illustrés négativement pendant la crise en tuant atrocement d’innocentes personnes. Aujourd’hui, quand on prononce notre nom dans certains milieux, la réaction des gens est humiliante à notre encontre. Ils se demandent si nous sommes des hommes ou des animaux. Nous sommes dans la merde. Depuis que la tragédie a commencé, surtout après le massacre des membres de ma famille, j’ai décidé de rester rasé. Et mes cheveux ne pousseront que quand je me serai rendu à Blolequin. Ils ont détruit et massacré les populations innocentes par jalousie et cynisme. En tout cas, pour ma part, je ferai tout pour que la vérité éclate quels que soient les auteurs des tueries et des destructions. Car, la réconciliation dont on parle est importante mais elle ne sera vraie et définitive que lorsque les fautifs seront jugés et sanctionnés de manière exemplaire’’.
MASS DOMI
(massoueudomi@yahoo.fr)
Lors de la crise postélectorale provoquée par le dictateur Laurent Gbagbo et ses hors-la-loi, le combattant de la démocratie, Jean Blé Guirao a perdu quatre proches : son oncle, son frère cadet et son épouse ainsi que son employé, lâchement assassinés à Blolequin. Sans oublier que sa résidence et tous ses biens sont partis en fumée, à Abidjan. C’est donc pour atténuer sa douleur, comme cela se fait dans la coutume wê, que les filles et fils du canton Neo l’ont reçu, samedi, pour lui exprimer leur compassion mais aussi traduire leur reconnaissance au Président Alassane Ouattara et au Premier ministre, Guillamume Soro, pour la confiance qu’ils ont placée en Mabri Toikeusse, Banzio Dagobert, Anne Ouloto, Flindé Albert et bien d’autres fils du Grand-ouest. S’adressant à Blé, le doyen Djiké Basile a salué son courage, sa conviction, sa solidarité et lui a manifesté le soutien ferme de sa région : ‘’Hier, tu as pleuré. Aujourd’hui, tu ris et tu riras encore. Félicitations et merci pour ton combat. Le Moyen-Cavally te soutient et compte sur toi. Que ce qui est arrivé n’arrive plus jamais !’’. Réagissant à cette marque de compassion et de soutien, Blé Guirao a remercié ses parents puis s’est élevé vivement contre les agissements égoïstes de certains cadres du Moyen-Cavally qui ont mis le feu à la région : ‘’Je suis réconforté et soulagé par l’acte que vous venez de poser à mon endroit. Je voudrais vous en remercier sincèrement. Voyez, si au moment où les autres régions s’organisent pour leur développement, nous, Wê, sommes encore en train de pleurer, c’est parce que nous l’aurons voulu. Regardez un peu dans quel état se trouve aujourd’hui notre région. Tout est détruit, tout est à refaire alors que dans les régions des caciques du FPI, rien n’a été touché. Gagnoa et Guibéroua, villes natales de Gbagbo et Blé Goudé, ont accueilli les FRCI sans résistance. A Alépé, chez Laurent Akoun, il n’y a pas eu d’affrontement FRCI-miliciens ou mercenaires. Idem à Bongouanou, chez Affi N’Guessan. Mais, c’est dans le Moyen-Cavally que nos frères, devenus miliciens par la volonté des cadres FPI de la région, ont mis le feu à leur propre demeure, avec l’appui des mercenaires. Diantre, la politique, ce n’est pas la bêtise ! je suis heureux que Oualï Delafosse soit rentré. Il faut que tous nos frères rentrent et répondent de leurs actes devant la justice. Marcel Gossio, Hubert Oulaï et bien d’autres savent ce qu’ils ont causé comme désolation à notre région. Pendant que les autres pontes du FPI envoyaient l’argent dans leurs régions, les Guérés envoyaient des armes chez eux. Aujourd’hui, nous avons tout perdu, nos masques ont disparu, nous n’avons plus de culture. On est méchant avec nous-mêmes ! Même à Abidjan-Yopougon, c’est le nom des Guéré qui est sur toutes les lèvres parce que nos jeunes frères se sont illustrés négativement pendant la crise en tuant atrocement d’innocentes personnes. Aujourd’hui, quand on prononce notre nom dans certains milieux, la réaction des gens est humiliante à notre encontre. Ils se demandent si nous sommes des hommes ou des animaux. Nous sommes dans la merde. Depuis que la tragédie a commencé, surtout après le massacre des membres de ma famille, j’ai décidé de rester rasé. Et mes cheveux ne pousseront que quand je me serai rendu à Blolequin. Ils ont détruit et massacré les populations innocentes par jalousie et cynisme. En tout cas, pour ma part, je ferai tout pour que la vérité éclate quels que soient les auteurs des tueries et des destructions. Car, la réconciliation dont on parle est importante mais elle ne sera vraie et définitive que lorsque les fautifs seront jugés et sanctionnés de manière exemplaire’’.
MASS DOMI
(massoueudomi@yahoo.fr)
