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Politique Publié le lundi 1 août 2011 | L’Inter

Retour des militaires exilés : Le gouvernement donne raison à Banny

© L’Inter
Institutions: le premier ministre Charles Konan Banny présidera la Commission Vérité-Réconciliation
Photo: l`ancien premier ministre Charles Konan Banny
Vendredi dernier, des militaires exilés au Ghana, réputés être de farouches défenseurs du régime Gbagbo, sont rentrés au pays. Au nombre de ceux-ci, Konan Boniface, l`ex-com`théâtre. Pour faire venir ces hommes forts de l`ancienne armée pro-Gbagbo, il a fallu des missions de bons offices d`émissaires du gouvernement au Ghana. C`est cette diplomatie souterraine qui a abouti au retour de ces militaires exilés. Ceux-ci sont rentrés vendredi dernier, accompagnés du ministre de l`Intégration africaine, Adama Bictogo, du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. Au nom de la réconciliation, le gouvernement s`est attelé à ramener au pays ces soldats pro-Gbagbo exilés. Le faisant, il emboîte le pas à Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. C`est l`ex-Premier ministre qui, en sa qualité de président de la Cdvr, avait entrepris de ramener dans la République des ex-Fds en rupture de ban. A cet effet, il a rencontré secrètement le colonel Jean Noël Abéhi, cet officier réputé être un farouche défenseur du défunt régime, qui vivait reclus au camp de gendarmerie d`Agban depuis l`arrestation de Gbagbo. Il a réussi à le convaincre de sortir de sa tanière pour ensuite le conduire à la Primature où celui-ci a été mis en contact avec le ministre de la Défense, Guillaume Soro. Puis les semaines qui ont suivi ce beau coup réussi par Banny, le colonel Abéhi est entré dans la clandestinité, avant de sortir du pays. D`aucuns ont tôt fait d`imputer, en des termes, à peine voilés, la désertion de l`officier au réconciliateur Charles Konan Banny. Pour tout motif, ces pourfendeurs du président de la Cdvr lui reprochaient d`avoir essayé de ramener à la maison le « rebelle » Abéhi et partant de vouloir passer l`éponge sur ses faits de guerre durant la crise post-électorale. Banny a été traité de tous les noms d`oiseau par ceux qui trouvaient en son geste une prime à l`impunité. On croyait alors qu`ayant tiré leçon de cette « faute » commise par Banny, personne ne s`aviserait à faire encore rentrer dans la République d`autres militaires pro-Gbagbo en cavale. Mais voilà que le gouvernement engage à son tour des missions de bons offices pour faire revenir au pays des officiers qui passent pour être des durs de l`ancien régime. Le faisant, il marche dans les pas du président de la Cdvr, qui avait engagé ce combat sans attendre que soient signés les textes régissant l`organisation et le fonctionnement de ladite Commission. De là à dire que Banny a eu raison trop tôt, il n`y a qu`un pas. De quoi inviter tous ceux qui portent des jugements hâtifs sur ses faits et gestes, à se donner le temps de mieux les apprécier.

Assane NIADA
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