La star de la musique malienne, Salif Keita, tout de blanc vêtu, a donné un concert époustouflant, samedi, au Palais de la culture de Treichville. Deux heures durant, les fans et les autorités ont partagé des moments de grandes émotions avec lui.
Un véritable duel à distance. C’est ce à quoi se sont livré, samedi, les artistes conduits par Salif et Affou Keita contre Kandia Camara et Sidiki Konaté, ministres du gouvernement Soro. Le défi était apparent au concert de la paix et de la réconciliation donné par la star malienne au Palais de la culture à Treichville. Pour les créateurs, il fallait amener les autorités à sortir le maximum d’argent sous forme de don sur scène (communément appelé ‘’travaillement’’). Et pour les ministres, il fallait résister, du moins, le plus longtemps possible. Entamés par Salif Keita lui-même, relayés par ses choristes, les éloges à l’endroit de Konaté Sidiki n’ont donné aucun résultat. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat n’est pas monté sur scène pour exprimer sa générosité, comme l’auraient souhaité les chanteurs, tout le long du tour de chant qui lui a été dédié. Quant à Kandia Camara, après s’être retenue des minutes durant, elle a suivi son instinct, accompagnée par Mme Toungara et une délégation de femmes. Sur l’estrade de la salle Anoumabo, l’épouse du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie s’engage la première. Elle gratifie le chanteur de billets de banque. Piquée par le virus et galvanisée par la voix mélodieuse de Salif, la ministre de l’Education nationale, « fille de Camara », a ouvert son sac à main rouge. Le reste est exempt de commentaire. Un geste qui a fait soulever de joie la foule de fans venus communier avec leur chanteur adulé. Si la ministre de Ouattara a mis du temps à s’exécuter, ce ne fut pas le cas pour Issiaka Ouattara dit Wattao, commandant du groupement tactique 5 des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Dès l’évocation de son nom, il a pris d’assaut le podium et a remis une liasse de billets de banque en coupures de 5.000 Fcfa au chanteur. Salif Keita en joie, l’a brandie devant le public. Combien a-t-il donné ? Personne ne le saura. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que l’émotion était au rendez-vous tout le long du concert. Cette jeune fille albinos a revisité tout son répertoire de pas de danse, longtemps après le départ du chanteur et en redemandait encore. Les sonorités de balafons, djembés, ngonis et koras, ne lui ont pas permis de comprendre que son idole s’était retiré. Quant au public, il a constitué tantôt le chœur, tantôt la doublure de la voix de l’artiste tant il maîtrisait le répertoire qui lui a été distillé. ‘’Seydou’’, ‘’La Différence’’, ‘’Laban’’, ‘’Ecolo l’amour’’, ‘’Mandjou’’… ont fait vibrer deux heures durant, une foule débordante d’énergie. Des messages forts d’appel à l’union ont été lancés par l’auteur de ‘’Mandjou’’ : « je voudrais que nous nous entendions dans la paix. Que nous nous comprenions dans la paix et dans la joie. La vie sera belle… ».
Sanou A.
Un véritable duel à distance. C’est ce à quoi se sont livré, samedi, les artistes conduits par Salif et Affou Keita contre Kandia Camara et Sidiki Konaté, ministres du gouvernement Soro. Le défi était apparent au concert de la paix et de la réconciliation donné par la star malienne au Palais de la culture à Treichville. Pour les créateurs, il fallait amener les autorités à sortir le maximum d’argent sous forme de don sur scène (communément appelé ‘’travaillement’’). Et pour les ministres, il fallait résister, du moins, le plus longtemps possible. Entamés par Salif Keita lui-même, relayés par ses choristes, les éloges à l’endroit de Konaté Sidiki n’ont donné aucun résultat. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat n’est pas monté sur scène pour exprimer sa générosité, comme l’auraient souhaité les chanteurs, tout le long du tour de chant qui lui a été dédié. Quant à Kandia Camara, après s’être retenue des minutes durant, elle a suivi son instinct, accompagnée par Mme Toungara et une délégation de femmes. Sur l’estrade de la salle Anoumabo, l’épouse du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie s’engage la première. Elle gratifie le chanteur de billets de banque. Piquée par le virus et galvanisée par la voix mélodieuse de Salif, la ministre de l’Education nationale, « fille de Camara », a ouvert son sac à main rouge. Le reste est exempt de commentaire. Un geste qui a fait soulever de joie la foule de fans venus communier avec leur chanteur adulé. Si la ministre de Ouattara a mis du temps à s’exécuter, ce ne fut pas le cas pour Issiaka Ouattara dit Wattao, commandant du groupement tactique 5 des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Dès l’évocation de son nom, il a pris d’assaut le podium et a remis une liasse de billets de banque en coupures de 5.000 Fcfa au chanteur. Salif Keita en joie, l’a brandie devant le public. Combien a-t-il donné ? Personne ne le saura. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que l’émotion était au rendez-vous tout le long du concert. Cette jeune fille albinos a revisité tout son répertoire de pas de danse, longtemps après le départ du chanteur et en redemandait encore. Les sonorités de balafons, djembés, ngonis et koras, ne lui ont pas permis de comprendre que son idole s’était retiré. Quant au public, il a constitué tantôt le chœur, tantôt la doublure de la voix de l’artiste tant il maîtrisait le répertoire qui lui a été distillé. ‘’Seydou’’, ‘’La Différence’’, ‘’Laban’’, ‘’Ecolo l’amour’’, ‘’Mandjou’’… ont fait vibrer deux heures durant, une foule débordante d’énergie. Des messages forts d’appel à l’union ont été lancés par l’auteur de ‘’Mandjou’’ : « je voudrais que nous nous entendions dans la paix. Que nous nous comprenions dans la paix et dans la joie. La vie sera belle… ».
Sanou A.