x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 2 août 2011 | L’expression

Yopougon- Rue Princesse : On fête dans la saleté

La célèbre artère des loisirs et de la Joie à Yopougon est certainement l’espace le plus sale et le plus nauséabonds de l’ancienne perle des Lagunes.

La rue Princesse, c’est connu, loge les plus grands maquis, bars climatisés et espaces de Joie d’Abidjan. Pour tous ceux qui veulent décompresser après une semaine de dur labeur, rien de tel qu’un passage sur cette artère, la plus animée de la capitale économique. Ici, les tenanciers rivalisent d’ingéniosité pour attirer une clientèle toujours plus exigeante, à la recherche de sensations fortes et de nouvelles sonorités. Malheureusement, cette célèbre rue, ce n’est pas que les gigantesques maquis. C’est la saleté ambiante dans laquelle les riverains et les noceurs baignent continuellement. Expédition dans l’espace de loisirs le plus sale et nauséabond de l’ex-perle des Lagunes. En venant de la pharmacie Keneya, on est tout de suite pris par une forte odeur et toxique. Elle provient des eaux usées qui s’échappent des caniveaux à ciel ouvert mitoyens. Ces fosses elles-mêmes bouchées jusqu’à ras bord par toutes sortes d’immondices repoussent au coup d’œil. L’une passe juste devant le night club le «Must d’Abidjan», le restaurant «The Big For» une agence Money Gram à côté et devant un autre espace qui n’a pas rouvert ses portes. Olivier Ané, vendeur de sandwiches, installé devant le «Jackpot», se désole de cette situation. «Cela fait quatre ans que je suis installé. Tout allait bien jusqu’à l’année dernière. C’est depuis ce moment que les ordures ont commencé à s’amonceler ici», explique-t-il. Si certains clients lui sont restés fidèles, il reconnaît que ce n’est plus l’affluence de l’époque. «C’est l’odeur qui se dégage de ces ordures et du caniveau qui chasse mes clients. Plusieurs me l’ont dit. Mais je vais faire comment ? Je ne peux pas aller ailleurs», se lamente le vendeur. Cet abandon le peine au plus haut point qu’il s’interroge sur «l’inconscience» des riverains qui «ne tiennent pas compte de la propreté de leur environnement immédiat». Le vendeur de « pain pâté » n’est pas le seul à s’interroger. L. S., un boutiquier, dans la zone, ne cesse de se plaindre de ces immondices et de son parfum pestilentiel. Si Ané, déplore la fuite de ses clients, L. S. et ses frères se plaignent des risques de contamination. «Depuis que les habitants du quartier ont commencé à jeter leurs ordures ici, nous ne sommes plus en paix. Nous avons très souvent des problèmes de santé», explique-t-il. Et de poursuivre: «Ce sont des boutons qui poussent sur la peau et des maux de gorge qui nous pourrissent la vie». Tout comme les tenanciers impuissants grognent. Cette situation crée des désagréments à leur clientèle. Et même s’ils évoluent dans des espaces clos, cette saleté est préjudiciable à leurs affaires. «On ne sait pas trop comment gérer cette situation. Quand nos clients sont fatigués et qu’ils sortent du bar pour prendre de l’air frais, c’est cette odeur nauséabonde qui les accueille. Et c’est très gênant pour nous», confie Y. S., gérant d’une boîte de nuit. Ses collègues ne disent pas autre chose. Tous appellent de leurs vœux des travaux de réfection des caniveaux et le ramassage des ordures. En attendant, à la rue Princesse, on fête chaque soir dans la saleté et les odeurs.

M’Bah Aboubakar
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ