24 heures après le limogeage de Pascal Brou Aka, les agents de la RTI sont partagés au sujet de la décision du président de la République, Alassane Ouattara. Et, les commentaires vont bon train au sein de la ‘’maison bleue’’ de Cocody.
Il est 11 heures, ce lundi. Les bruits de meules mêlés à ceux des scies à métaux, inondent le couloir menant aux studios d’enregistrement de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Les travaux de réhabilitation du studio A sont très avancés. Et, le nouveau plateau du journal télévisé est en plein montage. « Entrez voir », motive le responsable des travaux. Un homme de race blanche, vêtu d’un t-shirt noir. La nouvelle du changement du Dg n’a aucun impact sur le bon déroulement des travaux. La RTI sera au rendez-vous du changement à partir du 06 août prochain, date du retour de ses logos. Quelques heures après la décision qui a mis fin aux fonctions du directeur général, le service a repris à la maison bleue de Cocody. Et, les choses semblent bien se passer. Des caméramen s’activent à monter leurs ‘’bijoux’’, fraîchement venus de l’Hexagone, avec délicatesse. Le plexiglas (matériaux de construction) donne un nouveau visage à la salle. La lumière accentue la beauté des lieux. Le décor est simple et rappelle les plateaux de chaînes de télévisions internationales. Dehors, dans la cour, tous les agents de la maison bleue s’affairent. Chacun tente d’être actif. Ceux qui attendent de partir en reportage lisent les journaux de la presse nationale. Ce qui suscite des débats en aparté ou en groupes restreints. « La décision du président de la République est trop lourde », commente un agent qui soutient que cette réflexion est celle de la majorité des travailleurs. Selon eux, continue-t-il, l’ex-Dg aurait pu écoper d’une suspension d’un ou de deux mois, cela n’aurait pas ému quelqu’un. En pleins échanges, Habiba Dembélé, responsable des reportages institutionnels, arrive. Elle est très pressée. Le temps de monter dans son véhicule de type 4x4, et elle disparaît. Information prise, elle se rend à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny où l’avion du président de la République doit atterrir à 14 heures. « Pourquoi part-elle si tôt? ». La réponse est sans équivoque. « Même si elle doit aller camper là-bas, elle va le faire », réplique notre interlocuteur. Après plusieurs échanges, un constat se dégage. De nombreux agents admettent que le président de la République est allé trop fort. Seulement, il se trouve des gens qui, loin d’applaudir la décision, pensent qu’elle était prévisible. « J’ai l’impression que tout ce qui se passait dans la maison l’étonnait. Il semblait n’être au courant de rien », s’insurge un de ses détracteurs qui, en réalité, lui reproche le laisser aller de certains salariés. Lazare Aka Sayé est, selon un agent sur place à l’aéroport. Une attitude, qui laisse penser qu’il sera difficile de remplacer un directeur de la RTI pour cause de retard.
Sanou A.
Il est 11 heures, ce lundi. Les bruits de meules mêlés à ceux des scies à métaux, inondent le couloir menant aux studios d’enregistrement de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Les travaux de réhabilitation du studio A sont très avancés. Et, le nouveau plateau du journal télévisé est en plein montage. « Entrez voir », motive le responsable des travaux. Un homme de race blanche, vêtu d’un t-shirt noir. La nouvelle du changement du Dg n’a aucun impact sur le bon déroulement des travaux. La RTI sera au rendez-vous du changement à partir du 06 août prochain, date du retour de ses logos. Quelques heures après la décision qui a mis fin aux fonctions du directeur général, le service a repris à la maison bleue de Cocody. Et, les choses semblent bien se passer. Des caméramen s’activent à monter leurs ‘’bijoux’’, fraîchement venus de l’Hexagone, avec délicatesse. Le plexiglas (matériaux de construction) donne un nouveau visage à la salle. La lumière accentue la beauté des lieux. Le décor est simple et rappelle les plateaux de chaînes de télévisions internationales. Dehors, dans la cour, tous les agents de la maison bleue s’affairent. Chacun tente d’être actif. Ceux qui attendent de partir en reportage lisent les journaux de la presse nationale. Ce qui suscite des débats en aparté ou en groupes restreints. « La décision du président de la République est trop lourde », commente un agent qui soutient que cette réflexion est celle de la majorité des travailleurs. Selon eux, continue-t-il, l’ex-Dg aurait pu écoper d’une suspension d’un ou de deux mois, cela n’aurait pas ému quelqu’un. En pleins échanges, Habiba Dembélé, responsable des reportages institutionnels, arrive. Elle est très pressée. Le temps de monter dans son véhicule de type 4x4, et elle disparaît. Information prise, elle se rend à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny où l’avion du président de la République doit atterrir à 14 heures. « Pourquoi part-elle si tôt? ». La réponse est sans équivoque. « Même si elle doit aller camper là-bas, elle va le faire », réplique notre interlocuteur. Après plusieurs échanges, un constat se dégage. De nombreux agents admettent que le président de la République est allé trop fort. Seulement, il se trouve des gens qui, loin d’applaudir la décision, pensent qu’elle était prévisible. « J’ai l’impression que tout ce qui se passait dans la maison l’étonnait. Il semblait n’être au courant de rien », s’insurge un de ses détracteurs qui, en réalité, lui reproche le laisser aller de certains salariés. Lazare Aka Sayé est, selon un agent sur place à l’aéroport. Une attitude, qui laisse penser qu’il sera difficile de remplacer un directeur de la RTI pour cause de retard.
Sanou A.
