La Rti revient le 6 août. Mais en attendant, elle se cache derrière la Tci. Née à la faveur de la crise post-électorale, cette dernière occupe le petit écran depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo. Elle a suscité beaucoup d’espoir chez les téléspectateurs. On avait cru qu’il suffisait de changer de logo pour avoir une télévision professionnelle. Que non ! Avec les mêmes hommes, on a eu droit au même résultat. Des retards aux cérémonies. Et, aussi à l’antenne. L’arrivée de Pascal Brou Aka, dont le professionnalisme a été salué, n’a pas eu raison du cancer. L’animateur du face-à-face historique entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo a été limogé, dimanche. « La conséquence de graves dysfonctionnements observés dans la gestion quotidienne de la Rti », selon le ministre de la Communication, Coty Souléïmane Diakité, qui donne les raisons officielles de la décision. Pascal Brou Aka est-il le seul responsable ? De la Rti à la Tci, certains agents n’ont pas évolué d’un pouce. Des présentateurs de journaux télévisés, proches du pouvoir, donnent l’impression d’être à leur première année d’exercice. Quand ceux-ci n’ont pas la volonté de s’améliorer, le Dg n’y peut rien. A moins qu’il y ait des choses inavouées qui sont reprochées à Brou Aka. Selon des indiscrétions, des pontes du pouvoir lui en voulaient parce qu’il faisait des difficultés pour faire passer des reportages de clubs de soutien. Alors qu’il ne faisait que s’inscrire dans la mouvance du changement souhaité par tous. La Rti a un nouveau directeur général. Qui risque de se casser également la figure si le mal n’est pas soigné à la racine. C’est la seule télévision du pays. Il faut l’obliger à changer. Pourquoi pas en libéralisant le milieu ?
K.L.
K.L.