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Économie Publié le vendredi 5 août 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Rentrée budgétaire 2011 / Charles Diby Koffi dévoile la politique économique et financière du gouvernement : ‘’Faire de notre pays, une référence en matière de bonne gouvernance’’

La Côte d’Ivoire veut renouer avec la croissance et servir de modèle de transparence dans la gestion des affaires publiques. C’est ce qui motive la détermination du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, à mettre tous les agents des structures placées sous sa tutelle, au défi. Le jeudi 4 août 2011, à l’occasion de la rentrée budgétaire, à l’auditorium de la Caistab, au Plateau, il l’a évoqué, en indiquant, qu’il ne tolérera aucun agent, qui ne respectera pas les pratiques de gouvernance et de transparence.

Le budget de finances 2011 estimé à 3050,4 milliards de FCFA est exécutoire. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby en a ainsi décidé hier, à l’occasion de la rentrée budgétaire, conformément à la volonté du gouvernement. Troisième édition depuis son institution en 2009, cette rencontre de communication sur le cadrage budgétaire a été une occasion pour les directeurs des différentes régies financières de prendre l’engagement faire en sorte que l’objectif à eux assigné soit atteint. En ce qui concerne la mobilisation des ressources intérieures (2086,2 milliards de FCFA), au titre du budget 2011, la part attendue de la Direction générale des Impôts est de 733,5 milliards de FCFA. Quant aux Douanes, les prévisions en ressources sont de l’ordre de 578,67 milliards de FCFA et 1.689,4 milliards de FCFA. La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique. Les directeurs généraux des régies financières ont promis jouer leur partition, en mettant à la disposition de l’Etat, ce dont il a besoin pour fonctionner. Pour y parvenir, chacun des directeurs généraux a promis de travailler en synergie avec le secteur privé, principal pourvoyeur de ressources, notamment, en se conformant aux engagements pris par le gouvernement relativement à un abattement de certains droits et à la suppression de certaines taxes. Quant au GAP estimé à 360 milliards de FCFA, le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré les Ivoiriens : «Nos besoins de financement sont bouclés». Non sans rappeler que le budget 2011 est réaliste. «Nous n’avons pas voulu tromper les Ivoiriens, en leur présentant un projet farfelu. C’est un budget conséquent et nous assumons», a tranché l’argentier ivoirien, mettant ainsi fin à certaines critiques. Conscient des attentes des Ivoiriens, en matière de la lutte contre la pauvreté et la croissance économique, Charles Koffi Diby juge important que le budget de finances 2011, soit mis en exécution. Il compte, par exemple, sur le PPTE- Programme d’allègement de la dette ivoirienne, pour soigner le capital-confiance de la Côte d’Ivoire, vis-à-vis des institutions de Bretton Woods. Car, avec le PPTE, il y aura une possibilité d’accroître les dépenses en investissements. Ce qui permettra d’avoir un niveau de croissance qui oscillera entre 6 à 8%.
Par ailleurs, s’attaquant aux entraves relatives aux passassions de marchés et autres corruptions dans l’administration publique, le ministre a mis en garde, ses collaborateurs, notamment les directeurs des affaires administratives et financières.
«Les DAAF seront évalués chaque trimestre. Gare à celui qui mettra les factures dans les tiroirs. Il est méchant d’attendre la fin de l’année pour sortir les factures», a prévenu le ministre, qui souhaite que prennent fin, les pratiques consistant à faire disparaître les entreprises et les travailleurs.
«En tant que gestionnaires des finances publiques, nous avons un rôle de premier ordre à jouer dans la mise en œuvre de la volonté du gouvernement à faire de notre pays, une référence en matière de bonne gouvernance. (..) Nous devons montrer que la culture du résultat et de la transparence est possible en Côte d’Ivoire. Elle est une réalité pour l’ensemble des acteurs de la gestion des finances publiques», a rappelé le ministre. Avant de menacer qu’«aucun dérapage ne sera donc admis et aucune excuse ne saurait être tolérée».
Le souci de l’argentier ivoirien est de créer les conditions d’amélioration de l’environnement des affaires, susceptibles d’attirer plus d’investisseurs. Pour que, d’ici cinq ans, la Côte d’Ivoire puisse créer les conditions de création de richesse. Mieux, que la Côte d’Ivoire devienne un pays émergent dans les dix prochaines années.

Priorités du budget de finances 2011

Le budget de finances 2011 est équilibré en ressources et en dépenses à 3050,4 milliards de FCFA. Celui-ci est consacré en priorité, à la normalisation de la situation sociopolitique, à la réduction de la pauvreté et au renforcement de la sécurité des personnes et des biens, pour un montant de 85 milliards de FCFA. 840,1 milliards de FCFA sont consacrés aux dépenses pro-pauvres et 223 milliards aux dépenses de défense et de sécurité. (Nous y reviendrons)

Honoré Kouassi
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