Depuis hier, des bus circulent à San-Pedro. Selon les informations recueillies sur place, ils sont au nombre de 7. C’est la Société de transport urbain de San-Pedro (Sotus) qui est à l’initiative de cette entreprise. L’information de l’arrivée de ces mastodontes dans la capitale du Bas-Sassandra avait circulé, il y a un mois. Mais, personne n’y croyait réellement. Les populations ne boudent donc pas leur plaisir pour emprunter ces engins. «Le bus me revient moins cher. Pour aller au lycée municipal, je payais 800 Fcfa en aller et retour. Avec l’arrivée des autobus, je ne débourse que 400 Fcfa», jubille A. Pauline, élève au lycée municipal. Elle n’est pas seule dans ce cas. Les travailleurs de la zone industrielle et du port ne cachent pas leur joie. D’autant qu’ils feront sensiblement la même économie que Pauline. De fait, le coût de la course est de 200 Fcfa. Le même tarif que le taxi communal. Sauf que le bus a des lignes plus longues. En effet, les trajets vont du corridor nord à la plage, en passant par le port. Une autre ligne quitte le lycée municipal pour la plage et une autre du lycée municipal pour le quartier Lac. Nous ne sommes qu’au premier jour de circulation et il y a déjà des mécontents. « Nous allons entrer en grève, menace Ahmadou un chauffeur de taxi. Cette affaire de bus ne nous arrange pas. Ils prennent tous nos clients ». Pour lui, l’arrivée de ces véhicules impressionnants est un frein à la bonne marche de ses affaires. L’Etat aurait dû bitumer certains axes importants pour que les taxis puissent entrer dans les quartiers avant d’accepter une compagnie de bus. «C’est une concurrence déloyale», lance-t-il.
Allah Kouamé à San-Pedro
Allah Kouamé à San-Pedro