Au cours de la rentrée budgétaire, la direction générale du trésor et de la comptabilité publique a présenté son plan de trésorerie 2011.
Le trésor public veut s’approprier les leviers de la relance économique. Au cours de la rentrée budgétaire organisée jeudi dernier, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, en rappelant les défis qui interpellent l’Etat, a vulgarisé le tableau de bord de son administration. «En tenant compte du niveau des ressources qui s’élèvent à 4.247 milliards Fcfa et des dépenses de 4.350,1 milliards Fcfa, le solde global de trésorerie à fin 2011 dégage un besoin de financement de 103,1 milliards Fcfa », explique Adama Koné. Heureusement, précise-t-il, ce besoin de financement pourrait être couvert par une mobilisation plus importante sur les marchés monétaire et financier ainsi que par des appuis budgétaires supplémentaires. Pour financer les grands projets, en effet, M. Koné observe qu’il faut, dans le contexte actuel, s’approprier le système d’appel public à l’épargne. Ainsi, ce sont plus de 804 milliards Fcfa qui seront empruntés à travers les marchés financiers. A cela, il faut ajouter les appuis extérieurs chiffrés à 425,7 milliards Fcfa. Globalement, le plan de trésorerie présenté par le patron du trésor prend en compte, dans les détails, les attentes placées dans le chantier de modernisation des finances publiques lancé par le gouvernement. Ainsi, sur les opérations base budget, précisément au niveau du segment ressources, les prévisions s’élèvent à 2.354, 5 milliards Fcfa. Soit 1.069,2 milliards Fcfa de recettes fiscales, 32,7 milliards de recettes non fiscales, 22,5 milliards d’avance représentant une avance de la Société nationale d’opérations pétrolières (Petroci). En ce qui concerne les dépenses, dit-il, les prévisions culminent à 2.269 milliards dont 966,8 milliards de dette publique et 1302,3 milliards Fcfa de charges ordinaires.
144,9 milliards aux fournisseurs
Le montant prévu se repartit entre la dette intérieure pour 885,3 milliards contre 81,5 milliards pour le remboursement extérieur. «Sur la base des prévisions de ressources arrêtées, il se dégage un solde de trésorerie base budget de 85,4 milliards », explique Adama Koné. En ce qui concerne les opérations hors budget, elles se chiffrent à 1.892,4 milliards et comprennent les bons du trésor annuels à hauteur de 1.791,5 milliards, les crédits relais équivalant à 50 milliards et les autres opérations qui se chiffrent à 51 milliards Fcfa. A ce niveau, les dépenses s’élèvent à 2.081 milliards Fcfa. Par ailleurs, à fin décembre 2010, l’Etat restait devoir aux fournisseurs et autres prestataires de service, la somme de 182,8 milliards Fcfa. «L’effort d’apurement au titre de l’année 2011 sera de 144,9 milliards, soit un taux de réduction de 80 % », révèle M. Koné. Les autorités ivoiriennes et acteurs de la chaîne de dépense publique, ont profité de l’occasion pour enrichir la réflexion sur les réformes à apporter localement, notamment l’évaluation périodique des directeurs des affaires administratifs et financiers. Renforcer les liens de coopération en matière de technique financière mais aussi, glaner, par des expériences diverses, des pistes pour un contrôle harmonieux des circuits de la dépense. Selon le directeur général du Trésor, le programme d’investissement annoncé par le chef de l’Etat en 2011 exige des services du trésor une mobilisation à bonne date et à moindre coût des ressources nécessaires. Aujourd’hui un impératif, dans la mesure où bien souvent malgré la présentation du budget en équilibre, le système d’encaissement de la ressource publique ne s’ajuste pas à celui du paiement de dépenses de l’Etat. La bonne gouvernance financière est plus que jamais sur les rails.
Lanciné Bakayoko
Le trésor public veut s’approprier les leviers de la relance économique. Au cours de la rentrée budgétaire organisée jeudi dernier, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, en rappelant les défis qui interpellent l’Etat, a vulgarisé le tableau de bord de son administration. «En tenant compte du niveau des ressources qui s’élèvent à 4.247 milliards Fcfa et des dépenses de 4.350,1 milliards Fcfa, le solde global de trésorerie à fin 2011 dégage un besoin de financement de 103,1 milliards Fcfa », explique Adama Koné. Heureusement, précise-t-il, ce besoin de financement pourrait être couvert par une mobilisation plus importante sur les marchés monétaire et financier ainsi que par des appuis budgétaires supplémentaires. Pour financer les grands projets, en effet, M. Koné observe qu’il faut, dans le contexte actuel, s’approprier le système d’appel public à l’épargne. Ainsi, ce sont plus de 804 milliards Fcfa qui seront empruntés à travers les marchés financiers. A cela, il faut ajouter les appuis extérieurs chiffrés à 425,7 milliards Fcfa. Globalement, le plan de trésorerie présenté par le patron du trésor prend en compte, dans les détails, les attentes placées dans le chantier de modernisation des finances publiques lancé par le gouvernement. Ainsi, sur les opérations base budget, précisément au niveau du segment ressources, les prévisions s’élèvent à 2.354, 5 milliards Fcfa. Soit 1.069,2 milliards Fcfa de recettes fiscales, 32,7 milliards de recettes non fiscales, 22,5 milliards d’avance représentant une avance de la Société nationale d’opérations pétrolières (Petroci). En ce qui concerne les dépenses, dit-il, les prévisions culminent à 2.269 milliards dont 966,8 milliards de dette publique et 1302,3 milliards Fcfa de charges ordinaires.
144,9 milliards aux fournisseurs
Le montant prévu se repartit entre la dette intérieure pour 885,3 milliards contre 81,5 milliards pour le remboursement extérieur. «Sur la base des prévisions de ressources arrêtées, il se dégage un solde de trésorerie base budget de 85,4 milliards », explique Adama Koné. En ce qui concerne les opérations hors budget, elles se chiffrent à 1.892,4 milliards et comprennent les bons du trésor annuels à hauteur de 1.791,5 milliards, les crédits relais équivalant à 50 milliards et les autres opérations qui se chiffrent à 51 milliards Fcfa. A ce niveau, les dépenses s’élèvent à 2.081 milliards Fcfa. Par ailleurs, à fin décembre 2010, l’Etat restait devoir aux fournisseurs et autres prestataires de service, la somme de 182,8 milliards Fcfa. «L’effort d’apurement au titre de l’année 2011 sera de 144,9 milliards, soit un taux de réduction de 80 % », révèle M. Koné. Les autorités ivoiriennes et acteurs de la chaîne de dépense publique, ont profité de l’occasion pour enrichir la réflexion sur les réformes à apporter localement, notamment l’évaluation périodique des directeurs des affaires administratifs et financiers. Renforcer les liens de coopération en matière de technique financière mais aussi, glaner, par des expériences diverses, des pistes pour un contrôle harmonieux des circuits de la dépense. Selon le directeur général du Trésor, le programme d’investissement annoncé par le chef de l’Etat en 2011 exige des services du trésor une mobilisation à bonne date et à moindre coût des ressources nécessaires. Aujourd’hui un impératif, dans la mesure où bien souvent malgré la présentation du budget en équilibre, le système d’encaissement de la ressource publique ne s’ajuste pas à celui du paiement de dépenses de l’Etat. La bonne gouvernance financière est plus que jamais sur les rails.
Lanciné Bakayoko