C’est le chef de l’Etat Ouattara qui le disait dans son adresse à la Nation ivoirienne, à l’occasion de la commémoration du 51ème anniversaire de la Côte d’Ivoire : «Depuis la fin de la crise, la vie reprend progressivement son cours : les activités économiques redémarrent, la vie sociale s’anime à nouveau, la presse fonctionne dans toute sa diversité». Devant cette affirmation, surtout en ce qui concerne les activités journalistiques, l’étonnement est grand. La presse de Côte d’Ivoire ne fonctionne pas dans toute sa diversité comme il se doit depuis l’enlèvement du président Gbagbo, le 11 avril 2011, à son domicile de Cocody, par les soldats français de la Licorne. Elle a mal à son aile gauche où les journaux bleus pro-Gbagbo se trouvent quotidiennement dans l’œil du Cyclone.
Le quotidien Le temps est actuellement en train de purger une interdiction de 12 parutions qui lui a été infligée par le Conseil national de la presse (CNP) dirigé par un pro-Bédié, l’allié d’Alassane Ouattara. Une première fois, il avait été suspendu pour 6 jours. L’autre quotidien appelé Aujourd’hui, a également subi la même épée de Damoclès. Le journal à déjà séjourné au purgatoire pour une bonne période. Certes Le nouveau Courrier et Notre Voie n’ont pas encore été muselés mais ils savent qu’ils ne peuvent éternellement échapper à cette entrave à la liberté de la presse parce qu’il suffit que le ton d’un article ne plaise pas à notre tribunal pénal national de la presse ou au nouveau régime, pour que le journal disparaisse des kiosques. L’auteur de l’article risque même de se voir interdit de signature. Devant un tel danger permanent, les journalistes et les entreprises de presse de gauche vivent dans une peur permanente qui les oblige à l’autocensure, mettant à rude contribution leur liberté d’expression.
En témoigne, le siège de Notre Voie qui se trouve occupé depuis le 13 avril 2011 par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) aux ordres des nouveaux dirigeants politiques ivoiriens. Son imprimerie et sa rotative ont été pillées, saccagées et brulées par les mêmes hommes qui n’ont toujours pas fait leurs valises. Jusque-là, les nombreuses médiations menées par les responsables du groupe de presse avec le régime Ouattara, appuyés par des organisations professionnelles, restent sans espoir et laissent supposer que derrière la fermeté des militaires, se cache une volonté politique de nuisance sans fondement.
Il ne suffit donc pas de voir les journaux d’opposition sur le marché, même en dilettante. Il faut s’interroger sur leurs conditions de conception et de production, sans oublier les conditions des 5 journalistes emprisonnés. Car tout le monde le sait. Les journaux de l’opposition qui n’ont même plus d’archives ni d’administration, se trouvent dans la rue entre des hommes en armes très frileux, après près de deux mois sans paraître en raison de la guerre d’Abidjan déclenchée fin mars 2011.
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
Le quotidien Le temps est actuellement en train de purger une interdiction de 12 parutions qui lui a été infligée par le Conseil national de la presse (CNP) dirigé par un pro-Bédié, l’allié d’Alassane Ouattara. Une première fois, il avait été suspendu pour 6 jours. L’autre quotidien appelé Aujourd’hui, a également subi la même épée de Damoclès. Le journal à déjà séjourné au purgatoire pour une bonne période. Certes Le nouveau Courrier et Notre Voie n’ont pas encore été muselés mais ils savent qu’ils ne peuvent éternellement échapper à cette entrave à la liberté de la presse parce qu’il suffit que le ton d’un article ne plaise pas à notre tribunal pénal national de la presse ou au nouveau régime, pour que le journal disparaisse des kiosques. L’auteur de l’article risque même de se voir interdit de signature. Devant un tel danger permanent, les journalistes et les entreprises de presse de gauche vivent dans une peur permanente qui les oblige à l’autocensure, mettant à rude contribution leur liberté d’expression.
En témoigne, le siège de Notre Voie qui se trouve occupé depuis le 13 avril 2011 par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) aux ordres des nouveaux dirigeants politiques ivoiriens. Son imprimerie et sa rotative ont été pillées, saccagées et brulées par les mêmes hommes qui n’ont toujours pas fait leurs valises. Jusque-là, les nombreuses médiations menées par les responsables du groupe de presse avec le régime Ouattara, appuyés par des organisations professionnelles, restent sans espoir et laissent supposer que derrière la fermeté des militaires, se cache une volonté politique de nuisance sans fondement.
Il ne suffit donc pas de voir les journaux d’opposition sur le marché, même en dilettante. Il faut s’interroger sur leurs conditions de conception et de production, sans oublier les conditions des 5 journalistes emprisonnés. Car tout le monde le sait. Les journaux de l’opposition qui n’ont même plus d’archives ni d’administration, se trouvent dans la rue entre des hommes en armes très frileux, après près de deux mois sans paraître en raison de la guerre d’Abidjan déclenchée fin mars 2011.
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr