Le deuil qui frappe le pays, depuis vendredi dernier, a finalement réduit la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire à une sobre cérémonie de prise d’armes ponctuée par la décoration de plusieurs personnalités.
C’était presque du service minimum au palais présidentiel d’Abidjan, pour le 51e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Pour son premier 7 août à la présidence de la République en tant que chef de l’Etat, Alassane Ouattara avait opté pour une cérémonie sommaire. Mais, le terrible accident de vendredi dernier qui a vu un bus de la Société de transport abidjanais (Sotra) plonger dans la lagune et faisant officiellement 47 morts, la cérémonie a fini par « réduire la célébration à sa plus simple expression ». Dimanche dernier, au palais présidentiel, les Ivoiriens ont donc dû se contenter du défilé militaire comme élément majeur de leur fête d’indépendance. Celui-ci s’est fait sous le commandement du général Sékou Touré, patron de l’armée de terre ivoirienne et a vu la participation de 23 détachements militaires et paramilitaires. Et, même si, visiblement les Ivoiriens n’avaient pas trop le cœur à la fête, ils ne se sont guère privés de se délecter de la parade de la garde républicaine. La pas mesuré et chantant en langues malinké, baoulé et bété, un hymne à la gloire du retour du pays dans le concert des nations, les soldats de la garde républicaine ont vraisemblablement fait frissonner plus d’un convive. « Qu’est-ce que cela te rappelle ? », demande un spectateur à son voisin. « Elle me rappelle le président Houphouet », répond le voisin en question, enthousiaste. La joie qui l’habitait, sera plus grande quand viendra le tour de la Navy band (la musique de la marine nationale du Ghana, invitée spéciale des festivités) d’occuper la scène. Alternant ‘’happy birthday’’ et des chansons célébrant l’amitié entre les peuples ivoiriens et ghanéens, la Navy band a réussi la prouesse de faire revenir le sourire aux lèvres des invités venus prendre part à la cérémonie officielle au palais présidentiel. C’est d’ailleurs dans cette atmosphère détendue que s’est déroulée la seconde phase de la fête. Une phase qui a vu plusieurs personnalités, une cinquantaine, partie prenante du processus de sortie de crise, être décorées. Au nombre de celles-ci, les Premiers ministres Guillaume Soro, Charles Konan Banny et Seydou Elimane Diarra. Les Représentants spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Y.J. Choi et du Facilitateur, Bouréima Badini, n’ont pas été oubliés. Reconnaissant, Alassane Ouattara en a également profité pour distinguer certains de ses compagnons de lutte tels que Djéni Kobina, Frédéric Guédé Guina, Samba Diarra et le colonel-major Dosso Adama.
L’histoire retiendra donc que le premier 7 août d’Alassane Ouattara au palais présidentiel a été des plus minimalistes.
Marc Dossa
C’était presque du service minimum au palais présidentiel d’Abidjan, pour le 51e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Pour son premier 7 août à la présidence de la République en tant que chef de l’Etat, Alassane Ouattara avait opté pour une cérémonie sommaire. Mais, le terrible accident de vendredi dernier qui a vu un bus de la Société de transport abidjanais (Sotra) plonger dans la lagune et faisant officiellement 47 morts, la cérémonie a fini par « réduire la célébration à sa plus simple expression ». Dimanche dernier, au palais présidentiel, les Ivoiriens ont donc dû se contenter du défilé militaire comme élément majeur de leur fête d’indépendance. Celui-ci s’est fait sous le commandement du général Sékou Touré, patron de l’armée de terre ivoirienne et a vu la participation de 23 détachements militaires et paramilitaires. Et, même si, visiblement les Ivoiriens n’avaient pas trop le cœur à la fête, ils ne se sont guère privés de se délecter de la parade de la garde républicaine. La pas mesuré et chantant en langues malinké, baoulé et bété, un hymne à la gloire du retour du pays dans le concert des nations, les soldats de la garde républicaine ont vraisemblablement fait frissonner plus d’un convive. « Qu’est-ce que cela te rappelle ? », demande un spectateur à son voisin. « Elle me rappelle le président Houphouet », répond le voisin en question, enthousiaste. La joie qui l’habitait, sera plus grande quand viendra le tour de la Navy band (la musique de la marine nationale du Ghana, invitée spéciale des festivités) d’occuper la scène. Alternant ‘’happy birthday’’ et des chansons célébrant l’amitié entre les peuples ivoiriens et ghanéens, la Navy band a réussi la prouesse de faire revenir le sourire aux lèvres des invités venus prendre part à la cérémonie officielle au palais présidentiel. C’est d’ailleurs dans cette atmosphère détendue que s’est déroulée la seconde phase de la fête. Une phase qui a vu plusieurs personnalités, une cinquantaine, partie prenante du processus de sortie de crise, être décorées. Au nombre de celles-ci, les Premiers ministres Guillaume Soro, Charles Konan Banny et Seydou Elimane Diarra. Les Représentants spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Y.J. Choi et du Facilitateur, Bouréima Badini, n’ont pas été oubliés. Reconnaissant, Alassane Ouattara en a également profité pour distinguer certains de ses compagnons de lutte tels que Djéni Kobina, Frédéric Guédé Guina, Samba Diarra et le colonel-major Dosso Adama.
L’histoire retiendra donc que le premier 7 août d’Alassane Ouattara au palais présidentiel a été des plus minimalistes.
Marc Dossa