Le devoir de mémoire et de reconnaissance de la nation. C’est sans doute, ces sentiments qui ont guidé avant-hier, lors de la cérémonie de commémoration du 51e anniversaire de notre indépendance, le Président de la République, Alassane Ouattara, a travers les décorations faites à des illustres personnalités. De Seydou Elimane Ouattara à Guillaume Soro, en passant par Banny, Choi, les ministres Hamed Bakayoko, Sidiki Konaté, et bien d’autres figures politiques, sociales, économiques, culturelles et sportives, Alassane Ouattara a inscrit la lutte contre l’oubli au cœur des exigences de sa gouvernance. Qui ne se rappelle pas les exploits des personnalités comme le Premier ministre Seydou Diarra, qui, de la transition jusqu’à une date encore récente, a usé de tout son poids pour juguler la crise ivoirienne et empêcher que la Côte d’Ivoire ne sombre dans le chaos. N’est-ce pas lui qui a dirigé avec brio, le forum pour la réconciliation nationale, avant de voir les conclusions de ses travaux bloqués par l’ancien président de la République ? On sait davantage comment le Premier ministre de la Transition de 2000 et celui de Marcoussis qui a amené la classe politique à communiquer pour sauver notre pays. Il en est ainsi de ses successeurs, Charles Konan Banny et surtout de Guillaume Soro. Ce dernier, attaché à la liberté et à la démocratie, a été un des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou, qui a ramené la paix en Côte d’Ivoire. Il fallait certainement reconnaitre son mérite d’avoir conduit son pays à la présidentielle et d’avoir pris le pari de la vérité, en reconnaissant la victoire d’Alassane Ouattara. Mieux, les Ivoiriens ont vu comment il a conduit la crise postélectorale jusqu’à la chute de Gbagbo le 11 avril dernier. Il en est de même pour la majorité des membres du gouvernement, notamment les ministres Hamed Bakayoko et Sidiki Konaté, particulièrement décisifs durant la crise postélectoral. A n’en point douter, une décoration a retenu l’attention des Ivoiriens, celle de l’homme d’affaires, Roger Abinader. Homme d’affaires prospère, il avait été mis sous l’éteignoir par le régime Gbagbo et avait vu ses sociétés être arrachées sans sourciller. Dieu seul sait ce que cet homme a apporté au sport ivoirien, précisément au hand ball, au cyclisme et à la boxe. Aux deux premières disciplines, il a donné ses lettres de noblesse, avec l’équipe de l’AS Abinader qui a valu de nombreux lauriers à la Côte d’Ivoire en handball et au cyclisme, il a également tout donné, avec les Oscar Michel et autres. Au niveau de la boxe, il a été le mécène des grandes soirées pugilistiques, en révélant les Mary Konaté et Kilimandjaro. A ce moment, il contribue au rayonnement économique de la Côte d’Ivoire, avec Alstom dont les dirigeants Afrique étaient récemment chez nous. Pour sûr, en décorant tous les heureux récipiendaires, le Président de la République, dans tous les domaines, montre que notre pays sait se souvenir. Mieux qu’il consigne dans la trame de l’Histoire, les hauts faits et actes de ses dignes fils.
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga