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Sport Publié le mercredi 10 août 2011 | Nord-Sud

Sory Diabaté (ex-président de la Ligue professionnelle de football): “Pourquoi j’ai démissionné…”

D’ordinaire discret, le désormais ex-4è vice-président de la FIF, ex-patron des sélections nationales et ex-président de la Ligue professionnelle de football a beaucoup parlé, lors d’une conférence de presse, hier, à la salle Bougainvilliers de l’hôtel Ibis Plateau. Il a expliqué sa démission et souhaité un consensus autour de la liste Sidi Diallo. Il en a en profité pour régler des (vieux) comptes.

Pourquoi avez-vous démissionné de toutes vos activités à la Fédération ivoirienne de football et à la Ligue professionnelle de football ?
Je souhaite mettre tout le monde à l’aise. C’est important. J’ai pris mon indépendance de la FIF le 7 août 2011 car c’était nécessaire. C’est propre à ma façon de voir les choses. Je quitte toutes mes fonctions à la FIF en estimant avoir rempli ma mission. Je précise que je n’ai subi aucune pression. Ma présence à la FIF, alors que je suis sur la liste de Sidi Diallo, aurait gêné…

Pourquoi ne vous êtes-vous pas carrément présenté aux élections pour succéder à Jacques Anouma au lieu de suivre Sidi Diallo ?
Ce n’est certainement pas encore mon heure. Jamais je ne me serais présenté face à Anouma ou à un autre membre du comité exécutif de la FIF. Nous fonctionnons toujours en équipe. Et puis, n’est-ce pas seulement récemment qu’A­nou­ma a décidé de ne pas rempiler? Jusque-là, il était en pleine réflexion.

Comment Jacques Anouma a-t-il réagi par rapport à votre décision de démissionner ?
Il regrette mon départ. Il ne m’a pas poussé vers la sortie. Mieux, Jacques Anouma aurait souhaité que je sois du voyage à Genève pour suivre le match amical Eléphants-Israël (Ndrl, ce soir). A sa demande, j’ai entamé des négociations pour une liste consensuelle. Elles sont en cours… Cela, pour ne pas connaître ce qui s’est passé après l’élection de 1999. Pour Anouma, si nous nous bagarrons, nous passerons du temps à panser les plaies.

Qui refuse le consensus ?
Le camp Salif Bictogo.

Craignez-vous qu’une élection le 10 septembre soit source de conflits ?
A priori, non. Mais il est important de rester unis. Dans le milieu, il faut avoir une carapace dure. Certaines petites phrases font mal… Je suis d’accord que les présidents doivent avoir leurs places à la FIF. Reste à savoir quelles places…
Les mauvaises langues vous accusent d’avoir été une taupe contre Anouma à la FIF. Quels commentaires faites-vous ?
J’ai entendu cela… Jacques Anouma lui-même ne doute pas de ma loyauté. Il a confiance en moi.

Pourquoi soutenez-vous Sidi Diallo ?
Je connais la rigueur de Sidi Diallo. J’ai vu peu de PDG avoir une telle passion pour le football. Je connais l’homme. Il a de grandes qualités. Une rupture ne serait pas une bonne chose. Il y a des acquis à gérer. Je réitère ma demande d’une liste consensuelle pour les élections du 10 septembre. Nous devons relever les prochains défis (J.O. 2012, CAN 2012, 2013, 2015, Mondial 2014, CHAN 2014, compétitions africaines, etc.).

Comment expliquez-vous l’intérêt de Sidi Diallo pour la succession de Jacques Anouma alors qu’il a démissionné de la FIF après le Mondial 2006 ?
Il vous donnera lui-même la réponse à l’occasion d’une conférence de presse qu’il organisera bientôt. Je me souviens qu’il avait dit qu’il était occupé pour justifier sa démission. Mais, je vous apprends qu’il est resté conseiller d’Anouma.

Que répondez-vous à Me Roger Ouégnin et à ceux qui estiment que certaines personnes dont vous, faites carrière à la FIF ?
Je n’ai jamais eu de salaire à la FIF en 9 ans. Même mon véhicule m’appartient. J’ai ma vie en dehors du football. Je suis administrateur et SG d’un groupe international. Le peu de carburant auquel j’avais droit m’a été suspendu depuis 2 ans. J’ai juste une puce donnée par le sponsor Orange. Il faut savoir que je suis venu servir le football et aider Jacques Anouma à faire aboutir un projet. Au comité exécutif de la FIF, personne ne vit du football. Quand je voyage, j’ai des frais de mission comme l’ont tous les agents de la fonction publique. Instructeur FIFA, je peux intervenir dans des débats sur le football.

Avec votre démission, n’avez-vous pas peur pour l’avenir de la Ligue professionnelle de football que vous dirigiez ?
Non. Du travail a été fait. Il y a des bases. La saison a été planifiée. Il n’y a que l’Asec qui a 3 matches en retard. J’ai demandé à Dié Fonéyé d’actualiser le calendrier. La Superdivision est programmée pour le 20 septembre et la fin de saison pour le 20 novembre. Je fais confiance à Séhi Gaspard, mon vice-président et aux 10 autres membres de la LPF.

Propos recueillis par Guy-Florentin Yaméogo
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